Les amoureux de l'an mille

Paroles et musique de Michel Démorest

 

 

Si j'avais le pinceau facile,

Je dessinerais un château

Qui dominerait une ville

Traversée d'un joli cours d'eau.

Si j'avais la plume légère,

J'écrirais un roman d'amour

Entre une princesse bergère

Et un malheureux troubadour.

 

Les amoureux de l'an mille

M'attendent pour se rencontrer ;

Les amoureux de l'an mille

Ne sont vraiment pas pressés.

 

Si j'avais les mains très agiles,

Mon petit joueur de flûteau,

J'en ferais un être d'argile,

Tant il serait fragile et beau.

Mais le père de la demoiselle,

Le méchant seigneur de la place

Qui serait en froid avec elle,

Je l'aurais taillé dans la glace.

 

Les amoureux de l'an mille

M'attendent pour se rencontrer ;

Les amoureux de l'an mille

Ne sont vraiment pas pressés.

 

Si je savais lire les notes,

J'écrirais une mélodie,

Un air qui en ma tête trotte

Depuis que pleurent mes amis.

Pour animer ce petit monde,

Je prendrais une caméra

Et je filmerais à la ronde

Pour donner du panorama.

 

[Musique]

 

Les amoureux de l'an mille

M'attendent pour se rencontrer ;

Les amoureux de l'an mille

Ne sont vraiment pas pressés.

 

Si j'avais le pinceau facile,

Je dessinerais un château

Qui dominerait une ville

Traversée d'un joli cours d'eau.

Mais je n'ai vraiment pas de style

Pour peindre mon rêve en couleur,

Et mes amoureux de l'an mille

Resteront  blottis dans mon cœur.

 

Les amoureux de l'an mille

M'attendent pour se rencontrer ;

Les amoureux de l'an mille

Ne sont vraiment pas pressés.