LES PROTESTANTS DANS L'YONNE AU XVIème SIECLE 

 

Dans la mesure du possible, la liste qui suit, établie en 1998 pour le 400èmeanniversaire de la proclamation de l'édit de Nantes (13 IV 1598), a été dressée sur la base de documents originaux ou de microfilms reproduisant ces mêmes documents. Ceci a permis de corriger, parfois de façon radicale, un certain nombre d'erreurs trouvées dans divers ouvrages. La liste ainsi obtenue, si elle n'est point exhaustive, a donc pour intérêt d'être plus fiable. Les principales sources utilisées sont les suivantes :

 

1) 1547-1559 : l'article de William Monter, Les exécutés pour hérésie par arrêt du parlement de Paris (bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, 1996).

2) 1549-1560 : premier volume du Livre des habitants de Genève (publié en 1957 par Paul-F. Geisendorf).

3) 1550-1599 : registres protestants des églises St-Pierre, St-Gervais et de La Madeleine à Genève [Salt Lake City, microfilms n° 0128360, 0128372, et 0128366].

4) 1559-1599 : liste d'étudiants protestants figurant dans Le livre du recteur de l'académie de Genève (publié en 1980 par Suzanne Stelling-Michaud).

5) 12 IV 1562 : notice sur Guillaume Baudouin, publiée dans La France protestante (de Haag), dans laquelle est fournie une liste d'autres huguenots sénonais, victimes du massacre de Sens perpétré par les catholiques de la ville.

6) 9 II 1563 (nouveau style) : arrêt du parlement de Paris, qui assigne une quarantaine de protestants de Sens à venir se constituer prisonniers à la Conciergerie, où ils doivent être interrogés sur leurs croyances par le procureur général du roi [AN : X / 2a / 130, folio 236 recto verso].

7) 30 III 1564 (nouveau style) : pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes d'Auxerre, pour le prier de transférer leur prêche de Cravant au faubourg auxerrois de Saint-Amatre, avec la permission d'y fonder un cimetière protestant et d'engager sur place un maître d'école réformé pour l'instruction religieuse de tous leurs enfants [Lebeuf]. Remarque : cette pétition a aussi été retranscrite, avant 1714, par le chanoine auxerrois Pierre Leclerc († 20 V 1720), lequel fournit une liste de protestants signataires qui diffère quelque peu de celle qui a été publiée en 1723 par l'abbé Lebeuf [BM Auxerre, manuscrit 390, p. 123].

8) mai & juin 1568 : liste des calvinistes auxerrois dont les maisons ont été fouillées par la commission d'enquête menée par l'avocat Edme Bougault [Lebeuf].

9) 28 II 1569 : arrêt du parlement de Paris ordonnant que soient arrêtés, reclus à Auxerre, puis passés en jugement les calvinistes de l'Auxerrois ayant pris les armes contre le roi Charles IX [AN, X / 2a / 137, folio 224 verso]. La liste publiée dans l'Annuaire de l'Yonne en 1900 (pp. 96-97) comporte un grand nombre d'erreurs dans les noms.

10) 7 et 21 V 1569 : ordonnances du parlement de Paris confisquant des offices royaux détenus par des huguenots auxerrois [AN : X / 2a / 138, folios 14 verso à 16 verso, puis folio 48 recto verso].

11) 9 VIII 1569 : arrêt du parlement de Paris qui décrète la confiscation des offices royaux détenus par plusieurs huguenots de Sens [AN : X / 2a / 138, folio 199 recto].

12) 1572-1573 : acte d'abjuration de protestants auxerrois après la Saint-Barthélemy [AD Yonne, G 1627].

13) 1572-1587 : deuxième volume du Livre des habitants de Genève (publié en 1963 par Paul-F. Geisendorf).

 

A

Advocati Hubert (d'Avallon) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 13 IX 1585. Fils de Jean.

