TARBÉ

 

I.

Martin Arrossagaray ; † Ossès (64), 9 V 1674. Cadet d'une famille basque du même nom, anoblie le 25 X 1571 par Jeanne d'Albret, reine de Navarre.

x Jeanne d'Ississary ; † Ossès (64), 4 XI 1671. Membre de la noble maison basque de Tarbérenia. D'où :

 

II.

Gratian de Tarbé, ° ca. 1610 ; † Ossès (64), en 1660. Le nom qu'il adopte dérive de celui de la maison basque à laquelle appartient sa mère.

x1 Domenica d'Etchebers ; † Ossès, 1654. D'où III.a.

x2 (ca. 1655) Stéphanie d'Antonina. D'où III.b.

 

III.a.

     1. Dominique ; † ca. 1665.

x Domenica de Betrerina, d'où IV.a.

     2. Domenica, S.A.

     3. Bernard*, ° Ossès, 1641 ; † Sens, 1720.

x (Sens, 1686) Marie Madeleine Robillard. D'où IV.b.

 

III.b.

Laurent, ° 1656.

 

IV.a.

Marie Anne, ° 30 VII 1673.

IV.b.

Charles Hardouin*, ° Sens, 1690 ; † Sens, 1752.

x (Sens, Sainte-Croix, 24 V 1717) Anne Dubec. D'où V.

 

V.

     1. Bernard, ° Sens, Sainte-Croix, 6 III 1718 ; † Sens, Sainte-Croix, 21 VIII 1777 (*

22 VIII 1777). Marchand drapier, il est également lieutenant de la milice bourgeoise du quartier Saint-Benoît à Sens (1739), commissaire des décimes (1744-1765), second consul (1755), greffier de ville (1757), premier consul (1761), juge consul (1763), conseiller (1765), échevin (1769), et capitaine de la milice bourgeoise dudit quartier Saint-Benoît (1770-1777). Au cours des années 1745-1748, il doit verser au chapitre de la cathédrale de Sens une rente foncière de 25 sous par an, ceci pour une maison d'habitation située sur le parvis de l'église Saint-Etienne [AD Yonne, G 937].

x (Sens, St-Maurice, 5 VIII 1743) Madeleine Colombe Pigalle, fille de Jean Louis* & Madeleine Epoigny. S.P.

     2. Anne Madeleine, ° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 6 II 1719 ; † Sens, monastère de l'Annonciade, 27 VI 1763.

- Elle est la marraine de sa sœur Madeleine Dominique, le 11 II 1733, puis, un an plus tard, le 25 II 1734, celle d'une autre sœur, prénommée Marguerite Madeleine. Elle entre au monastère de l'Annonciade à Sens le 14 VII 1740, puis prend l'habit de religieuse le 15 III 1741, sous le nom de sœur Marie Angélique Madeleine, et fait sa profession de foi comme religieuse de l'Annonciade le 29 III 1742.

     3. Anne Catherine, ° Sens, St-Pierre-le-Rond, le 19 III 1720 ; † Sens, Saint-Pierre-le-Rond, le 24 IX 1722.

     4. Marie Anne Louise, ° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, le 12 III 1721 ; † 1722.

     5. Charles Antoine, ° Sens, St-Pierre-le-Rond, 11 III 1722 ; † Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 2 XI 1779 (* le 3). Le 25 II 1734, il devient le parrain de sa sœur Marguerite Madeleine. Il travaille ensuite comme marchand orfèvre à Sens, en la paroisse de Saint-Pierre-le-Rond.

x1 Marie Anne Denoyelle (pendant six mois).

x2 (Sens, Sainte-Croix, 21 X 1752) Anne Agathe Pierre, fille de Nicolas, procureur en la juridiction de Bérulle, & Françoise Tonnelier, de Rigny-le-Ferron (Aube) ; ° 1724 ; † Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 8 III 1778. D'où VI.A.

     6. Marie Anne, ° Sens, St-Pierre-le-Rond, 17 III 1723. † Sens, monastère de l'Annonciade, 31 X 1776 (* 2 XI).

- Elle entre au monastère de l'Annonciade à Sens le 25 X 1746, prend l'habit de religieuse le 28 II 1747 sous le nom de sœur Marie Anne Anastasie, puis fait sa profession de foi comme religieuse de l'Annonciade le 10 III 1748, ceci en qualité de religieuse du chœur. Elle devient finalement prieure de son monastère, en 1771, à l'âge de 48 ans.

     7. Marie Eugène, ° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 23 V 1724. Elle assiste, le 10 III 1748, à la profession de foi de sa sœur Marie Anne comme religieuse de l'Annonciade à Sens, puis devient religieuse à son tour, au monastère des Visitandines à Montargis (Loiret).

     8. Colombe Jeanne, ° Sens, St-Pierre-le-Rond, le 21 X 1726 ; † Sens, monastère de l'Annonciade, le 24 III 1782.

- Elle entre au monastère de l'Annonciade à Sens le 7 XI 1741, prend l'habit de religieuse le 6 III 1742 sous le nom de sœur Marie Gertrude, puis finit par faire sa profession de foi comme religieuse de l'Annonciade le 7 III 1743, en qualité de religieuse de chœur.

     9. Hardouin Hector, ° Sens, 1727 ; † 1727.

   10. Pierre Hardouin*, ° Sens, 1728 ; † Paris, 1784.

x (24 X 1752) Colombe Catherine Pigalle, d'où VI.B.

   11. Gratien Sulpice, ° Sens, St-Pierre-le-Rond, le 28 VI 1730 ; † 1731.

   12. Madeleine Dominique, ° Sens, St-Pierre-le-Rond, le 10 II 1733 ; † Sens, St-Pierre-le-Rond, le 29 V 1787. Ses parrain et marraine sont : son frère aîné Bernard Tarbé, et sa sœur Madeleine Tarbé.

x (Sens, St-Pierre-le-Rond, 10 I 1754) Claude Epoigny, fils de Sébastien, marchand et juge consul, & de Marie Dalençon, domiciliés à Sens (en la paroisse St-Maximin). ° 1734 ; † Sens, St-Pierre-le-Rond, 5 XII 1780 (* le 7). Contrôleur au grenier à sel de Sens, puis conseiller du roi et juge consul des marchands de la ville. D'où 12 enfants.

     13. Marguerite Madeleine, ° Sens, St-Pierre-le-Rond, 24 II 1734 ; † très jeune. Elle a pour parrain et marraine : son frère Charles Antoine et sa sœur Anne Madeleine.

     14. N. (fille), ° † Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 7 III 1737. Ondoyée par la sage-femme avant sa mort.

 

VI.a.

     1. Bernard.

° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 6 VIII 1755 ; † 1762.

     2. Agathe, ° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 4 IX 1757. † Sens, le 29 X 1835. Elle a pour parrain son oncle Pierre Hardouin Tarbé, et pour marraine Madeleine Pigalle, qui est l'épouse de son oncle Bernard Tarbé.

x (Sens, St-Pierre-le-Rond, 25 XI 1783) Jacob Augustin Antoine Moreau de Vormes*, f. de Paul Augustin, qui est avocat en parlement et aux conseils du roi, & Marguerite Françoise Julliot ; ° 1750, † 1806. Il devient conseiller du roi, puis accusateur public provisoire au tribunal criminel de l'Yonne, sous la République (-an II-) ; P.

VI.b.

     1. Louis Hardouin*, ° 1753 ; † 1806. S.A.

     2. Anne Madeleine (dite «Nanette»).

° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 30 VII 1754 ; † 19 V 1776.

x1 (Paris, St-Nicolas-du-Chardonnet, 17 X 1772) Louis Gou, f. de Sulpice & Marie Juin ; ° St-Loup-de-Naud (77), 2 III 1738 ; † 1774. Marchand épicier à Paris.

x2 (Paris, Saint-Paul, 4 V 1774) Nicolas Pommery, fils de Charles & Nicole Catherine Thyverin ; ° Soissons (02), le 12 X 1746 ; † 1811. Marchand épicier à Paris. D'où :

- Nicole Constance Pommery, ° 1775 ; Nicolas Henri Moreau de Champlieux.

     3. Charles*, dit «de Vauxmorisse».

° Sens, 19 IV 1756 ; † Cadix (Espagne), 14 IX 1804. S.A.

         4. Gervais.

° Sens, Sainte-Colombe, 6 VI 1757 ; † 1757.

     5. Pierre Antoine*, dit «de Paroy».

° Sens, 9 VI 1758 ; † Fayetteville, États-Unis, 4 III 1822.

x une veuve irlandaise, † 1848. Pas de postérité connue.

     6. Marguerite Colombe.

° Sens, Sainte-Colombe, 24 VII 1759 ; † 26 V 1843.

x (Sens, Saint-Hilaire, 24 I 1785) Jean Louis Michelin de Choisy, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, de Paris (paroisse Saint-Nicolas-des-Champs), fils de Jean, commissaire honoraire de la connétablie, gendarmerie et maréchaussée de France, et ancien commissaire ordinaire des guerres, & de Marie Moreau ; ° 1747 ; † 1830. D'où :

          a) Jean Louis Michelin de Choisy ;

x Euphrosine Victoire Tronson du Coudray, f. de l'avocat de Marie-Antoinette.

          b) Colombe Françoise Michelin de Choisy ;

x Sébastien Prosper Tarbé, son oncle

[voir VI.b.15, ci-après].

     7. Julie.

° Sens, Sainte-Colombe, 28 VIII 1760 ; † 1766.

     8. Marie Colombe (dite «Manette»).

° Sens, Sainte-Colombe, 8 IX 1761 ; † 31 VIII 1839.

x (Paris, St-Nicolas-des-Champs, 17 IV 1787) Germain Louis Chambosse de Saint-Phal, fils de Joseph & Jeanne Antoinette Hydeux ; ° Paris, Saint-Séverin, le 25 X 1759 ; † 18 VII 1826. Négociant à Rouen. D'où :

- Jeanne Antoinette Louise Colombe Chambosse de Saint-Phal, ° 1788 ; x Augustin François Joseph de Caze.

     9. Sébastien André*, dit «des Sablons».

° Sens, Saint-Hilaire, 19 IX 1762 ; † Paris, 17 V 1837.

x (Melun, le 15 III 1795) Michelle Joséphine Catherine Guespereau [mariage religieux célébré en secret] ;

     10. Henriette Françoise, ° Sens, Saint-Hilaire, 12 I 1764 ; † 1764. Sa marraine est sa sœur Anne Madeleine.

     11. Philippine Rosalie, ° Sens, Saint-Hilaire, 14 VI 1765 (baptisée le 20) ; † 1766.

     12. Jean Bernard*, dit «de Vauxclairs».

° Sens, Saint-Hilaire, 23 II 1767 ; † Paris, 17 IX 1842.

x (Saint-Florentin, 4 II 1793) Cécile Alexandrine Julitte Sallot de Magny ; ° 1776 ; † 1853 ;

     13. Charles Hardouin*, dit «de Saint-Hardouin».

° Sens, Saint-Hilaire, 23 IV 1769 ; † Paris, 24 XII 1821.

x (Paris, 17 XII 1810) Anne Adélaïde de Guyot ;

     14. Gratien Théodore*, ° 25 VI 1770 ; † 14 II 1848.

x (Le Havre, le 25 II 1797) avec Cécile Victoire Michel-Oppenheimber ; ° 1771 ; † Sens, 10 X 1843. D'où VII.a.

     15. Sébastien Prosper, ° Sens, Saint-Hilaire, 30 IX 1771 ; † Paris, 7 V 1814. Il sert comme hussard en 1793, puis devient clerc de notaire à Paris, où il se marie avec la fille de maître Monnot, qui lui cède son étude.

x1 Augustine Françoise Monnot, fille de notaire parisien, d'où 4 enfants qui meurent tôt († a. 1808), dont VII.b.

x2 (ca. 1808) Colombe Françoise Michelin de Choisy, sa nièce [voir ci-avant, en VI.B.6. b] ; ° 1788 ; † Paris, le 24 XI 1867 (femme en 2e noces du notaire Victor Petit). D'où VII.c.

 

VII.a.

     1. Hélène, ° Sens, 29 I 1798 ; † Sens, 7 V 1858.

x (Sens, le 29 V 1817) Jean François Landry, f. de Jean François & Geneviève Jeanne Charlotte Roi ; ° Chinon, le 29 I 1788 ; † Sens, 22 XI 1865. Avoué. D'où 7 enfants.

     2. Colombe, ° Sens, 21 III 1800 ; † 1847.

x (Sens, 6 II 1821) Antoine Nicolas Levert, f. d'Antoine Rémy Levert & Etiennette Sophie Dareste ; ° Villeneuve-la-Lionne (51), 2 IX 1793 ; † 1865. D'où trois enfants.

     3. Charles Théodore, ° Sens, 30 V 1804 ; † Sens, le 8 III 1830. Dès 1829, il dirige l'imprimerie Tarbé ; S.A.

VII.b.

     Charles Denis Hyppolite.

° Paris, 1804 ; † Sens, 5 III 1806 (âgé d'un an et 7 mois).

VII.c.

     1. Louis Hardouin Prosper*, ° 1809 ; † 1871.

x (8 X 1838) Caroline Marguet. D'où VIII.

     2. Jeanne Cécile Colombe, ° 1812 ; † 28 III 1833.

x (6 I 1831) avec son cousin germain Jean Michel Emilie Hardouin Tarbé de Vauxclairs [voir VII.3., ci-après] .

     3. Marie Louise Amélie, ° 1814 ; † 1872.

x (1834) Pierre Bernard Finot, ° 1804 ; † 1854. Avocat.

 

VIII.

     1. Jeanne Colombe Caroline, ° 1840 ; † 1915.

x (4 IV 1859) M. Lefebvre, président du tribunal civil de Toul.

     2. Victorine Colombe Louise ; ° Reims (51), 1842 ; † Paris 15e, 23 X 1899. À son décès, elle est domiciliée à Paris 8e, au 4 rue Jean-Goujon.

x le comte Marie Michel Jean Paul Barthélemy Augustin O'Mahony ; ° 1829 ; † 1886.

