La ronde des jouvencelles

Paroles et musique de Pierre Le Clercq

Auxerre, le samedi 14 novembre 2015

Je renais enfin et vis comme un roi
Depuis que tu me suis.
Tu mets mon cœur et mon âme en émoi
Par monts et par vaux, jour et nuit.

Bien sûr, tu es à jamais mon amour :
Je lis à ton chevet
Tous les sonnets
Des troubadours,
Pendant que siffle le vent !
Et puisque un ange dans tes yeux me ravit,
Je chante en me glissant
Dedans ton lit.

Me crois-tu toujours en plein désarroi
Depuis que tu me fuis ?
Oh non, je puis t’assurer sur ma foi
Qu’une autre déjà me séduit.

Pourtant tu fus quelque temps mon amour :
J’ai lu à ton chevet
Tous les sonnets
Des troubadours,
Autant que siffla le vent !
Mais puisque un ange tout nouveau me ravit,
Je danse maintenant
Devant son lit.

Dans son lit la belle est tout contre moi,
M’offrant son corps d’oiseau.
Mais quel ne fut, tout à coup, mon effroi !
La dame était un damoiseau.

La dame était un damoiseau !

Pourquoi lui ai-je avoué mon amour ?
J’ai lu à son chevet
Tous les sonnets
Des troubadours,
Pendant que sifflait le vent !
Mais puisque l’ange de velours s’est trahi,
Je fuis en roucoulant
Vers d’autres lits.

Me croit-on vraiment, je ne sais pourquoi,
Enragé contre lui ?
Oh non, la belle est déjà loin de moi
Car Line à Berlin me séduit,
Delphine à Dublin me ravit,
Pauline à Pékin me chérit.


Auxerre, le mardi 21 juillet 2015.