Ailleboust* Jean d' (médecin à Auxerre, puis Sens) : né à Autun, inscrit à l'université de Montpellier (24 III 1552), il est le parrain de deux enfants en l'église Saint-Eusèbe à Auxerre, le 21 XII 1555 (sous le nom d'Albosius), puis le 23 VII 1561 (sous le nom de Dhallibort) ; devenu adepte du calvinisme, comme ses amis Jean Foucher et Etienne Sotiveau (voir ci-après), il quitte Auxerre en 1563 et part s'installer à Sens ; il reste calviniste après le massacre de la Saint-Barthélemy, bien que son frère Charles ait été nommé évêque d'Autun (1573-1585) ; en 1577, il devient médecin ordinaire du duc François d'Alençon, frère du roi Henri III ; en 1582, il publie à Sens, sous le nom savant d'Albosius, une relation de l'autopsie de Colombe Chatry, qui a conservé dans son ventre un fœtus pétrifié pendant 28 ans ; après la mort de ses deux protecteurs (son frère Charles et le duc d'Alençon), il part se réfugier en 1586 à Montbéliard, puis à Bâle (1587-1589) ; en 1590, devenu médecin ordinaire du roi Henri IV, il assiste au siège de Paris, puis est promu au poste de premier médecin du roi ; † Paris, 24 VII 1594 (peut-être empoisonné sur ordre de Gabrielle d'Estrées, pour avoir douté que l'enfant qu'elle a mis au monde soit issu des œuvres du roi). Fils de Pierre Ailleboust, médecin ordinaire du roi François Ier, et de Perrette de Séez (cette filiation est certaine, et on ne doit tenir aucun compte, par conséquent, de la réserve qui est exprimée dans le tome I du présent dictionnaire). Epoux de Marie Rémon (x Auxerre, 8 VIII 1554), puis celui de Marguerite Minagier (x ca 1561). NB : contrairement à ce qui est dit dans le tome I, ce n'est pas lui qui a inventé l'eau de Dalibour, mais un chirurgien de la gendarmerie de Louis XIV, Jacques Dalibour [voir Maurice Bariéty et Charles Coury, Histoire de la médecine, 1963].

Amyot* Jacques (évêque d'Auxerre) : pendant ses études secondaires à la faculté des Arts de l'université de Paris, il étudie la langue grecque auprès de Jean Evagre, au collège du cardinal Lemoine, puis fréquente le collège de Navarre, voire le futur Collège de France, fondé en 1530 pour les élèves avides d'apprendre par le livre, et non plus par la parole comme à l'université ; il y suit les cours de poésie grecque de Jacques Toussaint (dit Tusan), de philosophie grecque de Pierre Danès (où il côtoie Jean Calvin), puis, à partir de 1532, les cours de mathématiques dispensés par Oronce Finé ; soupçonné d'hérésie luthérienne, à cause de son goût pour le grec et pour les études livresques, matière et façon d'apprendre rejetées par la faculté de théologie de l'université de Paris, il doit fuir la capitale après l'affaire des placards (17 X 1534) [Haag] ; il se réfugie à Bourges, où l'université, placée sous la protection de Marguerite de Navarre, duchesse de Berry, est beaucoup plus ouverte aux nouveautés religieuses et pédagogiques que celle de Paris ; il y mène des études supérieures en droit civil, et succède au professeur luthérien Melchior Wolmar à la chaire de grec et latin, sur recommandation expresse de Marguerite de Navarre ; il y exprime son adhésion à la réforme de l'Eglise [Haag] ; nommé abbé de Bellozane (1546), il finit toutefois par rejoindre le giron de l'orthodoxie catholique lors de son long séjour en Italie (1546-1553) ; après la Saint-Barthélemy, devenu évêque d'Auxerre (1570-1593), il lance une campagne d'abjurations auprès des protestants de son diocèse, du 17 X 1572 au 24 X 1573 ; il s'opposera cependant, plus tard, aux thèses excessives de la Ligue à Auxerre ; ° Melun (77), 30 X 1513 ; † Auxerre, 6 II 1593. Fils de Nicolas Amyot et de Marguerite des Amours.