     3. Louise Colombe Marie, ° Versailles (78), 15 VI 1845 ; † Paris 8e, 18 IV 1926. À son décès, elle demeure au 53 rue Pierre-Charron, à Paris 8e.

x le comte Marie Louis Henry Lestre, ° 1838 ; † 1931. Officier d'artillerie. D'où : Marie René Lestre, ° 1876, qui est sous-lieutenant au 54e régiment d'infanterie (-1899-), décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de Guerre, et vivant à Paris 8e au 157 boulevard Haussmann (-1926-).

 

I Les Tarbé des Sablons

VII.

     1. Adolphe Pierre*, ° 6 I 1796 ; † 11 I 1844.

x (Auteuil, 11 VIII 1824) Marie Félicie Chauvet, ° 1805, † 1831. D'où VIII.a.

     2. Denis Charles Edmond*, ° 1800 ; † 1861.

x (Paris, 1830) Louise Pauline Andryane de La Chapelle, ° 1810, † 1887. D'où VIII.b.

 

VIII.a.

     1. Marie Félicie Joséphine Sébastienne.

° 1825 ; † Paris 6e, 21 III 1887.

x (en 1844) Charles Jacques Toussaint de La Boulinière, avocat à la cour ; ° 1816 ; † 1871.

     2. Sébastienne Marianne Clémence.

° 1827 ; † Pau (64), 23 III 1870.

x (le 9 XI 1846) avec Théodore Claude Henri Hersart de La Villemarqué, qui est barde et homme de lettres breton, et membre de l'Institut ; ° Quimperlé (29), le 7 VII 1815 ; † Kéranskeren-Nézou, 8 XII 1895. D'où quatre enfants.

     3. Jules Edmond Joseph*, ° 1830 ; † 1893.

x Marie Claire de La Rivière-Pré-d'Auge. D'où IX.a.

VIII.b.

     1. Edouard Paul, ° † 15 V 1831.

     2. Paul André Edmond Marie.

° 2 III 1833 ; † 11 VI 1853.

     3. Edmond Joseph Louis*, ° 1838 ; † 1900.

x (25 V 1887) Mélanie Kauffmann ; S.P.

     4. Marie Louis Eugène*, ° 1846 ; † 1876.

- Il a deux enfants jumeaux posthumes, nés hors mariage de Léonie Rimbaud et reconnus en son nom par son frère Edmond Joseph Louis. D'où IX.b.

     5. Marie Louise Joséphine, ° ( ) V 1852 ; † 22 I 1853.

 

IX.a.

     1. Marie Joséphine Henriette.

° 1864 ; † Crucey-Villages (28), 28 X 1915 (au château familial de La Choltière).

x (le 8 VI 1891) René Louis Gustave de Place ; † 1940. Commandant de la 8e brigade de dragons (-1915-).

     2. Guillemette Marie Joséphine Jeanne.

° 1866 ; † 1934.

x (3 III 1896) Charles Edmond Haton de La Goupillière, officier de cavalerie.

IX.b.

     1. Eugénie, ° 8 IV 1877 ; † 14 I 1948.

x (3 X 1901) André Chefneux, dont elle divorce le 25 I 1917 ; S.P.

     2. Edmond*, ° 8 IV 1877 ; † 25 IX 1936.

x (Doumbéa, 12 V 1900) Yvonne de Greslan. D'où X.

 

X.

Louise Minnie Eugénie, ° Paris, 1er VIII 1901.

x1 André Vénard, dont elle divorce. D'où : Paul Vénard.

x2 Charles Combes, qui adopte ledit Paul Vénard.

 

II Les Tarbé de Vauxclairs

VII.

     1. Alexandrine Colombe.

° Saint-Florentin, 6 I 1796 ; † Paris, 24 IV 1870.

x (16 VI 1818) Georges Bertin Brémontier, inspecteur général des Ponts et Chaussées ; ° 23 VIII 1786 ; † 2 III 1847. D'où trois filles.  

     2. Louise Julienne.

° Saint-Florentin, 18 VII 1797 ; † Paris 10e, 23 VI 1852.

x (25 XI 1818) avec Guillaume Marc Antoine Marguerite Bouquet-Baumes [voir Baumes*] ; ° Lunel (34), 10 VII 1786 ; † St-Vaast-la-Hougue (50), 7 I 1871. D'où VIII.a.

     3. Jean Michel Emilie Hardouin*, ° 1803 ; † 1859.

x1 (6 I 1831) Jeanne Cécile Colombe Tarbé, sa cousine germaine [voir VII.c.2., ci-avant] . D'où

VIII.b.

x2 (14 IX 1836) Joséphine Léonie Chardin. D'où VIII.c.

 

VIII.a.

     1. Auguste Sébastien Bernard Bouquet-Baumes, ° 1819 ; † 1820.

     2. Louise Cécile Marie Bouquet-Baumes.

° 1820 ; † Pontoise (95), 2 VI 1899.

x Gabriel Le Seure de Senneville, ° 1803, † 1876. P.

     3. Henriette Marguerite Colombe Bouquet-B..., ° 1822 ; † 1896.

x Augustin Jacques Thion, ° 1809, † 1873 ; P.

      4. Amélie Louise Alexandrine Bouquet-Baumes.

° Tonnerre, 24 VIII 1825 ; † Cormontreuil, 1er VIII 1904.

x (Paris, vieux 10e, 16 IV 1849) Edmond Joseph Givelet, fils de Charles & de Louise Julie Assy ; ° Reims (51), le 19 III 1824 ; † Reims (51), le 20 II 1896. Manufacturier à Reims. D'où IX.

     5. Augustine Hortense Antoinette Bouquet-B..., ° 1827 ; † 1858.

     6. Céline Henriette Edmée Bouquet-Baumes.

° 1829 ; † 1851.

VIII.b.

     1. Alfred Charles.

° 31 X 1831 ; † 17 IV 1832 (mort du choléra).

     2. Fanny, ° 26 III 1833 ; † 27 III 1833.

VIII.c.

     1. Léonie Camille.

° Paris, 16 IX 1837 ; † Nailly, 14 IX 1897 (au château).

x (IV 1863) Alphonse Denis de Monttessuy, capitaine de chasseurs à pied ; ° 1824 ; † 1906 ; S.P.

     2. Cécile Jenny, ° Paris, 29 V 1840 ; † 1918. S.A.

     3. Bernard Théodore Hardouin.

° Laon (02), 1er IX 1844 ; † Menton (06), le 25 III 1929. Capitaine d'infanterie territoriale, il finit par s'installer au château de Nailly, dans l'Yonne. N'ayant pas d'enfants, il adopte un arrière-petit-neveu à la mode de Bourgogne, Jacques Binet, ceci le 9 III 1928 au tribunal de Sens. Il lui lègue ainsi son nom de famille [voir XI, ci-après].

x1 (Cormontreuil, 12 VIII 1902) Marie Colombe Cilinie Givelet, sa nièce à la mode de Bourgogne [cf : IX.9.] . S.P.

x2 (22 XI 1918) Berthe Joséphine Désirée Désormeaux ; ° Nantes (44), 12 IV 1855. Divorcés en 1924. S.P. 

 

IX.

     1. Marie Louise Givelet.

° Reims (51), le 24 XI 1850 ; † Reims (51), le 11 V 1930.

x (Reims, le 29 VIII 1874) Henri Jadart ; ° Rethel (08), le 17 XI 1847 ; † Reims (51), 5 IX 1921. Juge à Reims ; P.

     2. Amélie Cécile Givelet.

° Reims (51), le 21 X 1852 ; † Reims (51), le 8 IX 1933.

x (Reims, 10 I 1877) Paul Caruel ; ° Rocroi (08), 28 IV 1843 ; † Reims (51), 15 I 1919. Lieutenant-colonel ; P.

     3. Charles Henri Givelet, ° Reims (51), 28 XI 1853 ; † Amélie-les-Bains (66), 18 XII 1891. Il travaille comme manufacturier ; S.A.

     4. Louise Augustine Givelet.

° Reims (51), le 3 VI 1855 ; † Nancy (54), le 15 II 1933.

x (Reims, 18 IX 1876) avec Edouard Adolphe Binet, fils de Nicolas Auguste & de Jeanne Marie Simone Martinet ; ° Rocroi (08), 27 II 1847 ; † Nancy (54), 2 I 1927. Doyen de la faculté de droit de Nancy. D'où X.

     5. Marc Dieudonné Givelet.

° Reims, 4 VII 1856 ; † Paris 14e, 26 VIII 1932 ; S.A.

     6. Elisabeth Françoise Marie Givelet.

° Reims (51), 23 XII 1857 ; † Reims (51), 28 VI 1883.

x (Reims, Marne, 22 II 1879) avec Geoffroy Hersart de La Villemarqué ; ° Paris 11e, II 1851 ; † Vannes (56), le 18 IV 1909. Ingénieur civil ; P.

     7. Marguerite Marie Givelet.

° Reims (51), le 12 XI 1859 ; † Paris 16e, le 19 IV 1945.

x (Reims, 20 X 1884) Eugène Bagnéris ; ° Haguenau, le 27 VIII 1853 ; † Reims (51), 15 X 1925. Professeur à la faculté de médecine de Reims ; P.

     8. Paul-Mathieu Marie Givelet.

° Reims (51), 18 IV 1861 ; † Reims (51), 30 VI 1928.

x (Fismes, le 5 X 1888) Isabelle Barbey ; ° Fismes (51), le 9 VI 1866 ; † Reims (51), 2 IV 1945 ; P.

     9. Marie Colombe Cilinie Givelet.

° Cormontreuil (51), 21 VIII 1862 ; † Sens, 15 VI 1914.

x1 (Reims, Marne, 6 X 1894) avec Nicolas Félix Renaud, ° Médonville (88), 6 VII 1855 ; † Sidi-bel-Abbès, Algérie, le 12 II 1896 ; S.P.

x2 (Cormontreuil, 12 VIII 1902) avec Bernard Théodore Hardouin Tarbé de Vauxclairs, son oncle dit à la mode de Bourgogne [voir ci-avant, en VIII.C.3] ; S.P.

     10. André Joseph Givelet.

° Reims (51), le 4 II 1864 ; † Paris 17e, 29 VI 1942. Il est négociant en vins de Champagne.

x (Reims, 13 V 1891) Marie Heidelberger ; ° Reims (51), le 27 V 1866 ; † Pornichet (44), 17 VI 1936 ; S.P.

     11. Madeleine Thérèse Givelet.

° Reims, 15 X 1866 ; † Rio de Janeiro, Brésil, 9 VI 1948. Religieuse du Sacré-Cœur à Rio de Janeiro.

     12. Joseph Stanislas Givelet, ° Cormontreuil (51), 13 VIII 1868 ; † Cormontreuil (51), 21 VIII 1868.

 

X.

     1. Marie Binet.

° Nancy (54), le 3 VII 1877 ; † Le Reposoir (74), le 26 VI 1958. Elle est carmélite au Reposoir.

     2. Pierre Marie Edmond Binet.

° Nancy (54), le 2 VI 1879 ; † Menton (06), le 3 III 1920. Professeur à la faculté de droit de Poitiers.

x (Poitiers, 27 VII 1909) avec Marie Ernestine Honorine Lagrange, fille de Louis Charles Eugène & Marie Louise Emma Roullet ; ° Poitiers, 19 IX 1886 ; † Saint-Martin-lès-Melle (79), 6 VI 1978. D'où un fils unique, auteur de la branche des Binet-Tarbé de Vauxclairs : "IV

     3. André Binet, ° Nancy (54), 10 III 1883 ; † Neuilly-sur-Seine (92), 1er III 1966. Il est professeur à la faculté de médecine de Nancy (54).

x (2 II 1910) Suzanne Boutteville, ° 1887, † 1976 ; P.

     4. Marcel Binet, ° Nancy (54), le 8 IX 1886 ; † Sainte-Menehould (51), le 17 II 1908. Licencié en droit ; S.A.

 

III Les Tarbé de Saint-Hardouin

VII.

     1. Adélaïde Colombe Hadwina.

° 18 X 1811 ; † 11 V 1896.

x avec Louis Antoine Gaultry, qui est veuf d'Elisabeth de Lestenou ; † Sens, 17 II 1853. D'où trois enfants.

     2. François Pierre Hardouin*, ° 1813 ; † 1885.

x (26 XII 1838) Caroline Clémence Croutelle, d'où VIII.

     3. Anne Louise Adélaïde.

° Paris 2e (75), 27 VI 1818 ; † Sens (89), 3 VIII 1901.

x (1836) Philippe Jules Guyot, qui est notaire à Troyes ; † Auxerre, 28 V 1861. D'où cinq enfants.

 

VIII.

     1. Georges Félix.

° Reims (51), 21 IX 1839 ; † 29 XII 1861.

     2. Louis Charles Hardouin.

° Reims, 28 III 1844 ; † Reims, 3 XI 1874. Il travaille comme filateur à Pontgivart (51).

x (Paris, Saint-Sulpice, 29 VII 1872) Marie Constance Nicolas, f. de Charles & Constance Charbonneau. ° Paris, 14 IV 1852 ; † Paris, 2 XII 1927. D'où IX.

     3. Félicité / Félicie, ° 1849 ; † 1916.

x (1872) Emile Robin, qui est directeur de la Banque de France à Lille (Nord) ; ° 1842 ; † 1917. P.

     4. Jeanne, ° 1860 ; † 1863.  

 

IX.

Georges Constant Hardouin.

° Auménancourt (51), 29 V 1873 ; † Paris, 14 III 1959. Ingénieur civil des mines, il devient directeur de l'usine à gaz de Clichy, puis directeur général de la compagnie du gaz de Paris. Chevalier de la Légion d'honneur. Le 31 V 1931, en tant que chef de famille, il préside une réunion familiale des Tarbé et alliés à l'hôtel Lutétia à Paris.

x (Paris, 28 XII 1898) Renée Louise Marie Etienne, fille d'un architecte parisien ; ° Paris, 25 IV 1880 ; † Paris, le 13 XII 1968. D'où X.

 

X.