AncelotJoseph (sergent royal à verge, à Auxerre) : il fait baptiser sa fille Anne en l'église auxerroise de St-Eusèbe, ceci le 6 VII 1563 ; il est aussi parrain de quatre enfants, l'un baptisé le 22 I 1560 (n.s.), en l'église Notre-Dame-la-d'Hors à Auxerre, et les trois autres les 8 IX 1562, 9 IX 1562, et 16 I 1564 (n.s.), en l'église Saint-Eusèbe ; devenu protestant, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; n'étant point venu se constituer prisonnier à la Conciergerie, il est déchu par le parlement de son office de sergent royal, ceci le 21 V 1569 ; il finit par abjurer le calvinisme, le 25 XI 1572 à Auxerre ; il fait alors baptiser son fils Nicolas selon le rite catholique ancien, ceci le 11 XI 1573 en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors. Mari de Jeanne Jazier.

Ancienville* Jean d' (abbé de Molosmes, à St-Martin-sur-Armançon) : il se convertit au protestantisme, convole en justes noces, puis favorise le pillage de son abbaye par les huguenots, en 1568 (cette abbaye est actuellement la ferme de Jean-Robert Blot, trésorier de la S.G.Y.). Mari de Germaine d'Anglure. Fils d'Antoine d'Ancienville et de Luce d'Autry.

- Andelot François d', "Coligny François de.

Ansel* Nicolas (de Gy-l'Évêque) : il abjure le calvinisme le 25 XI 1572 à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Ansel*Thomas (médecin chirurgien à Entrains) : ayant été condamné pour crime d'hérésie luthérienne, il est brûlé à Auxerre en 1538 avec Perrette Genille, sa femme.

- Arcy seigneur d', "Aulenay Edme & Jean d'.

Armant Etienne (prieur de Saint-Eusèbe, à Auxerre) : il devient calviniste et participe au pillage de la cathédrale d'Auxerre, pendant l'occupation armée de la ville par les huguenots du 27 IX 1567 au 14 IV 1568 [Lebeuf].

- Arthé, seigneur d' (de Merry-la-Vallée) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Arthé Mathieu, alias Artel (drapier à Auxerre) : le 15 III 1566 (n.s.), il fait baptiser sa fille Marie à Auxerre, ceci en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation. Mari de Jeanne, marraine le 27 I 1565 (n.s.) en ladite église Notre-Dame-la-d'Hors.

Assigny Charlotte d' : après la Saint-Barthélemy, elle se réfugie avec son mari à Genève, où elle donne naissance à un fils baptisé Louis (° Genève, Saint-Pierre, 20 IX 1573). Fille d'Artus d'Assigny et de Paule de Chaumont. Epouse de François d'Avantigny (x 2 VII 1560).

Aubert Claude (avocat à Sens) : dans la foulée de l'édit du 17 I 1562, il fait partie des quatre délégués protestants qui demandent au maire de Sens la permission de fonder un prêche calviniste dans le faubourg Saint-Pregts de la ville, près du Marché aux Pourceaux, et qui obtiennent une réponse négative, au mois de février ; le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris lui ordonne de se constituer prisonnier à la Conciergerie.

Aubery Nicolas (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y répondre de ses croyances.

AubryClaude (vinaigrier à Saint-Florentin) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 18 XII 1572.

Aulenay* Chrétienne d' (dame de La Loge, à Leugny) : elle abjure le protestantisme le 31 I 1573, à Auxerre. Fille de Claude d'Aulenay et de Jeanne de Breuillard. Femme de Claude de Brandon (seigneur de Leugny), puis de Jean de Michau (probablement seigneur d'Alpin à Lindry, veuf de Françoise Chevalier), et enfin, en troisièmes noces, de Jacques de La Ferté-Meung.

Aulenay* Edme d' (seigneur d'Arcy) : devenu calviniste, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Epoux d'Antoinette des Réaux. Fils de Claude d'Aulenay & Jeanne de Breuillard.

Aulenay* Jean Claude d' (seigneur d'Arcy) : il se réfugie à Montbéliard ; † a. 1608. Epoux de Marie de Thianges. Fils d'Edme d'Aulenay et d'Antoinette des Réaux.