     1. Jacques, ° Paris, 5 XII 1899 ; † Paris, 25 IX 1956. Secrétaire d'ambassade à Téhéran (1926), Ankara (1931). Ambassadeur de France en Turquie (1955). Commandeur de la Légion d'honneur.

x1 (Paris, en 1941) Isabelle Nesrine Djelal-Noury, ° 1909. † Paris, 27 III 1946. S.P.

x2 (1952) Hélène d'Oberhoffer, veuve en premières noces du comte de Tascher ; S.P.

     2. Guy, ° Paris, 14 VII 1901 ; † 25 V 1983. Il devient directeur au Crédit Lyonnais à Paris.

x (Paris, le 15 III 1926) Marthe Emilie Donin de Rosière. ° Lyon, 6 IV 1903 ; † 2 VI 1987. D'où XI.

     3. Pierre, ° Paris, 21 XI 1902 ; † 1er VIII 1966. Il est architecte. Il adopte

la fille du premier lit de son épouse.

x (Paris, 30 XII 1939) avec Simone de Cordon, veuve de Ghislain d'Aleyrac de Coulange, et fille de Jean & Cécile Privat de Fressenel ; ° Rochemaure (07), 17 III 1906. De son premier mariage, elle a eu une fille :

- Jacqueline d'Aleyrac de Coulange.

° Mayence (Allemagne), 19 I 1928.

x1 (Lagneux, 1er VII 1950) Bertrand de Saussure, fils de Raymond & Ariane Flournoy ; ° Genève, 5 III 1927 ; P.

x2 J.F. Vidoudez.

     4. Colette, ° Paris, le 3 II 1904.

x (Paris, 12 XI 1930) Henry Gautron, fils d'Emile & de Cécile Montenot ; ° 4 II 1892 ; † 7 II 1981. Conseiller juridique et administrateur de biens ; P.

 

XI.

     1. Jean Marie Hardouin Mériadec*, ° 22 VII 1927.

x (21 II 1949) Marie-Hélène Petit, d'où XII.a.

     2. Henry Alain*, ° Paris, 16 V 1929.

x (12 VI 1953) Geneviève Costet, d'où XII.b.

     3. Brigitte, ° Boulogne-sur-Seine, le 19 IX 1938. Elle est diplômée

d'HEC jeunes filles.

x (Paris, La Madeleine, 28 XI 1964) Guillaume Lamy de La Chapelle, fils de Bernard & N. Soule ; ° Le Palais-sur-Vienne (87), 3 VII 1934. Il étudie à l'université de Yale et devient ensuite ingénieur des arts et manufactures. D'où cinq enfants nés à Suresnes (92).

     4. Patrick, ° Paris, 14 I 1946. Ingénieur.

x (Vienne, 17 IV 1971) Régine Silvestre, fille de Gustave & Marguerite Visseaux ; ° Sainte-Colombe (69), le 2 VIII 1946. Orthophoniste. D'où XII.C.

 

XII.a.

     1. Sybille, ° Neuilly-sur-Seine (92), 1er IX 1952.

x (23 IX 1972) Christophe Desclozeaux ; ° Meudon (92), le 22 XI 1949. Ingénieur. D'où sept enfants.

     2. Charles-Henry Hardouin, ° Lyon (69), 21 VII 1953. Elève de

Polytechnique, ingénieur en informatique.

Virginie Guinel, d'où : Martin, Marion, et Céline.

     3. Jean-Loup, ° Lyon, 24 X 1954 ; † Bussières-lès-Belmont (52), 10 VIII 1957.

     4. Bertrand, ° Dijon (21), 17 VIII 1956. Médecin.

x1 (Marines, 28 X 1978) avec Christine Bolzinger, ° 8 IV 1956. Ils divorcent. D'où : Cyril et Anne Laure.

x2 (19 V 1990) Anne Marie L'Helgouach, d'où : Arthur, Marie-Allix, et Geoffrey.

     5. Sophie, ° Dijon (21), 19 II 1958. Elle étudie les arts décoratifs.

x (6 V 1985) Vincent Hude ; P.

     6. Patrice, ° Neuilly-sur-Seine (92), 11 I 1961.

     7. Delphine, ° Neuilly-sur-Seine (92), 26 I 1962.

x Francis Lefaure ; P.

     8. Nicolas-Xavier, ° Boulogne (92), 2 III 1970.

x (13 IX 1998) Julie Serrell, ° 19 XII 1974.

     9. Tristan, ° Boulogne (92), 13 XI 1971.

XII.b.

     1. Isabelle, ° 16 V 1954. Médecin, et interne des hôpitaux de Paris.

x (20 IX 1980) Grégoire Kemlin ; P.

     2. Bénédicte, ° Langres (52), 21 VIII 1955.

x (Orgères-en-Beauce, le 25 VI 1977) Thierry Lucereau. Il exerce le métier d'ingénieur ; P.

     3. Béatrice, ° Saint-Cloud (92), 8 VI 1959.

x (Sainte-Marie-du-Mont, le 17 X 1987) Nicolas Gérard Camphuis ; P.

     4. Florence, ° Saint-Cloud (92), 29 V 1962.

x (Sèvres, 2 II 1985) Emmanuel Croux ; P.

     5. Yves, ° Saint-Cloud (92), 23 II 1965.

x (Amboise, 29 IV 1989) Bénédicte Babinet, d'où cinq enfants : Mathieu, Blandine, Alix, Sybille, Camille.

     6. Olivier, ° Saint-Cloud (92), 25 IX 1967.

x (Sainte-Marie-du-Mont, 13 VII 1991) avec Géraldine Blondeau, d'où : Félix, Gaspard, Apolline, Théophile.

XII.c.

     1. Nesrine, ° Sainte-Foy (69), 15 IX 1972.

     2. Raphaël, ° Lyon (69), 24 X 1973.

x (1999) Chrystèle Bonnet.

     3. Bérénice, ° Tournon (07), 6 IX 1976.

     4. Magali, ° Tournon (07), 6 IV 1978.

     5. Hadwina, ° Tournon (07), 16 VII 1985.

 

IV Les Binet-Tarbé de Vauxclairs

XI.

     Jacques Marcel Marie. ° Poitiers (86), 22 VI 1910 ; † Mazières-sur-Béronne (79), 10 V 1985. Né sous le nom de Binet, il devient Binet-Tarbé de Vauxclairs à l'âge de 17 ans, le 9 III 1928, ayant été adopté ce jour-là devant le tribunal de Sens par son arrière-grand-oncle à la mode de Bourgogne, Hardouin Tarbé de Vauxclairs [voir ci-avant, en II VIII.C.3.] . Il devient le directeur administratif de la Société générale de fonderie.

x (Paris 17e, le 23 II 1939) Geneviève Anne Marguerite Mulquin, fille de Carlos Marie Auguste & Marie-Thérèse Philippin Longepierre ; ° Paris, 25 VII 1916 ; † p. 1999. D'où XII :

 

XII.

     1. Pierre-Hardouin, ° Paris 17e, 22 II 1940. Ancien élève de l'École polytechnique.

x(Paris, 1er VIII 1962) Hélène-Paule Odette Geneviève Marie Cusset ; ° Paris 13e, 16 II 1941. D'où XIII.a.

     2. Christian Jean-Marie, ° Paris 7e, le 6 XII 1942. Ingénieur des Ponts et Chaussées.

x (Montpellier, 29 VII 1971) avec Geneviève Jacqueline Marie Paulet, qui est fille de Marius & Jacqueline Tassou. ° Montpellier (34), 2 V 1945. D'où XIII.b.

     3. Jean-Marc Gérard, ° Paris 7e, le 7 VII 1944.

x (Le Mans, le 4 XII 1970) Brigitte Olivier ; ° Le Mans, le 8 VI 1946. D'où XIII.c.

     4. Rémi Bernard, ° Paris 17e, 28 I 1947.

x (9 IX 1977) Sylvie Ménage ; ° Paris 17e, le 5 VI 1953. D'où XIII.D.

 

XIII.a.

     1. Emmanuelle Dominique Marie. 

° Paris 16e, le 2 I 1964.

x (Paris 16e, le 7 IV 1990) avec Thierry Braine-Bonnaire, ° Paris 16e, 19 IX 1961. Ancien élève de Polytechnique. D'où trois enfants.

     2. Jean-Hardouin, ° Brest (29), le 25 VI 1966. Ancien élève de l'École polytechnique.

x (Paris 5e, 30 IX 1988) avec Gwénaëlle Livinec, ° 22 XI 1966. D'où XIV.a.

     3. Charlotte Sophie Myriam Paule.

° Brest (29), le 28 XII 1969 ; S.A.

XIII.b.

     1. Eric Jean-Bernard, ° Paris 14e, 9 V 1972.

x (Bourg-la-Reine, 23 XI 1996) Hélène Aliénor Jeannet ; ° Evry (91), 24 XII 1972. D'où XIV.b.

     2. Renaud Pascal, ° Paris 16e, 31 V 1974 ; S.A.

     3. Laure Isabelle, ° Lille (59), 20 III 1978 ; S.A.

XIII.c.

     1. Agnès, ° Le Mans (72), le 28 XII 1971.

x (Le Teich, V 1996) Fred Charles.

     2. Jean-Baptiste, ° Le Mans, 1er VI 1974 ; S.A.

XIII.d.

     1. Loïc, ° Suresnes (92), 22 VIII 1978.

     2. Aude, ° Lyon (69), 1er XI 1979.

     3. Priscilla.

° Tassin-la-Demi-Lune (69), le 3 VI 1982.

     4. Geoffroy, ° Versailles (78), 19 II 1988.

 

XIV.a.

     1. Morgane Sybille, ° 12 IX 1993.

     2. Guillaume Hardouin, ° 18 VI 1996.

XIV.b.

Marie, ° Nanterre (92), 8 XI 1999.

      

Pierre Le Clercq

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin, La, Hermelin, Noirot, Regnault de Beaucaron, Bargeton et a. ; Ribière 72 ; AN 1855, 1896 ; H de R II 169 / B. Brousse ; BSAS 14, 19, 40 ; Jean Tulard / Zaillemète ; BSSY 80 ; BM Auxerre, manuscrit 231 M ; Family History Library à Salt Lake City (U.S.A.) ; collection des faire-part de la Bibliothèque généalogique à Paris ; Christian Binet-Tarbé de Vauxclairs ; AM Sens ; AD Yonne ; AM Paris]

 

TARBÉ Bernard (de)

° Ossès (64), 1641 ; † Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 5 VI 1720 (*Sens, Sainte-Colombe, ledit 5 VI 1720).

- f. de Gratian & Domenica d'Etchebers.

- Lors du mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse d'Autriche, unis par monseigneur d'Olce, évêque de Bayonne, Bernard de Tarbé, neveu du prélat, fait partie d'un groupe de danseurs basques qui dansent des ballets sur l'île des Faisans. Il est remarqué alors par monseigneur Hardouin de Beaumont de Péréfixe, évêque de Rodez, qui le prend à son service et l'emmène à Paris comme secrétaire (1662). Il est confié ensuite à l'évêque Hardouin Fortin de La Hoguette*, qu'il suit à Poitiers en 1680, puis à Sens en 1685. Jusque là, il songe à devenir prêtre, mais finit par y renoncer pour se marier.

- Il ouvre une boutique d'épicerie à Sens, où il acquiert le droit de bourgeoisie et perd la particule de son nom. En 1705, il devient commissaire aux décimes de la ville, puis à la recette de la baronnie de Nailly (89).

- Le 6 III 1718, en l'église Sainte-Croix à Sens, il devient le parrain de son petit-fils Bernard Tarbé, fils de Charles Hardouin & Anne Dubec.

x (Sens, Sainte-Croix, 5 IX 1686) avec Marie Madeleine Robillard, fille de Pierre, marchand, bourgeois de Sens, & de Catherine Le Jeune ; ° Sens, Sainte-Croix, 22 II 1652 ; † Sens, Sainte-Colombe, le 20 II 1720 ; P.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; AM Sens]

 

TARBÉ Charles Hardouin

° 20 IV 1690 ; † Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 17 XI 1752.

- f. de Bernard & Marie Madeleine Robillard.

- Ondoyé le lendemain de sa naissance, en un lieu encore inconnu, il n'est baptisé qu'un an et demi plus tard, ceci le 29 XI 1691 en l'église Saint-Hilaire à Sens. Ses parrain et marraine sont : Hardouin de Gaufreteau, chevalier, baron de Puynormand (33) ; et Marie Marguerite Claude Fortin de La Hoguette, fille de Charles, qui est lieutenant général des armées du roi, & Marie Bonneau de Rubelles.

- Il devient commissaire aux décimes (19 XII 1715), puis procureur syndic de la juridiction consulaire et procureur de Sens (1720), second consul (1722), premier consul des marchands (1725), échevin de Sens (1731-1734), et enfin juge consul (1736). Sa nomination comme échevin, à l'âge de 41 ans, est célébrée par une fête mémorable, annoncée par des salves de mousqueterie, des sonneries de cloches, des coups de canons et des roulements de tambours, ceci en présence des autorités civiles et militaires.

- «Il embrasse après son mariage le commerce de la draperie, mais, plus homme de lettres et de cabinet, il en laisse presque toute la charge à son épouse». L'un de ses petits-fils rapporte que : «Il fut un homme de premier mérite et professait différents genres de littérature ; il fit briller ses talents et son intelligence dans toutes les places qu'il a remplies. Il fut beaucoup lié d'amitié et entretenait une correspondance avec M. l'abbé Fenel*».

x (Sens, Sainte-Croix, 24 V 1717) Anne Dubec, fille de Pierre, marchand, & d'Anne Guichard ; ° Sens, Ste-Croix, 9 IX 1696 ; † Sens, Saint-Hilaire, 7 VIII 1757 (*Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 8 VIII 1757) ; P.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; AM Sens]

 

TARBÉ Gratien Théodore

° Sens, Saint-Hilaire, 25 VI 1770 ; † Sens, 14 II 1848.

- f. de Pierre Hardouin & Colombe Catherine Pigalle.

- Il collabore d'abord à l'imprimerie, à la maison d'édition et à la librairie de sa famille, avec sa mère, puis il prend la direction effective de la maison Tarbé en juillet 1795, ceci jusqu'en février de l'an 1844. Il finit ensuite par céder son entreprise à J.M. Etournel.

- Notable de Sens, et juge au tribunal de commerce, il est élu second adjoint au maire mais il refuse le poste (10 IV 1813). Capitaine de la garde nationale (4 III 1815), il est nommé conseiller municipal (le 30 XII 1815), puis maire adjoint de Sens (du 10 V 1816 à 1830). Il devient aussi entreposeur des tabacs à Sens (-1817-), correspondant du ministère de l'Instruction publique dans l'Yonne (22 VIII 1837), correspondant de la Société royale des antiquaires de France, composée surtout d'archéologues (20 I 1840), ainsi que membre de la Société pour la conservation des monuments historiques, ossements, etc. (31 V 1847).

- Il est attentif à tous les travaux historiques, à toutes les découvertes archéologiques. C'est un collectionneur averti d'autographes, de livres rares ou curieux, ceci des genres les plus divers. Sa bibliothèque comprend quelque 12 000 volumes (dont 275 sur le diocèse de Sens, 16 portant sur la théologie, et des missels enluminés) ; elle comporte par ailleurs 213 manuscrits et 4870 lettres autographes (dont celles de Madame de Sévigné, Menage, Mademoiselle de La Fayette, et de La Bruyère). Tarbé possède également un médaillier de 7900 pièces, 235 tableaux (composés de peintures, dessins, aquarelles, de gravures, lithographies, d'estampes, etc.), ainsi que des faïences, des mosaïques, des marbres, des ivoires, des porcelaines, des vases, et un herbier considérable. Le tout constitue un vrai musée, qui ne manque pas d'attirer des visiteurs célèbres. La ville de Sens, hélas, n'a pas cru devoir faire l'acquisition de cette admirable collection en 1849.

- « Partagé entre ses occupations professionnelles, ses fonctions honorifiques et son goût pour la recherche », il ne publie que deux ouvrages sur Sens et le département de l'Yonne, tirés des Almanachs.

x (Le Havre, le 25 II 1797) avec Cécile Victoire Michel-Oppenheimber, fille de Jean-Baptiste & Hélène Homberg. ° 1771 ; † Sens, 10 X 1843 ; P.

= Recherches historiques et anecdotiques sur la ville de Sens, son antiquité et ses monuments [...] (Sens, 1838) - Description de l'église métropolitaine de Saint-Etienne - Recherche [...] sur cette cathédrale (1841) - Recherches historiques sur les antiquités du département de l'Yonne [...] - Règlement de Guy de Noyers, archevêque de Sens, fait pour les léproseries de Sens et de Meaux (1842) - Notices sur l'histoire des principales villes et communes du département (Sens, en 1848) - Annales du Sénonais - Mémorial.     

  

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; AM Sens]

 

TARBÉ Louis Hardouin

° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 11 VIII 1753 ; † Paris (75), 7 VII 1806 ; S.A.

- f. de Pierre Hardouin & Colombe Catherine Pigalle.

- Il fait ses études au collège de Sens, qui, depuis le 20 IV 1762, est confié à des maîtres séculiers de l'université de Paris, dont le chanoine Thuet*. Dès son jeune âge, il écrit beaucoup de poésies (odes, ballades, sonnets, églogues), ceci à l'occasion de toutes les fêtes de famille.

- En 1770, il s'installe à Paris, sans doute chez son oncle Pigalle, pour mener des études de droit. Reçu avocat, il se consacre à des travaux d'études juridiques et apporte son concours, de manière occasionnelle, aux Affiches de Sens. Après un stage rémunéré chez maître Jurien, procureur au Châtelet, il fait la connaissance de Lefebvre d'Ormesson*, intendant puis contrôleur général des Finances, et devient son secrétaire. Il poursuit alors sa carrière comme commis au bureau des impositions (1783), puis comme secrétaire au conseil royal des Finances et du Commerce et premier commis du ministre Calonne (1787). Ce dernier propose des réformes courageuses, mais, en voulant restreindre les privilèges de la noblesse et du clergé devant l'impôt, il est bientôt désavoué par l'assemblée des notables réunie par le roi, et limogé par le monarque le 9 IV 1787. Tarbé voit venir la banqueroute de l'État. En mars 1788, l'ensemble complexe des impôts directs (taille, capitation, vingtième) et indirects (gabelle, aides, douane, péages et traites), ne rapporte que 503 millions de livres, alors que l'ensemble des dépenses prévues se montent à 629 millions, soit un déficit de 126 millions qui s'ajoutent aux 318 millions de dettes encore impayées ! Le roi n'a d'autre solution que de convoquer les états généraux pour régler le problème, ce qui mènera tout droit le pays à la Révolution.

- En 1789, Tarbé est toujours premier commis, en charge du contrôle des finances des assemblées provinciales du Boulonnais, des Marches communes [17 paroisses, entre Bretagne et Poitou, exemptées de plusieurs impôts contre une prestation annuelle de 728 £], ainsi que du contrôle financier tant de la principauté d'Orange que du ministère de l'Agriculture. Il est directement rattaché à Necker, qui l'estime fort et lui obtient une gratification exceptionnelle de 5000 £ en juin 1790. Sous Valdec de Lessart, il passe ensuite directeur des contributions, chargé du bureau des liaisons avec les vingt provinces françaises.

- Le 18 mai 1791, il est nommé ministre des contributions et revenus publics du royaume. Il est aussitôt confronté à un grave problème : tous les impôts de l'Ancien Régime ont été supprimés par l'Assemblée nationale dès le 17 VI 1789, et le nouveau système d'imposition vient tout juste d'être mis en place ; le désordre est donc général et toutes les caisses de l'État sont vides. Par ailleurs, ses pouvoirs sont limités, et les impôts traditionnels ont été remplacés par des contributions votées par le peuple, qui ne sait pas trop sur quelles bases s'appuyer. La piteuse fuite du roi et son arrestation à Varennes compliquent tout : nul ne sait qui détient à présent l'autorité suprême ! La création des assignats est accueillie avec méfiance : la toute première émission de 400 millions de livres est fondée en effet sur une valeur très surestimée des biens de l'Église, fixée de façon arbitraire à 2 milliards. L'État effectue malgré tout ses paiements en assignats, dont la valeur se dégrade très rapidement. Pour finir, le budget établi en temps de paix n'a plus aucune signification en temps de guerre. On doit donc faire marcher la « planche à billets », brader tout ce que l'on peut, ce qui ne fait qu'aggraver la méfiance, tout en encourageant la spéculation et l'incivisme.

- Tarbé se met au travail. Il réorganise les services, reçoit les responsables, s'efforce de mettre sur pied une structure plus efficace, bombarde les départements de consignes, de modèles de bordereaux, d'instructions, etc. Le 12 X 1791, il présente à l'Assemblée législative un nouveau système d'imposition : « À compter de 1791, les revenus de l'État se composent des produits de la contribution foncière, de la contribution mobilière, des patentes, de la régie nationale de l'enregistrement, domaines et droits réunis, des douanes, des régies des poudres et salpêtres, des postes et messageries, des loteries, de la fabrication des monnaies, de l'affinage, du revenu des forêts nationales et du produit des salines ». Dans ce système, la véritable nouveauté est la contribution foncière, basée à présent sur les indications du cadastre. Malheureusement, le cadastre n'existe pas encore. Comme toutes les précédentes, cette réforme échoue donc partiellement : seul un pour cent des déclarations des contribuables s'avère exact. On constate que les départements, de création trop récente, n'ont pas encore les moyens de fournir des bases fiables pour une juste répartition. Tarbé s'attaque alors au problème, tout en cherchant à recouvrer les anciens impôts encore dus à l'État. Mais le temps qui lui est laissé est bien trop court pour que ses efforts soient efficaces. Il tient l'Assemblée législative au courant de ses activités, qui sont en général incomprises. Il écrit plusieurs mémoires : La fabrication des monnaies à l'aide des biens d'Église ; Les nouvelles empreintes des monnaies ; Les douanes de la ci-devant province d'Alsace ; Les impôts et emprunts à faire par les municipalités ; La liquidation de la ferme de la régie générale ; La conservation générale des forêts ; etc. Peu habile à s'exprimer, contrairement à son frère, le député Charles Tarbé* de Vauxmorisse, il ne parvient cependant pas à faire passer facilement ses idées.

- « Modeste et droit, il est un des ministres que le roi estimait les plus ». Gaudin, duc de Gaète, le très brillant ministre des Finances du Consulat et de l'Empire, aura de l'estime et du respect pour son prédécesseur. Au début de la Restauration, on finira même par rendre : un hommage éclatant aux vertus, aux talents, à la noble intégrité, aux connaissances prodigieuses, à l'infatigable activité [...] d'un homme qui, dans des circonstances plus calmes, aurait pu rétablir les finances [Henriet, 1816] .

- Le 10 III 1792, à l'Assemblée législative, un député de la Gironde, Pierre Vergniaud, met en accusation de Lessart, ministre de la Guerre, qui veut maintenir la paix avec les pays voisins. La plupart des autres ministres du cabinet feuillant donnent aussitôt leur démission, sauf trois dont Tarbé qui pense être encore utile à la Nation. Mais, jugé trop à droite pour poursuivre ses fonctions, désavoué par les députés, il est contraint de démissionner lui aussi, dès le 15 III 1792, avec ses deux collègues. Le même jour, un tout nouveau cabinet est formé, composé de Girondins, partisans de la guerre. Le 23 III 1792, Tarbé est remplacé aux Finances par un Suisse, Etienne Clavière.

- Le ministre déchu écrira un peu plus tard, le 15 V 1795, que : «Les fonctions administratives que j'avais remplies pendant dix mois [...] me plaçaient naturellement au rang des victimes vouées à la hache des tyrans [...]. J'étais d'ailleurs désigné plus particulièrement encore à la rage de leurs vils satellites par l'existence d'un décret d'accusation rendu dans la nuit du 15 au 16 août 1792, où je me trouvais englobé». À la suite de la révolution du 10 VIII 1792, en effet, tous ceux qui ont occupé le poste de ministre des Finances, depuis l'instauration en France de la monarchie constitutionnelle, sont accusés de haute trahison et sommés de comparaître devant la Haute Cour siégeant à Orléans. Tarbé envisage d'aller volontairement affronter ses juges, mais ses amis, lucides, finissent par l'en dissuader. Ils le convainquent d'aller plutôt se cacher chez son beau-frère, Jean Louis Michelin de Choisy, où il passe 21 mois dans le plus grand secret, à l'abri dans un sombre placard jusqu'à la fin de la Terreur.

- Après la tourmente, il rentre à Sens, puis à Nailly où il a acquis en 1792 une maison de campagne. Son nom figure encore sur la liste des émigrés, et ses biens sont toujours sous séquestre, depuis le 7 IV 1794. Ce n'est que le 4 VI 1796 qu'il obtient enfin la restitution de ce qu'il possède. En 1800, grâce au soutien de Gaudin, son successeur à la tête des Finances, il obtient une pension de 6000 francs. Le 18 XI 1800, il va à la préfecture de l'Yonne à Auxerre, où il prête serment de fidélité à la nouvelle constitution. Lassé de la politique, il refuse cependant tous les postes qu'on lui propose. Il accepte seulement de participer à la commission chargée d'établir le tableau de conversion en monnaies métalliques des valeurs successives du papier monnaie. Il figure sur la liste des 73 citoyens élus parmi les notables de l'Yonne, et devient le président du collège électoral de Sens, ainsi que l'un des membres fondateurs du Lycée de l'Yonne, société scientifique et littéraire* du département. Il meurt en 1806 d'une attaque d'apoplexie. Le cours Tarbé, à Sens, perpétue son nom.

= Eglogue (avec vers en latin) - Le triomphe de l'hymen, pastorale en un acte (tout en vers, présenté à Jean-Louis Pigalle) - La folle par amour (attribuée à tort à Rousseau, avec une musique de Benoni-Darondeau).

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin, Yvert, Furet, Soboul, Tulard ; AM Sens ; BM Auxerre : manuscrit 231 M]

 

TARBÉ Louis Hardouin Prosper

° 1809 ; † Paris, 13 I 1871.

- f. de Sébastien Prosper & Colombe Michelin de Choisy.

- Magistrat, il hérite de son oncle le goût des manuscrits, des documents d'archives et des autographes. Il rassemble une riche collection de pièces rares, dont un grand nombre de documents sénonais. Fixé à Reims en 1838, il y fonde l'Académie. Il est membre correspondant de l'Institut.

x (8 X 1838) Caroline Marquet, ° 1818, † 1871 ; P.

= Les sépultures de l'église Saint-Rémi (1842) - Trésor des églises de Reims (en 1843) - Reims, ses rues et ses monuments (1844) - La vie et les œuvres de J.B. Pigalle (1859).

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin]

 

TARBÉ Pierre Hardouin

° Sens, Saint-Pierre-le-Rond, 28 XII 1728 (filleul de son frère aîné Bernard Tarbé) ; † Paris, 17 VII 1784.

- f. de Charles Hardouin, drapier, & Anne Dubec.

- Il succède en 1752 à son père comme marchand drapier, puis se tourne vers l'imprimerie. Le 10 XI 1761, il obtient du maire et des échevins de Sens la permission de « tenir boutique ouverte de librairie ». Dès le 28 XI, il présente un certificat attestant qu'il a déjà exercé chez Le Mercier, imprimeur à Paris, avec distinction, l'art de l'imprimerie. Le 20 I 1762, il signe un contrat notarié d'apprentissage chez Pelée de Varennes*. Le 21 VIII, il en achète le fonds de librairie et d'imprimerie, pour 44 467 £. Puis, le 28 III 1763, il est nommé imprimeur du roi, avant de devenir, le 24 X, celui de l'archevêché, seul autorisé à Sens. En 1767, il vend à la chambre du clergé sénonais des antiphonaires et des graduels, pour la somme de 4000 livres ; plus tard, en 1783, il réimprime un missel pour la même chambre, ceci en 2000 exemplaires [ADY, G 567] .