Avantigny* François d' (seigneur d'Arthé à Parly) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; il quitte la France après la Saint-Barthélemy, assistant le 6 IX 1572 à l'inscription de Claude Foin comme habitant de Genève (voir ci-après) ; ° 1539, † a. 1593. Fils de Guillaume d'Avantigny & Anne d'Assigny. Epoux de Charlotte d'Assigny (x 2 VII 1560), d'où un fils : Louis (° Genève, St-Pierre, 20 IX 1573).

Avantigny* Louis d' (seigneur de Fouronnes) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation, avec son frère aîné François ; † 1626. Fils puîné de Guillaume d'Avantigny et d'Anne d'Assigny. Epoux de Philiberte de Saint-Quentin, puis de Claude de Fontenay.

Aymé Jacques (seigneur de Garennes) : natif du diocèse de Sens, il devient habitant de Genève le 15 V 1550.

 

B

Baireau Nicolas (d'Avallon) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 16 IX 1572.

Baleure Edme (juge de Corbelin, à La Chapelle-Saint-André) : prisonnier à Auxerre, converti au protestantisme, il est livré le 25 VIII 1562 par l'official à des émeutiers catholiques, qui le noient dans l'Yonne [Lebeuf].

Balthazar Jean (procureur à Sens) : en accord avec l'édit du 17 I 1562, il fait partie des quatre délégués protestants qui demandent au maire de Sens la permission de fonder un prêche calviniste dans le faubourg Saint-Pregts de la ville, près du Marché aux Pourceaux, mais qui obtiennent une réponse négative, au mois de février ; le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris lui ordonne de se constituer prisonnier à la Conciergerie.

Barbarat Pierre (d'Auxerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui et d'autres calvinistes de l'Auxerrois par le parlement de Paris.

Barbereau Jean (praticien à Auxerre) : il fait baptiser en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe son fils Sulpice, ceci le 2 II 1562 (n.s.) ; converti au calvinisme, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris (dans l'acte, il apparaît sous le nom de «Barbarault»). Epoux de Marie Lambourg.

Bardin Ythier (de Bléneau) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme le 17 III 1573, à Auxerre.

BaronJean (procureur de Fleury) : cordelier défroqué, il devient pasteur calviniste au service de Louis de Blosset ; le 27 IX 1567, à la tête d'une bande de paysans huguenots de Fleury et des environs, il participe à la prise d'Auxerre ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris.

Bassillon Pierre (d'Auxerre) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

- Bassinot Jean"Le Prévost Jean.

Baudant Henri (d'Auxerre) : il est mis en prison en 1543 avec Louis Lemaire, puis relâché contre la promesse de ne plus se répandre en propos contre la foi.

Baudouin Guillaume (menuisier à Sens) : le 10 IV 1562, soit deux jours avant le massacre de Sens, des émeutiers catholiques pénètrent chez lui, l'accablent d'outrages et le mettent en fuite [Haag ; BM Auxerre, manuscrit G 341].

Baudry Achille (de Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

Bauge François (de Mézilles) : il est enregistré comme habitant de Genève le 19 V 1559.

BeauLouis (cardeur à Pourrain) : le 4 IX 1551, il se fait inscrire comme habitant de Genève.

Beaujeu* René de (sieur de La Maisonfort, à Argenou) : gouverneur d'Auxerre, il participe le 27 IX 1567 à la prise de la ville par les huguenots, à la tête d'une quarantaine de cavaliers [Lebeuf]. Fils de Claude de Beaujeu et de Marie des Ulmes. Epoux de Catherine de Florette (x 1560).

Beaulieu Jean de : pasteur réformé établi en pays d'Othe, il célèbre deux offices au temple calviniste de Sens, ceci en octobre 1562, devant une trentaine de fidèles le premier jour et une centaine le lendemain.

Beaumont de (capitaine) : après la reprise d'Entrains par Louis de Blosset* (12 XII 1563), il est nommé gouverneur de cette place forte [Lebeuf]. NB : cet homme de guerre est peut-être Jacques de La Rivière, sieur de La Garde, qui possède un château à Beaumont (voir ci-après).