- Il poursuit la publication de l'Almanach historique de la ville, diocèse et bailliage de Sens (1733-1844), puis il le confie en 1782 à ses fils Sébastien André* (des Sablons) et Gratien Théodore* [aucun numéro en 1817 et 1818]. En 1772, il crée le tout premier journal d'information de l'Yonne, consacré aux belles-lettres, aux arts, mais aussi aux sciences physiques, chimiques, agricoles, médicales, ainsi qu'à l'histoire, à l'économie politique, à la législation et la jurisprudence. Il l'intitule d'abord : Annonces et avis divers de la ville et du bailliage de Sens, du bailliage de Villeneuve-le-Roi. Puis le titre du journal sera modifié de façon radicale, devenant : Affiches de Sens, puis Affiches et avis divers de la ville et de l'arrondissement de Sens, et enfin Journal hebdomadaire et judiciaire. Publié sans interruption de 1772 à 1844, ce périodique sénonais sera imprimé à Melun quand les presses Tarbé seront mises sous scellés de 1794 à 1797.

- En dehors de son métier de drapier, puis d'imprimeur et libraire, Pierre Hardouin Tarbé exerce d'autres activités, au service de la collectivité. Dans la milice bourgeoise de la ville, il est d'abord enseigne (1745), lieutenant (1766), puis il passe capitaine dans le quartier du Donjon (1772), pour finir major (1777). Il devient aussi procureur syndic de la juridiction consulaire (1757), second consul (1764), procureur de ville (1765-1767), premier consul (1767), conseiller du roi au grenier à sel (18 XI 1767), ainsi que juge consul (1769), notable du corps des marchands de Sens (11 I 1770), puis conseiller de ville (1773).

- Il demeure en différentes paroisses à Sens : tout d'abord à Saint-Pierre-le-Rond (1752-1754), puis il va s'établir à Sainte-Colombe (1756-1761), avant de s'installer avec sa famille à Saint-Hilaire (1762-1771-). Le 4 VI 1773, avec son épouse, il organise chez lui une grande fête familiale, en présence de tous ses enfants.

- Après son décès, en 1784, l'imprimerie familiale devient Imprimerie Veuve Tarbé, ensuite Veuve Tarbé et fils, et enfin Gratien Tarbé.

x (Sens, Saint-Maurice, 24 X 1752) Colombe Catherine Pigalle, f. de Jean Louis* & Madeleine Epoigny ; ° Sens, 29 IV 1731 ; † Sens, 5 III 1820 ; P.

  

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; AD Yonne ; AM Sens]

 

TARBÉ de PAROY Pierre Antoine

° Sens, Ste-Colombe, 9 VI 1758 ; † Fayetteville (U.S.A.), 4 III 1822.

- f. de Pierre Hardouin & Colombe Catherine Pigalle.

- Après ses études à Sens, un séjour à Paris puis à Rouen, il s'embarque pour les Etats-Unis, au printemps de 1783. Son frère Charles Hardouin* (de Saint-Hardouin) signale qu'il est en voyage d'affaires en même temps que lui, en 1786, sur l'île de Saint-Domingue, au Cap-Français, mais qu'il n'a pas pu le rencontrer lors de son passage.

- Tarbé de Paroy quitte ensuite la colonie française pour aller s'installer aux États-Unis d'Amérique. Il vit d'abord à Wilmington, dans le Delaware, où il s'associe à un certain Lallerstedt, qui le déçoit et qu'il finit par chasser. Il mène une vie difficile jusqu'en 1788. Il part ensuite s'établir en Caroline du Nord, à Fayetteville dans le comté américain de Cumberland, associé à deux autres Français, nommés Perry. C'est là qu'il vit lors du tout premier recensement des habitants des États-Unis, en 1790 : il partage alors sa demeure avec deux autres hommes libres âgés de plus de 16 ans (les deux Perry), et avec deux esclaves noirs, mais aucune femme ne vit sous son toit. Avec ses associés, il s'occupe des affaires de tous les corsaires français qui leur envoient leurs prises, et il tient un magasin pour armer les bateaux. En l'an 1800, lors du deuxième recensement des habitants des États-Unis, il réside toujours en Caroline du Nord, dans une tout autre localité appelée New Hanover : il y est enregistré sous le nom de « Peter A. Tarbe ». Ses affaires l'entraînent toutefois en Guadeloupe, où il habite vers 1805. Mais l'occupation militaire de l'île l'oblige vite à partir vers d'autres horizons. En 1810, lors du troisième recensement des habitants des États-Unis, il ne se trouve pas sur le sol américain : son nom ne figure dans aucune liste de population. Mais il finit cependant par revenir en Caroline du Nord, où il s'établit dans le comté américain de Bladen, sur une terre de quelque 1000 hectares située au bord de la rivière Capefear. Il y ouvre une scierie. Lors du quatrième recensement des habitants des États-Unis, effectué en 1820, il est enregistré sous le nom anglicisé de « P.A. Tarby ». Il vit alors seul, sans femme ni le moindre enfant, servi par 28 esclaves noirs. Il a été nommé juge de paix aux États-Unis et a acquis le titre d'esquire (écuyer). Il a aussi légué, par testament, une fortune considérable à tous les siens en France, accaparée par les Américains.

x Une veuve irlandaise prénommée Jeanne, † 1848. Pas de postérité connue, mais on note toutefois la présence en Caroline du Nord (aux Etats-Unis) d'une femme nommée Louisa Tarbe [Louise Tarbé ?] , qui devient l'épouse d'un certain John Bruce le 18 X 1816 à Orange.

          

Pierre Le Clercq

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; Family History Library à Salt Lake City : recensements]    

 

TARBÉ des SABLONS Adolphe Pierre 

° Melun (77), 6 I 1796 ; † Paris (75), 11 I 1844.

- f. de Sébastien André & Michelle Joséphine Catherine Guespereau.

- Il étudie au lycée Charlemagne puis à l'école de droit, et écrit des vers comme son frère et ses oncles. Il passe trois années au ministère des Manufactures et du Commerce, puis est nommé substitut du procureur du roi à Châlons-sur-Marne (3 XII 1817), à Reims (17 VI 1818), et enfin à Versailles (2 II 1821). Il devient ensuite procureur royal à Mantes (15 VIII 1821), substitut de première instance à Paris (15 VI 1823), substitut du procureur général (5 XI 1826), avocat général à la cour d'appel (10 VIII 1830), puis à la Cour de cassation (24 IV 1832), et conseiller à la même Cour (15 V 1841). Officier de la Légion d'honneur.

- On a écrit de lui : « Monsieur Tarbé s'attache à n'être jamais que l'organe impassible de la loi. Il réédite et complète le Manuel des poids et mesures de son père ».

- Il contribue à la préparation des deux ordonnances des 17 avril et 16 juin 1839 sur le système décimal.

x (Auteuil, 11 VIII 1824) Marie Félicie Chauvet, ° 1805, † 1831 ; P.

= Le Pont-Neuf, poème héroïque et badin (1823) [avec 750 vers alexandrins].

= Lois et règlements à l'usage de la Cour de cassation - Discours de rentrée à la Cour de cassation (1840). 

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; Révérend]

 

TARBÉ des SABLONS Denis Charles Edmond

° Melun (77), 28 XI 1800 ; † Paris (75), 17 I 1861.

- f. de Sébastien André & Michelle Joséphine Catherine Guespereau.

- Dès son adolescence, il est quelque peu poète comme la plupart des autres membres de sa famille, pour laquelle toutes les fêtes sont occasion à versifier.

- Il embrasse la carrière militaire, devient garde du corps de Charles X, puis officier des chasseurs. Il fait la guerre d'Espagne dans les troupes du maréchal Oudinot, sous la direction du duc d'Angoulême, pour rétablir l'autorité du roi Ferdinand VII (6 IV 1823). En 1829, il est capitaine aux chasseurs de la Garde, puis capitaine adjudant-major au 12e régiment de chasseurs à Sélestat, en Alsace.

- Il quitte ensuite l'armée pour devenir industriel, comme fondeur de caractères d'imprimerie, succédant à Molé. Il s'adjoint l'affaire Molat et reprend, en 1837, les fonds de Firmin Didot et d'Adolphe Everat, créant la société la plus importante d'Europe. Lors de l'exposition des produits de l'industrie nationale, il obtient une médaille d'or.

- En 1848, il combat dans la légion de la garde nationale, et il est blessé le 24 juin d'un coup de feu à la jambe, lors de la répression par le général Cavaignac des émeutes, au cours desquelles plusieurs milliers de personnes se font tuer, dont monseigneur Affre, archevêque de Paris.

- Il devient aussi membre de la commission supérieure de la dotation de l'armée, l'un des créateurs du «Railway» de Paris à Saint-Germain-en-Laye, ainsi qu'administrateur de plusieurs compagnies de chemin de fer. Il est également le liquidateur de la société ferroviaire de Bordeaux à Sète, et le président du comité conservateur des élections.

- C'est lui qui, par ses démarches, fait donner le nom de «Cours Tarbé» à la «Promenade du Midi» à Sens. Il est chevalier de la Légion d'honneur.

(Paris, Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, 14 IX 1830) avec Louise Pauline Andryane de La Chapelle, fille de Louis Simon, ancien chambellan de l'Empereur, puis auditeur au Conseil d'État, & d'Aimée Pauline Joséphine Merlin de Douai ; ° Paris, 11 VIII 1810 ; † 26 III 1887 ; P.

= Caractères romains et italiques - Lettres de titres et d'affiches (Béthume et Plon, Paris, 1835) - Des modes de remplacement et de rengagement, de leurs inconvénients et des moyens d'y remédier - Quelques réflexions sur l'organisation actuelle de la réserve, et sur la création d'une milice destinée à la remplacer.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin]

 

TARBÉ des SABLONS Edmond

° 8 IV 1877 ; † 25 IX 1936.

- f. de Marie Louis Eugène & Léonie Rimbaud.

- Né hors mariage, ceci après le décès de son père, il est reconnu par son oncle Edmond Joseph Louis Tarbé des Sablons*, qui lui donne ainsi son nom de famille.

- Il devient ingénieur de l'École nationale d'agriculture de Rennes. En 1897, avec M. Blumenfeld, bijoutier établi en la rue de la Paix à Paris, il fonde les «Comptoirs français de l'Océanie en Nouvelle-Calédonie», à Nouméa, afin de vivre sur place de la pêche des perles. Il obtient plusieurs concessions entre La Foa et Boat Pass, crée de toute pièce une petite agglomération entre Mueo et Pouembout, qu'il nomme Tarbéville, passe commande de 20 bateaux à des chantiers de Nouméa, et accomplit son service militaire en Nouvelle-Calédonie, au sein du 12e régiment d'infanterie de marine. Dès 1899, Tarbéville produit perles et nacres, exposées à Nouméa avant d'être présentées à l'Exposition universelle de Paris en 1900. En octobre 1900, la société qu'il a fondée a déjà exporté vers la France 140 tonnes de nacre, mais les perles se font rares, l'activité décline très rapidement, et, trop fortement endetté, Tarbé se résoud à cesser cette activité. Il devient alors planteur à Doumbéa, puis retourne en France, laissant en Nouvelle-Calédonie, comme fondé de pouvoir, son ancien concurrent Huet.

- Pendant la Grande Guerre, il est sous les drapeaux, ceci du 4 VIII 1914 au 7 II 1919. Il sert quelque temps comme sergent-chef infirmier à l'hôpital militaire de Vittel.

- Après les hostilités, il est employé à l'Office des biens et intérêts étrangers, en mai 1921, organisme qui dépend du ministère des Affaires étrangères et qui s'occupe surtout des avoirs autrichiens et hongrois en France. Il est aussi engagé comme administrateur et trésorier de la société de secours mutuels du 11e arrondissement de Paris.

- Il est chevalier du Mérite agricole (4 VIII 1912), officier d'Académie (7 II 1914), chevalier de la Légion d'honneur.

x (Doumbéa, Nouvelle-Calédonie, 12 V 1900) Yvonne de Greslan, fille du comte Evenou & de Minnie Beck ; P.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin]

 

TARBÉ des SABLONS Edmond Joseph Louis

° Paris, 20 II 1838 ; † Paris, 14 XII 1900.

- f. de Denis Charles Edmond & Louise Pauline Andryane de La Chapelle.

- Musicien, il assure, sous le pseudonyme de Zanoni, la critique musicale de L'Epoque, journal fondé par Ernest Feydau, puis au Figaro (rubrique Notes musicales).

- Devenu maire d'Eaubonne (24 IX 1865), il doit prêter le serment de fidélité dû à l'empereur Napoléon III par les corps constitués, bien qu'il soit royaliste.

- En juillet 1868, il fonde Le Gaulois, journal mondain de rumeurs et d'échos de la haute société parisienne, qui sur le plan politique est un organe d'opposition où fleurissent les plumes mordantes d'Edmond About, Aurélien Scholl, Francisque Sarcey et Assolant. Le rédacteur en chef en est Henry de Pène, qui publie en feuilleton, dans les colonnes du nouveau journal, Les travailleurs de la mer de Victor Hugo. En 1870, Tarbé rallie la cause de l'empereur déchu. Après le décès du prince impérial, tué par les Zoulous le 1er VI 1879, il finit toutefois par céder le journal à Arthur Meyer, partisan d'un retour des Bourbon sur le trône.

- Tarbé se consacre alors à la musique et à la littérature, écrivant des pièces de théâtre sous les pseudonymes de Jacques Lefèvre ou de baronne d'Ange, voire des romans. L'une de ses pièces, intitulée Gigolette, sera adaptée sous forme de roman par Pierre Decourcelle, et transposée en anglais par l'écrivain G.R. Sims sous le titre The city of pleasure, pour être jouée au Prince of Wales Theatre de Birmingham le 22 IV 1895.

- Sur le plan familial, Tarbé, encore célibataire, reconnaît les deux enfants naturels, et posthumes, nés en 1877 des œuvres de son défunt frère Marie Louis Eugène, enfants jumeaux mis au monde par Léonie Rimbaud. Il ne s'unit par les liens du mariage qu'à l'âge de 49 ans, en épousant une femme juive en 1887, en pleine affaire Dreyfus. Tous deux meurent ensemble, asphyxiés par l'oxyde de carbone se dégageant d'un poêle vétuste.  

x (25 V 1887) Mélanie Kauffmann, veuve de Moïse, dit Max Kaufman, relieur, et fille de Jonas & Caroline Caen, alias Cohen ; ° 25 V 1837 ; † Paris, 14 XII 1900 ; S.P.