Beaumont Hugues de (praticien à Villiers-Saint-Benoît): il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, et devient habitant de Genève le 27 IX 1572.

Beauregard (d'Auxerre) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Beauvais François de (seigneur de Briquemault*) : le 13 V 1569, s'étant soulevé contre le roi, il est destitué par le parlement de Paris de sa charge d'officier dans les armées royales [AN : X / 2a / 138, folio 26 recto] ; il vole ensuite à la rescousse de Louis de Blosset* en décembre 1569, mettant fin au siège de Vézelay par les catholiques [Haag]. ° ca. 1502 ; †' Paris, 27 X 1572 (pendu après la nuit de la Saint-Barthélemy). Mari de Renée de Jaucourt (x 1534). Fils d'Adrien de Beauvais et d'Alexane de Sainte-Ville.  

Béjard Louis (notaire à Saint-Julien-du-Sault) : d'abord domicilié à Sens, où il travaille comme procureur à la cour ecclésiastique (-1588-), il se réfugie pendant la guerre de la Ligue à Saint-Julien-du-Sault, où il devient notaire. Fils de Louis Béjard, bourgeois de Joigny, & Philippe Puisoye. Epoux de Marie Piochard [Alain Noël].

Belamy Jacques (tissier en drap) : né à «Farete», dans le diocèse de Sens, il quitte la France avant 1553, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 18 X 1557. Mari de Claude Marchand (x Genève, Saint-Pierre, 5 III 1553), d'où 3 enfants baptisés en l'église Saint-Pierre à Genève : Jean (° 13 II 1558), puis Jérémie (° 5 XI 1559), et enfin Jeanne (° 13 V 1562).

Belot Jean (de Montréal) : le 12 VII 1549, à Genève, il se fait inscrire comme habitant de la ville. Mari d'une femme prénommée Catherine, d'où 5 enfants baptisés en l'église Saint-Gervais à Genève : Nicolas (° 7 VI 1556), Jean (° 9 IX 1557), Daniel (° 18 XI 1559), Judith (° 18 XI 1559), et Enoch (° 19 VII 1562).

Beluotte (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX. NB : il apparaît sous le nom de «Belnotte» dans l'ouvrage de Lebeuf, et sous celui, erroné, de «Pierre Dote» dans le manuscrit 390 de la bibliothèque municipale d'Auxerre.

Béranjon Jean (de Sens) : en 1564, il s'inscrit au collège de Genève avec son frère Nicolas (qui suit). Un ami de son père, Jean de Hesnaut, lui dédie la traduction qu'il a faite de l'ouvrage d'André Hypérius, publiée à Genève en 1565 et intitulée : Les fondements de la religion chrétienne du temps de l'Eglise primitive. Fils de Nicolas Béranjon.

Béranjon Nicolas (de Sens): inscrit au collège de Genève en 1564, il devient étudiant en droit à l'académie de cette ville le 3 VIII 1581. Jean de Hesnaut, ami de son père, lui dédie la traduction qu'il a faite du livre d'André Hypérius, publiée à Genève en 1565 et intitulée : Les fondements de la religion chrétienne du temps de l'Eglise primitive. Fils de Nicolas Béranjon.

Berger (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Bergier Pierre (pâtissier à Vézelay) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy ; le 15 XI 1572, en présence de Théodore de Bèze, il devient habitant de Genève (dans l'acte, il est précisé que «Monsieur de Bèze a attesté pour lui, sur l'attestation de monsieur Du Lieu, ministre de Lugny-en-Barrois»).

Bertenat Jean (juge de Mailly-le-Château) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, le 26 XI 1572 à Auxerre.

Berthier (dignitaire de l'église réformée de Noyers) : le 24 IV 1562, il signe une lettre qui informe la compagnie des pasteurs de Genève que le pasteur de Noyers, à savoir Isnert Bollot, est parti se réfugier dans sa famille à cause des massacres perpétrés à Sens et Auxerre [Challe].