= Pièces de théâtre (Jacques Lefèvre ou baronne d'Ange) : Les drames parisiens (en 1876) - Barbegrise (en 1884) - Martyre, drame en cinq actes avec A. d'Ennery, monté à l'Ambigu le 4 III 1886 - Monsieur de Morat, roman et adaptation pour le théâtre (1886), joué au Vaudeville au cours de l'an 1887 - Le roman d'un crime - Césarée - Le crime d'Auteuil - L'histoire d'Angèle Valoy - Gigolette, qui est un drame écrit avec Pierre Decourcelle, et monté à l'Ambigu comique le 25 XI 1893 - La maîtresse d'école, qui fait scandale et qu'il se voit forcé de retirer (1897) - Marcelle, drame inédit (en 1900) - L'enfant du miracle, drame lui aussi inédit (1900).

= Le procès de Belleville (13 XII 1875) - Discours de la salle Graffard - Edmond Tarbé et maître Grandperret - Plaidoiries de Paul de Cassagnac.

= Musique : Serments envolés - L'infini - L'aveu.    

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin]

 

TARBÉ des SABLONS Jules Edmond Joseph

° 8 VI 1830 ; † Crucey-Villages (28), 3 XI 1893.

- f. d'Adolphe Pierre & Marie Félicie Chauvet.

- Orphelin dès l'âge de 13 ans, il est élevé par sa tante, la baronne de Bray (née Chauvet). Il est ensuite auditeur de première classe au Conseil d'État, puis chef de cabinet au ministère de l'Intérieur, et préfet de l'Yonne (du 3 II 1866 à 1870). Protestant contre la déchéance de Napoléon III et l'instauration de la République, il écrit à Gambetta pour être relevé de ses fonctions. Il devient alors président du conseil d'administration de la Compagnie algérienne. Il est officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Il finit ses jours en son château de La Choltière à Crucey-Villages (28).

x (Paris, 23 XII 1863) Marie Claire de La Rivière-Pré-d'Auge, qui est la fille de Théodore & Henriette de Robert de Rochegude ; ° 1842 ; † Paris, 31 V 1914 (18 avenue d'Antin) ; P.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; Révérend]  

 

TARBÉ des SABLONS Louise Pauline

° Paris, 11 VIII 1810 ; † 26 III 1887.

- Née Andryane de La Chapelle, fille de Louis Simon & Aimée Pauline Joséphine Merlin de Douai.

- Elle s'adonne à la littérature et à la musique, ainsi qu'à la traduction de l'italien au français. Son drame lyrique en trois actes, Le siège de Leyde, qui est joué à Florence en 1864, est certes reçu au Théâtre lyrique de Paris, mais il n'y est jamais joué. Son air du Boléro, en revanche, est chanté par Patti aux Italiens, à Paris, ceci en 1868.

x (Paris, Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, 14 IX 1830) avec Denis Charles Edmond Tarbé des Sablons* ; P.

= Littérature : Lettres à ma sœur - La vie de saint Joseph, époux de la Sainte Vierge (1834).

= Traduction d'un titre italien : Excellence de la morale chrétienne démontrée par Manzoni.

= Musique : Saluts du Saint-Sacrement (1863) - Ave Maria - Messe à deux voix égales - quelques opéras, dont I. Batavi ou le siège de Leyde, et Le Boléro.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin]

 

TARBÉ des SABLONS Marie Louis Eugène

° Paris, 9 IX 1846 ; † 20 XI 1876 ; S.A.

- f. de Denis Charles Edmond & Louise Pauline Andryane de La Chapelle.

- Il reçoit, sous l'égide de sa mère, une bonne formation musicale. Avec son frère, il devient alors critique musical au Figaro, puis au Gaulois où il tient en même temps la Gazette des étrangers. Pendant la guerre de 1870-1871, contre la Prusse, il est lieutenant de la Mobile.

- Il est également aérostier. C'est ainsi que, le 3 I 1871, piloté par R. Griseau, capitaine des francs-tireurs et ami personnel, il s'élève en ballon à Paris au-dessus de la gare du Nord, sans mission officielle mais porteur, sans doute, de courriers privés et de dépêches pour la délégation du gouvernement français en province. Ce vol, très gêné par le brouillard, se termine à 8 km de Vierzon (Cher).

- Membre actif de la Société des aéronautes, fondateur de l'Association des aéronautes du siège [de Paris].

- Il a deux enfants jumeaux posthumes, nés hors mariage le 8 IV 1877 de Léonie Rimbaud, et reconnus en son nom par son frère Edmond Joseph Louis Tarbé des Sablons : Eugénie (1877-1948) et Edmond* (1877-1936).

= Musique : Souvenirs de Stockholm (valse pour piano, 1865) - La danse des Sylphes (polka-mazurka, en 1866) - Elle (suite de plusieurs valses pour piano) - Souvenirs de Copenhague (valse pour piano, 1868) - La nonchalante (polka-mazurka) - La fringante (polka-mazurka).

= Comédies : Le supplice d'une tante (avec L. Ricaudy, Folie, vaudeville, 1875) - Les deux bigames (pièce jouée au Théâtre des Arts, 1876).

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin]

 

TARBÉ des SABLONS Sébastien André

° Sens, Saint-Hilaire, 19 IX 1762 ; † Paris, 17 V 1837.

- f. de Pierre Hardouin & Colombe Catherine Pigalle.

- Il reçoit de son père le surnom de « des Sablons », qui reprend le nom d'une propriété familiale, située à Nailly. Au cours de ses études au collège de Sens, il est doté de quatre prix en 1775. Lors de la distribution solennelle des récompenses, il est choisi pour adresser à l'archevêque de Sens, le cardinal de Luynes*, un discours de bienvenue. Tout en s'adonnant à la poésie, comme ses frères, il fait ensuite des études de droit à Paris, où il est reçu avocat en parlement. En 1785, il revient cependant à Sens, après le décès de son père, pour collaborer avec sa mère au sein de l'imprimerie familiale. C'est lui qui préside à la réalisation de l'Almanach historique de la ville, diocèse et bailliage de Sens, lequel paraît dès lors sous la signature de T.D.S., c'est-à-dire de Tarbé des Sablons.

- En 1789, à l'âge de 27 ans, il publie, avec une préface de Blaise Louis Pelée de Chenouteau*, La conférence de la coutume de Sens, qu'il accompagne d'un texte de son cru, intitulé : Détails historiques sur le bailliage de Sens (où sont commentés par lui tout le droit coutumier et toute la jurisprudence de la province sénonaise). Dès les premiers jours de la Révolution, il adhère aux idées nouvelles, tout en restant fidèle, de façon fondamentale, au principe de la monarchie. Il représente son quartier lors de la rédaction du cahier de doléances de Sens, puis au moment du choix des premiers électeurs appelés à voter en 1789.

- À la demande de la municipalité de Melun, il finit par s'installer dans cette ville, où il ouvre une imprimerie et crée un nouveau périodique intitulé : La Feuille, journal du département de Seine-et-Marne et des cinq districts qui en dépendent. Cette publication est autorisée par un arrêt du conseil privé du roi, daté du 8 III 1790. Tarbé des Sablons prête alors serment, le 24 avril suivant.

- Il s'engage très vite dans la politique et devient membre de la Société des amis de la Constitution*, qui s'oppose à la Société populaire fondée par les Jacobins. Il accède au siège d'officier municipal de Melun le 17 XI 1791. Moins d'un an plus tard, le 7 IX 1792, il sauve Adrien Duport, ancien député feuillant à l'Assemblée constituante et ami de Mirabeau, qui a été arrêté à Melun. Il obtient ainsi la reconnaissance de Danton. Le 9 XII 1792, il finit par être élu maire de Melun. Il essaie en juillet 1793 de sauver la tête de Bailly, l'ancien maire de Paris, mais cette tentative se heurte à la Société populaire et échoue : Bailly, ramené de force dans la capitale, est guillotiné. Tarbé subit alors la haine des Jacobins : il est destitué le 25 X 1793 de son siège de maire, décrété d'accusation le 1er novembre, puis traduit dès le 23 devant le comité de sûreté générale de la Convention, qui le renvoie à Melun devant le comité local de surveillance. Transféré à Fontainebleau, il est détenu dans les bâtiments de la cour des cuisines, convertis en prison. Il tente de se disculper dans sa cellule en rédigeant un Mémoire justificatif de Tarbé, imprimeur à Melun et ci-devant maire de cette commune, au comité de sûreté générale de la Convention nationale (9 XII 1793). Mais il a beau joindre à son plaidoyer un certificat de civisme daté du 29 XI 1793, dans lequel on apprend qu'il a créé des billets de confiance [ou papier de petite monnaie, qui remplace le numéraire disparu], qu'il a lutté de son mieux contre la pauvreté, en favorisant toutes les souscriptions charitables, et qu'il a préservé la paix, il croupit dans sa prison pendant neuf mois, ceci jusqu'à la chute finale de Robespierre, le 9 thermidor (27 VII 1794).

- De retour à Melun, il est réélu maire (12 XII 1794). Il le reste jusqu'au décret de la Convention qui supprime en France cette fonction (25 X 1795). Délesté de sa charge municipale, il s'occupe alors de relancer son imprimerie, avec comme associé son prote Lefèvre-Compigny, qui lui succédera. Le 29 frimaire de l'an VIII (20 XII 1799), il est nommé administrateur municipal, puis, le 1er IV 1800, le Premier Consul lui propose de reprendre enfin le siège de maire de Melun. Mais Tarbé refuse. Il est élu membre du conseil général de Seine-et-Marne (12 II 1802 - 1815), et président du canton de Nangis (2 IX 1803). Il est choisi également comme électeur du département, en novembre 1803. Le 13 II 1804, il envoie un courrier au ministre des Finances, pour postuler à un emploi, nouvellement créé, à la Régie des droits réunis. En 1812, il travaille à Paris au ministère des Manufactures et du Commerce, en tant que chef de la première division (licences, douane, commerce intérieur). Puis, en 1814, il devient directeur du personnel et du service actif dans l'administration des douanes.

- Sous la Restauration, une ordonnance royale lui confère la noblesse (13 XII 1815), confirmée par lettres patentes du 3 II 1816. Il prête alors serment (24 II 1816), puis est réintégré comme conseiller général (7 VII 1816 - 1829). Une seconde ordonnance royale l'autorise à ajouter à son nom de famille la mention de «des Sablons» (le 8 I 1817). Il devient aussi avocat à la cour royale de Paris. En 1821, il apparaît enfin comme administrateur de la Compagnie d'assurance générale ; il est également maire adjoint du 7e arrondissement de Paris.

- Chevalier de la Légion d'honneur. En 1823, il achète, au village d'Ossès (64), la maison familiale de ses ancêtres basques : la Tarbérenia. Il la cède ensuite à la fabrique de l'église paroissiale de Saint-Julien-de-Horça.              

x (Melun, le 15 III 1795) Michelle Joséphine Catherine Guespereau, fille de Jacques Pierre, conseiller, secrétaire du roi [le mariage religieux est célébré en cachette par un prêtre insermenté] ; ° 1777 ; † Versailles, 21 XII 1855 ; P.

= Détails historiques sur le bailliage de Sens (1789) - Manuel des poids et mesures (1796).

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin, Révérend, J.P. Bibet ; AM Sens ; Bibliothèque généalogique à Paris]  

 

TARBÉ de SAINT-HARDOUIN Charles Hardouin

° Sens, Saint-Hilaire, 23 IV 1769 ; † Paris, 24 XII 1821.

- f. de Pierre Hardouin & Colombe Catherine Pigalle.

- À l'issue de ses études au collège de Sens, il est placé à Rouen chez son frère Charles pour apprendre le négoce. Attiré par la mer, il fait plusieurs voyages sur les côtes d'Afrique occidentale, à partir de 1785, ainsi qu'à l'île de Saint-Domingue où il se trouve en même temps que son frère Pierre Antoine. Il voyage à bord d'un bateau négrier de Honfleur, l'Adèle, qui fait relâche aux Antilles dans le port de Cap-Français. Lors d'une descente à terre, il s'en faut de peu qu'il ne soit tué par un «sauvage». Surpris, il met alors fin à sa courte carrière maritime.

- Son frère Louis Hardouin ayant été nommé ministre par Louis XVI (le 18 V 1791), il obtient du roi un brevet de sous-lieutenant au 1er régiment de carabiniers (25 I 1792). Au cours de la guerre qui commence, il monte peu à peu en grade : il devient lieutenant (29 VI 1795), capitaine au 2e régiment de carabiniers (17 VIII 1799), chef d'escadron (25 VI 1807), major en second de cavalerie (3 VIII 1811), à la disposition du ministre, puis major commandant de la colonne mobile, à la 12e division militaire (7 I 1812), et major titulaire au 2e régiment de carabiniers (26 II 1814). À la chute de l'Empire, son régiment est dissous et il est licencié (29 XI 1815). Il passe ensuite lieutenant-colonel au régiment des dragons de la Saône (13 XII 1815), puis des dragons de la Manche (3 X 1816), avant d'être affecté à l'état-major du service des places (27 I 1819). Il cesse ses fonctions le 16 II 1819, et il est admis le lendemain au traitement de réforme, à l'âge de presque 50 ans.

- Au cours de sa longue carrière militaire, il a participé à 17 campagnes : en 1792, à l'armée de Flandre (Luckner), en Champagne (Kellermann), et à Trèves (Beurnonville) ; en 1793, en Moselle (Schauwenbourg, Hoche) ; en 1794, sur le Rhin et la Moselle (Hoche), à Cambrai (Chapuy, Bonneau), en Belgique (Pichegru) ; en 1795, en Hollande et sur le Rhin (Pichegru) ; en 1796, sur le Rhin (Moreau) ; en 1797, sur le Rhin et en Sambre-et-Meuse (Augereau), puis à l'expédition d'Angleterre (Desaix) ; en 1798, en Allemagne (Joubert), à Kiel (Legrand) ; en 1799, au sein de l'armée d'exécution d'Empire (Jourdan), et de l'armée provisoire du Rhin (Lecourbe et Muller) ; en 1800-1801, sur le Rhin (Moreau) ; puis, de 1805 à 1809, à la Grande Armée en Allemagne, Autriche, Moravie, Prusse, Pologne et Hongrie (Napoléon) ; de 1812 à 1814, dans la colonne mobile des côtes de Rochefort à la pointe de Grave, dans la 12e division militaire (Rivaud, Lhuillier).

- Il est blessé en Souabe à Luptingen (le 25 III 1799), et a cinq chevaux tués sous lui : contre les dragons de La Tour sous Cambrai (25 IV 1794), contre les hussards hongrois d'Esterhazy (10 V 1794), à Pfeddersheim (30 XI 1795), à Friedland (14 VI 1807), puis à Wagram (6 VII 1809).

- Il est d'abord chevalier (1806), puis officier de la Légion d'honneur (15 X 1814). Il devient également donataire en Westphalie (19 III 1808), où il se voit doté plus tard d'un majorat (3 I 1809). Il est nommé chevalier d'Empire par Napoléon sous le nom de «Saint-Hardouin» (31 I 1810), recevant six ans plus tard, du roi Louis XVIII, des lettres patentes de noblesse, ainsi que la dignité de chevalier de Saint-Louis (3 II 1816).      

x (Paris, Saint-Roch, 17 XII 1810) avec Anne Adélaïde de Guyot, fille de Claude, avocat en parlement, receveur général des rentes, & Adélaïde Eulalie Ballé ; ° Paris, le 20 II 1790 ; † Sens, le 6 XI 1869 ; P.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin, J.P. Bibet ; AM Sens]

 

TARBÉ de SAINT-HARDOUIN

François Pierre Hardouin

° Paris, 31 III 1813 ; † Paris, 28 X 1885.

- f. de Charles Hardouin & Anne Adélaïde de Guyot.

- À neuf ans, il est admis avec une demi-bourse au collège royal Henri IV (1822-1830). Il ne sort que tous les quinze jours, et les vacances sont courtes. Mais il travaille bien, fait mathématiques spéciales, puis se présente à l'École polytechnique où il est reçu 28e. Toutefois, en juin 1832, lors des funérailles du général Lamarque, il fait partie de ceux qui, malgré la consigne, sortent de l'École pour aller y assister, et il est renvoyé de l'établissement. Il finit par être réadmis en septembre et peut donc concourir pour les carrières civiles. Il sort en 1833, avec le n° 11 de la liste générale et le n° 3 des Ponts et Chaussées, qu'il intègre le 20 novembre. À la fin de la première année d'études, il est envoyé en mission dans l'Ariège, à Pâmiers. Sur place, il travaille à la construction d'un pont à Saverdun. En 1834, il accomplit une deuxième année d'études, puis il travaille en 1835 à Tours, participant à la consolidation d'un pont sur la Loire et au nivellement de la Vienne entre Candes et Châtellerault. En 1836, il est nommé à Toulon, où il est chargé des bâtiments civils, en dehors de l'arsenal et de la petite rade. Le 18 IV 1837, il devient aspirant ingénieur au corps royal des Ponts et Chaussées.

- Le 4 VI 1838, il quitte la Marine royale pour entrer dans le génie civil à Reims. Il y reste dix ans et devient l'un des tout premiers membres de l'Académie de Reims, fondée par son cousin Louis Hardouin Prosper*, dont il est élu secrétaire archiviste puis vice-président. Il devient aussi membre de la société des bibliophiles et de la commission d'archéologie de la Marne, membre de la société française de Reims pour la conservation des monuments historiques et correspondant de celle de Sens, associé correspondant de la société académique de Cherbourg. Il est nommé par ailleurs capitaine d'une compagnie de la garde nationale.

- Il travaille à l'achèvement des routes départementales de la Marne, et à la restauration des routes royales. À la fin de 1847, il adresse au ministre des Travaux publics une note sur l'interprétation de l'ordonnance d'août 1669, qui s'oppose à la jurisprudence admise par le Conseil d'État. Son système est officiellement approuvé (31 I 1850).

- Pendant la révolution de 1848, les émeutiers brûlent et pillent l'usine de monsieur Croutelle, son beau-père. Il va donc se réfugier à Sens et demande une autre affectation, où il puisse élever honorablement ses enfants (ce qu'il ne peut plus faire après la ruine de ses beaux-parents). Il est alors nommé à Tonnerre, attaché au service du canal de Bourgogne et à celui de l'arrondissement. Il écrit alors des notes sur le faucardement des biefs, sur leur curage avec un radeau dragueur, et sur la législation des canaux et des cours d'eau. Il s'occupe de la reconstruction de 50 portes d'écluse, de la restauration du pont de Pontigny, ainsi que de la rédaction du règlement de plusieurs usines, ceci tout en menant des travaux sur routes, canaux et rivières.

- Le 21 VI 1854, il est nommé ingénieur en chef de l'Ain. Il prend part à la vie locale, devient membre de la société d'émulation. Son attention se porte plus particulièrement sur les insuffisances du système hydraulique dans tout le département, sur le tracé à définir des chemins agricoles dans les Dombes, sur le drainage, sur les inondations du bassin de l'Ain, et aussi sur la réorganisation du corps des cantonniers. Le 15 XI 1857, il est muté dans le Rhône, où il s'applique à réformer les abus, dus à l'ignorance de tous les règlements administratifs en vigueur. Il rebâtit le pont de la Guillotière, restaure le quai Saint-Antoine et celui des Célestins à Lyon. Il fait également classer, rectifier et bâtir 100 km de routes, ceci à la suite du vote d'un budget extraordinaire s'élevant à 1 800 000 francs.

- Il est ensuite transféré à Rouen, le 1 X 1861. En 1870, il participe aux travaux de défense de la ville, inutilement : la ville tombe aux mains des Prussiens le 5 XII 1870. Le 14 VIII 1871, il est promu inspecteur général de seconde classe, puis, en 1875, de première classe. Devenu membre du conseil des Ponts et Chaussées, il prend en charge la neuvième inspection (Languedoc), puis la troisième, dans les départements de l'Est, où il doit s'occuper du projet de canal de l'Est et du canal de la Marne à la Saône.

- Il devient membre des commissions des travaux publics d'Algérie, de l'étude du chemin de fer transsaharien, de la révision générale des logements, de la nomination de tous les ingénieurs auxiliaires, de la révision générale des frais fixes des ingénieurs, des appareils solaires Pifre, ainsi que des Annales des Ponts et Chaussées, de l'atlas de tous les ponts maritimes de France, des routes nationales du pays, de l'installation de l'École des mines, de l'enquête portant sur la régie du palais de Versailles. Il est membre, aussi, des commissions créées pour la révision des ordonnances de 1844 et 1846 sur les bateaux à vapeur, ainsi que pour la réorganisation du gouvernement de l'Algérie (décrets de rattachement du 26 VIII 1881).

- Pour finir, il est nommé directeur de l'École des ponts et chaussées, en 1881, après avoir été fait commandeur de la Légion d'honneur le 18 I 1880. Il meurt accidentellement en tombant dans une bouche d'égout laissée béante.

x (Reims, le 26 XII 1838) Caroline Clémence Croutelle, fille d'Emmanuelle Charles Théodore & de Marie Félicité Verrier ; ° 11 III 1819 ; † Paris, 30 III 1901 ; P.

= Travaux publics : Un chapitre de l'histoire du corps des Ponts et Chaussées - Travaux des ports maritimes de commerce - Les ingénieurs des Ponts et Chaussées et la garde nationale (1884) - Notices biographiques sur les ingénieurs des Ponts et Chaussées - Les ingénieurs des Ponts et Chaussées à l'expédition d'Egypte - L'ancienne École des ponts et chaussées (1885) - Les ingénieurs des pays d'État au XVIIIesiècle.

= Nombreuses notes insérées dans les Annales des Ponts et Chaussées (de 1852 à 1884) - Des documents officiels et travaux - Contributions aux recherches généalogiques.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; Révérend]

 

TARBÉ de SAINT-HARDOUIN Henry Alain

° Paris (75), 16 V 1929.

- f. de Guy, banquier, & Marthe Donin de Rosière.

- Il étudie au lycée Carnot à Paris, puis devient ingénieur diplômé de l'École supérieure d'électricité, et ingénieur en génie atomique, diplômé du C.P.A. de Paris. Il travaille à Sérémange de 1953 à 1957 comme ingénieur à la Société lorraine de laminage continu (SOLAC), puis devient chef du service des laboratoires chauds au sein du groupement atomique Alsacienne Atlantique (1957 à 1968), directeur général des établissements Russenberger (fabriquant des appareillages électriques), et enfin secrétaire général de la société Ela-médical (stimulateurs cardiaques).

x (12 VI 1953) avec Geneviève Costet ; ° Pouillac (17), le 11 VIII 1928. Bibliothécaire ; P.

                                                                                    

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TARBÉ de SAINT-HARDOUIN

Jean Marie Hardouin Mériadec

° Paris (75), 22 VII 1927.

- f. de Guy, banquier, & Marthe Donin de Rosière.

- Il fait ses études au lycée Condorcet, à l'école Fénelon, au lycée Carnot, puis à la faculté de droit à Paris. Licencié en droit, diplômé de l'école libre des sciences politiques, il est employé à la société IBM-France (1952), puis devient le fondateur et gérant de la société Diebold-France (pour les conseils en informatique). Il poursuit sa carrière avec les postes de directeur de P.A. Management (en 1965), directeur de Diebold-France S.A. (en 1966), devenant par la suite directeur général (1968), puis président directeur général (1970-1971), de la société anonyme Recognition Equipment France. Il se met alors à travailler pour une autre entreprise, la C.I.I., ou « Compagnie internationale pour l'informatique », au sein de laquelle il est directeur adjoint à la direction des affaires internationales, directeur des filiales à l'étranger, ainsi que directeur commercial de l'exportation (1971-1973). Il devient plus tard directeur général de Hachette Formation Conseil (1973-1976), puis directeur des systèmes de personnalisation de la société Moore-Paragon (depuis l'an 1983). Sur le plan associatif, il est également président de l'Association pour la défense de l'informatique structurée.

- Il est l'auteur d'une série de monographies généalogiques sur la famille Tarbé, qui constitue une étude remarquable de ses ancêtres et des branches collatérales.  

x (Châteauroux, 21 II 1949) Marie Hélène Petit, fille de Robert & Hélène Léonard ; ° Châteauroux, 13 IX 1928.

                                                                                  

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TARBÉ de VAUXCLAIRS Jean Bernard

° Sens, Saint-Hilaire, 23 II 1767 ; † Paris, 17 IX 1842.

- f. de Pierre Hardouin & Colombe Catherine Pigalle.

- Son surnom «de Vauxclairs» vient d'une ferme que ses parents possèdent à Nailly, surnom qui lui a été attribué pour le distinguer de ses frères [le nom de cette ferme ne figure pas dans le Dictionnaire topographique publié par Maximilien Quantin* en 1862, à Paris].

- Il fait ses études au collège de Sens, où il obtient un 2e prix de version et un accessit en vers latins, ceci en classe de 3e. Il entre ensuite à l'École des ponts et chaussées, le 10 XI 1781. Envoyé en Bretagne le 16 IV 1784, comme sous-ingénieur, il retourne à l'École en octobre, à Rouen, d'où il est affecté à Cherbourg le 16 IV 1786.

- En juin 1786, il assiste à l'inauguration du port militaire de Cherbourg par Louis XVI [Il s'agit du seul voyage en province effectué par ce roi sédentaire pendant son règne, en dehors de la fuite de Varennes]. À la fin de l'an 1786, Tarbé est désigné pour accompagner le comte Alexandre de Lameth en Russie, où il est présenté à Catherine II. De retour en France, il travaille à Beauvais et Senlis, puis est nommé ingénieur ordinaire à Verdun (7 IX 1787), avant d'être envoyé à Sedan (6 III 1788). Il y devient membre de l'administration des Ardennes, au début de la Révolution. Le 30 IX 1791, il est muté à Saint-Florentin. Il s'y marie en secret le 4 II 1793, devant un prêtre insermenté, dans une chambre où une simple commode sert d'autel.

- Le 20 IV 1798, l'administration municipale le dénonce : « Tarbé est un royaliste prononcé, qui [...] s'est montré l'ennemi acharné du gouvernement et des républicains, qu'il a persécutés [...]. Il avait organisé, et armé, une compagnie de Jésus destinée à égorger les républicains [...] ». Nulle preuve, et pour cause, n'accompagne cette accusation, qu'il réfute énergiquement en faisant observer à chacun qu'il a été député à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, à Paris, puis capitaine des canonniers de la garde nationale de Sedan, en l'an 1791, administrateur du département des Ardennes, examinateur, par deux fois, au concours d'entrée à Polytechnique, et qu'il a même obtenu un certificat de civisme le 3 III 1793. L'enquête demandée par le ministre de l'Intérieur conclut qu'on ne peut certes pas le compter au nombre des amis du régime, mais que ses talents le rendent nécessaire : « Cet ingénieur est un mauvais citoyen, qui fait très bien son service ». Comme unique sanction, il est muté à Reims, le 28 I 1899.

- Après le coup d'État du 18 brumaire, il demande à servir dans la marine. Le 23 III 1800, il est donc nommé, en tant qu'ingénieur en chef, en Normandie, chargé des ouvrages maritimes de Dieppe et du Tréport. Il entreprend en même temps la création d'un déversoir dans la vallée d'Arques. Le 16 IV 1802, il passe ingénieur en chef en Bretagne, au port de Brest. On lui doit l'agrandissement de l'arsenal, la clôture du port et du parc d'artillerie, la construction de la levée de Pontaniou pour fermer l'anse de ce nom et ouvrir ainsi une communication entre la caserne des marins et les ateliers des Capucins, puis la reconstruction des magasins de la direction des travaux et de la maison d'arrêt, et aussi le creusement d'une mine dans la 4e forme de radoub, ceci dans un terrain de schiste granitique traversé par quelques sources et entouré de plusieurs ateliers.

- En 1807, comme Napoléon tourne à présent son regard vers le Nord, les grands travaux entrepris à Brest sont mis en veilleuse. Tarbé demande donc à réintégrer le service intérieur des Ponts et Chaussées. En raison de sa bonne réputation, il est toutefois envoyé à Lille par Montalivet, directeur général du corps des ingénieurs, pour occuper le poste d'inspecteur divisionnaire, chargé de la Flandre tout entière, dont les côtes de Belgique. En 1809, il est choisi comme membre de la commission créée pour la défense d'Anvers et de l'Escaut. Il accompagne Napoléon pendant sa grande tournée d'inspection d'avril 1810, ceci tant au nord de l'Empire qu'au port militaire de Cherbourg.

- Il est chargé par l'Empereur d'étudier le projet d'unir la Baltique à la Seine, idée abandonnée par manque d'eau au point de partage des bassins, de bâtir une route allant de Wesel à Hambourg, et d'organiser le service des Ponts et Chaussées à Hambourg, Brême et Lübeck. Son inspection s'étend de la Somme à Flessingues. Le 10 IV 1812, il est nommé inspecteur général attaché au conseil des travaux de la marine, et, le 31 I 1813, membre de la commission mixte des travaux publics, établie auprès du ministère de la Guerre. Napoléon dira, exilé sur l'île de Sainte-Hélène : « Il n'y a que Tarbé qui me comprenne ! ».

- À la chute de l'Empire, il réintègre son corps d'origine. Le 13 V 1814, il devient membre du conseil des Ponts et Chaussées et en assure la vice-présidence plus de 15 ans. Devenu major de la 8e légion de la garde nationale, après les Cent-Jours, il supplie en vain le roi Louis XVIII, lors d'une courte entrevue à Saint-Ouen, de garder le drapeau tricolore. Il fait bientôt partie de plusieurs commissions à la fois, est envoyé en mission au bord de la Méditerranée, et s'occupe aussi des canaux de Bourgogne, de l'Ourcq, de Saint-Denis et de Saint-Martin. Par ailleurs, il fait partie du conseil de perfectionnement de Polytechnique, devient maître des requêtes au Conseil d'État en 1817, au service du contentieux, et membre du conseil de perfectionnement du conservatoire des Arts et Métiers. En 1818, il participe au rétablissement des exportations industrielles, devenant l'un des membres du jury créé à cet effet.

- En avril 1826, il met au point un plan de colonisation de la Guyane française. Il devient l'un des administrateurs de la société d'encouragement pour l'industrie nationale, tout en étant membre de la commission des arts mécaniques et de la rédaction du bulletin, commissaire de la société des terrains et bâtiments de Grenelle, ainsi que membre de la commission sur l'achèvement des canaux en France et sur la restauration des routes, membre de la commission sur l'établissement des chemins de fer (1838), puis directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines (1838).

- Franc-maçon, il est admis à la loge Les amis intimes, à l'Orient de Paris (1805), puis rejoint Les élus de Sully, au sein de l'Orient de Brest (1806). En 1817, il fait partie du suprême conseil du Grand Orient de France.

- Il est fait chevalier d'Empire par Napoléon (2 VII 1808), chevalier de l'ordre des Guelfes (au Hanovre) et de l'ordre de Saint-Michel, et commandeur de la Légion d'honneur. Anobli par Louis XVIII (le 3 II 1816), il est autorisé, par ordonnance royale, à ajouter de Vauxclairs à son nom de famille (le 8 I 1817). Pour finir, il est fait pair de France par le roi Louis-Philippe (le 3 X 1837) ; à ce titre, il fait partie des juges qui, en 1840, condamnent à la détention perpétuelle le prince Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'Empereur et futur Napoléon III.

- À Nailly, il fait restaurer une chapelle avec l'accord de monseigneur de La Fare*, archevêque de Sens. Tous les dimanches, on y célèbre la messe, à laquelle assistent tous les membres présents de la famille Tarbé. À la suite d'une dénonciation de quelque jacobin attardé, le sous-préfet de Sens adresse aussitôt au préfet de l'Yonne un surprenant rapport, où il condamne « les rassemblements de prêtres déguisés qui auraient lieu chez le desservant de la cure de Nailly (l'abbé Fortin), et chez un propriétaire de la même commune, Tarbé de Vauxclairs ».

- Comme tous ses frères, il laisse de nombreuses poésies de circonstance, écrites pour diverses réunions de famille. Il a rédigé également un gros ouvrage professionnel :

= Dictionnaire des travaux publics, civils, maritimes et militaires, considérés dans leurs rapports avec la législation, l'administration, la jurisprudence (1835).  

x (Saint-Florentin, 4 II 1793) Cécile Alexandrine Julitte Sallot de Magny, fille de Michel Etienne & de Suzanne Geneviève de La Borde ; ° St-Florentin (89), le 20 I 1776. † Paris 10e (75), le 14 IX 1853 ; P.

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; Révérend ; AM Sens ; Christian Binet-Tarbé de Vauxclairs]

 

TARBÉ de VAUXCLAIRS

Jean Michel Emilie Hardouin

° Brest (29), 27 IX 1803 ; † Versailles (78), 20 XII 1859.

- f. de Jean Bernard & Cécile Alexandrine Julitte Sallot de Magny.

- Dès l'enfance, il est poète comme beaucoup de membres de sa famille. Il entre à vingt ans à Polytechnique (1823), puis il intègre les Ponts et Chaussées (20 XI 1826). Il est stagiaire en Gironde, pour le canal allant de Rochefort à Bayonne (1827), et se voit ensuite affecté à la navigation sur le Lot (1828), puis sur l'Oise à Noyon (1829). Passé aspirant au corps royal des Ponts et Chaussées, à Paris, et ingénieur de seconde classe (1831), on lui confie le Nord et le département de la Seine (1836). Il devient secrétaire de section au conseil général des Ponts et Chaussées, en 1838. Au cours de sa carrière, il se voit ensuite chargé de la Haute-Marne (1844), de l'Aisne à Laon (1844), puis du canal de la Sambre à l'Oise (1846).

- En 1848, le préfet de l'Aisne lui reproche de n'être pas assez républicain. Il poursuit néanmoins sa carrière sous Napoléon III : ayant été chargé de la Seine-et-Oise, en la ville de Versailles (1852), on lui confie la construction du pont de Maisons-sur-Seine (1855), puis celle du pont de Bougival (1858). En récompense, il est fait officier de la Légion d'honneur (1856).

x1 (6 I 1831) Jeanne Cécile Colombe Tarbé, sa cousine germaine, f. de Sébastien Prosper & Colombe Françoise Michelin de Choisy ; ° 1812 ; † 28 III 1833 ; P.

x2 (14 IX 1836) Joséphine Léonie Chardin, fille de Jean Théodore, maître parfumeur, & de Marguerite Joséphine ; ° Paris, 1817 ; † Nailly (89), 22 VII 1900 ; P.

 

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; Révérend]

 

TARBÉ de VAUXMORISSE Charles

° Sens, Sainte-Colombe, 19 IV 1756 ; † Cadix (Espagne), 14 IX 1804 ; S.A.

- f. de Pierre Hardouin & Colombe Catherine Pigalle.

- Ayant terminé ses études au collège de Sens, il entre en apprentissage chez Silly, commerçant à Paris. Vers 1780, il s'installe à Rouen comme épicier. Il s'y livre sans doute aussi au commerce du «bois d'ébène», comme le laisse à penser son opposition à l'abolition de l'esclavage (ce qui expliquerait la présence de son frère Charles Hardouin* à bord du négrier l'Adèle, de Honfleur, qui fait relâche dans le port de Cap-Français à Saint-Domingue).

- À Rouen, il devient très vite membre de la chambre de commerce, puis officier municipal, député des épiciers à l'assemblée de la ville, et membre de l'assemblée générale du grand bailliage. À la veille de la Révolution, il sert de commissaire à la rédaction du cahier de doléances. Il est toujours officier municipal lorsque Bordier, comédien de la troupe des Variétés à Paris, s'installe à Rouen pour y propager les idées révolutionnaires. Avec ses collègues du conseil de ville, il fait arrêter l'agitateur parisien, qui est pendu haut et court dès le mois d'août 1789.

- Tarbé se présente à la députation le 18 V 1791. Il est élu député de la Seine-Inférieure en septembre, et va siéger à l'Assemblée législative dès le 1er X 1791, dans la salle du manège. Il utilise sa diction très souple, sa grande facilité d'expression, pour défendre la monarchie ébranlée par la Révolution, ceci sur un ton plus polémique que politique : «D'une grande force de caractère, allant certainement jusqu'à l'entêtement, il a un humour mordant allié à une causticité extrême qui fait souvent mouche et ne lui attire pas que des amis». Devenu membre du comité colonial, il combat à l'Assemblée législative les discours de Brissot, en novembre et décembre 1791, et s'élève contre tous les insurgés dévastant Saint-Domingue. Il veut maintenir sur l'île l'autorité française, étendre aux colonies les principes de liberté et d'égalité qui ont été instaurés en métropole avec la déclaration des droits de l'Homme, mais, en même temps, il s'oppose à l'abolition de l'esclavage ! Désigné comme rapporteur devant l'Assemblée des événements de Saint-Domingue, il pose ainsi le dilemme auquel le pays est confronté : « Il faut sauver les colonies ou perdre le commerce, point de milieu [...]. Mais n'est-il pas évident que la France ne peut gouverner ces mêmes colonies sans flétrir la sainteté de sa révolution, sans altérer les principes dont la pureté lui est si importante ou sans perdre ces établissements fructueux dont la conservation lui est si nécessaire ? ». Il fait décréter par l'Assemblée législative un secours de 100.000 francs pour l'éducation des enfants de Saint-Domingue, réfugiés en France pour échapper aux massacres. Le 30 I 1792, il intervient contre le rétablissement des passeports intérieurs, ceci avec tant de pugnacité que le président Guadet se voit contraint de le rappeler à l'ordre. En avril 1792, il est élu secrétaire de l'Assemblée législative. Il vote en faveur d'une allocation de 6 millions à Louis XVI, pour les dépenses secrètes du monarque. Le 29 mai 1792, il vote contre le licenciement de la garde du roi, puis repousse avec force, le 4 VI 1792, les dénonciations de Chabot. Ses propos violents dans l'affaire Grangeneuve-Jouneau, après l'émeute d'Arles, lui valent la haine des Jacobins, ainsi que huit jours d'arrêts à l'Abbaye. Il défend très énergiquement le gouvernement, dont Gensonné (un Girondin) parle ainsi : «Je me charge de démontrer que tous les ministres sans exception sont coupables envers la Nation et le Roi».

- L'Assemblée législative est dissoute le 20 IX 1792, pour laisser place à la Convention. Son mandat de député ayant pris fin, Tarbé reprend ses activités commerciales. Mais ses ennemis ne n'ont pas oublié ! En novembre 1793, lors d'une séance aux Jacobins de Paris, il est accusé en public d'avoir provoqué la mort du comédien Bordier, en 1789. Aussitôt arrêté, il est incarcéré à l'abbaye de Saint-Ouen à Rouen, où il retrouve le mari de sa sœur puînée Manette, Chambosse de Saint-Phal. Sa sœur manque de peu d'être arrêtée elle aussi, en venant apporter des vivres aux deux prisonniers, qui ne doivent leur salut qu'à la chute finale de Robespierre. Si la fin de la Terreur permet à Tarbé de ne point perdre la tête sur l'échafaud, les attaques politiques contre lui recommencent : Antoine François Hardy, l'un des députés de la Seine-Inférieure, dénonce à la tribune de la Convention tous les royalistes de Rouen, en déclarant : «J'ai en horreur les hommes de sang qui ont servi la tyrannie décemvirale ; je hais encore plus les royalistes agissants». Tarbé sort toutefois de prison.  

- À l'automne de 1795, il revient à Sens et à Nailly, pour utiliser l'imprimerie familiale contre les adversaires de la constitution de l'an III. Le 4 I 1797, il finit par lancer le Journal politique et littéraire du département de l'Yonne, avec Laroche comme homme de paille. Ses adversaires y répondent par L'Observateur de l'Yonne, qui est publié chez Oertel et Alexandre. Le Journal politique ne paraît que jusqu'au 1er IX 1797, ceci pendant 26 numéros. Les presses familiales, en effet, sont finalement placées sous scellés du 9 IX 1797 au 24 VII 1798.

- Le 9 IV 1797, Tarbé est élu député de l'Yonne au conseil des Cinq-Cents à Sens. Il y intervient souvent, toujours avec éloquence. Le 30 V 1797, il condamne les agents du Directoire dans les colonies, attaquant surtout Sonthonax, partisan de la liberté des esclaves noirs aux Antilles, qu'il accuse d'être, avec ceux-ci, le bourreau des colons blancs et l'incendiaire de leurs plantations. Il obtient ainsi, dès le lendemain, le retrait du décret autorisant le Directoire à envoyer des agents à Saint-Domingue et autres colonies. Le 10 VI 1797, il défend une pétition des habitants pour faire suspendre la vente du collège des Grassins*. Puis, le 26 VI 1797, il est nommé membre de la commission qui est appelée à statuer sur le transfert à Sens d'une section des juges du tribunal civil de l'Yonne.

- Le coup d'État du 18 fructidor (4 X 1797) met un terme à son second mandat parlementaire. Son nom est porté sur la liste des 65 membres des deux assemblées législatives qui sont condamnés à la déportation, mais, à la demande de Laujacq et Hardy, il est finalement gracié. Son élection au conseil des Cinq-Cents est toutefois annulée le lendemain même du coup d'État, le 5 X 1797. Il retourne aussitôt à Rouen, séjournant aussi à Dammartin où il a acheté une propriété. Il reprend son négoce, fonde une société avec son beau-frère Chambosse de Saint-Phal. Il est élu ensuite conseiller général de la Seine-Inférieure, devient membre de la chambre de commerce de Rouen, et se voit appelé à la fonction d'adjoint au maire de la ville.

- En 1804, il se rend en Espagne et au Portugal, envoyé en mission par les deux chambres d'assurances de Rouen et du Havre, qui sont exposées à une tentative d'escroquerie. Il y contracte une maladie inflammatoire et meurt pendant son bref séjour à Cadix.

 

Pierre Le Clercq

[Jean Tarbé de Saint-Hardouin ; BM Auxerre, manuscrit 231 M ; AM Sens]