Berthier Alain (de Toucy) : il abjure le protestantisme le 28 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Bertin* Etienne (prêtre natif de Gien) : résidant à Cosne, il devient protestant et se réfugie à Genève avec une nonne ayant quitté le voile, l'épouse et lui fait trois enfants ; de retour en France, il est arrêté, puis dégradé le 23 IX 1551 par l'évêque de Bethléem devant le portail de la cathédrale d'Auxerre, avant d'être étranglé et brûlé le 28 IX 1551 sur la place dite de la Fènerie [AM Auxerre, Saint-Regnobert, GG 123, page 143]. Mari de Charlotte Pinon (x 1545).

Bertrand Jean, dit Dauxerre (de l'Auxerrois) : ayant été accusé du «crime d'hérésie» par Crespin Bodier, barbier à Auxerre, et Edmée, femme de Simon Rigolley, il est mis en prison à la Conciergerie, à Paris ; le 31 III 1547 (n.s.), le parlement de Paris ordonne, avant l'ouverture du procès, de vérifier les dires des accusateurs [AN : X / 2a / 102].

Bertrand Olivier (charpentier à Villeneuve-la-Guyard) : il devient habitant de Genève le 24 IV 1559.

Besanceu (lieutenant) : à la fin de 1569, sous les ordres de Louis de Blosset*, il participe à la défense de Vézelay contre les catholiques venus assiéger la ville [Haag].

Béthune Marie de (dame de Saligny et de Villeneuve) : en 1568, en l'absence de son mari, elle repousse avec ses serviteurs une attaque lancée par les catholiques de Sens contre son château de Villeneuve, situé à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes ; elle part s'installer ensuite à Paris, où elle échappe de peu à la Saint-Barthélemy. Fille de Jean de Béthune et d'Anne de Melun. Epouse de Jean Raguier.

Bèze Jean de (de Vézelay) : né en 1565, il est élevé par son oncle Théodore de Bèze à Genève, où il devient en 1585 étudiant en théologie. Il demeure toujours à Genève en 1591, mais il retourne en France avant la mort de son oncle († 1605), s'y mariant et abjurant le protestantisme. Fils de Nicolas de Bèze et de Marie Grené (qui suivent).

Bèze* Nicolas de (bailli de Vézelay) : le 3 IV 1560 (n.s.), il est parrain d'un enfant né à Auxerre, baptisé en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe ; après le pillage de l'une de ses terres par les catholiques, pendant l'été 1561, il part se réfugier auprès de son frère Théodore, à Genève, où il trépasse en 1568. Fils de Pierre de Bèze et de Madeleine Tribolé (f. de Claude Tribolé, greffier résidant à Auxerre). Epoux de Marie Grené, qui est encore en vie à la fin du siècle (le 6 I 1600, elle obtient confirmation, devant maître Christophe Daulmoy, notaire à Auxerre, du bail perpétuel qu'elle détient sur une rente).

Bèze*Théodore de (de Vézelay) : converti en 1548 au protestantisme, il rejoint Calvin à Genève, puis dirige la délégation réformée en 1561, lors du colloque de Poissy ; de retour à Genève en 1563, il devient, après la mort de Calvin, le chef suprême de l'Eglise réformée, ceci de 1564 à 1600 ; ° Vézelay, 24 VI 1519 ; † Genève, 13 X 1605. Fils de Pierre de Bèze et Marie Burdelot. Mari de Claudine Denosse (x Genève, 24 X 1548), puis de Catherine Piano, veuve de l'Italien Franco Tarufo (x Genève, Saint-Pierre, 18 VIII 1588).

Bezour Jean (de Mailly-le-Château) : après le massacre de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, ceci le 26 XI 1572 à Auxerre.

Bissac* Jean (libraire à Noyers) : il quitte la France avant 1555, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 20 VI 1558 ; il poursuit sur place son activité de libraire, fréquentant l'église Saint-Pierre de la ville ; † a. 1577. Fils de Nicolas Bissac († a. 1555). Mari d'Antoinette Guy, fille de Jean, du diocèse de Grenoble ( Genève, Saint-Pierre, 23 VI 1555), d'où 5 enfants dont 4 baptisés à Genève en l'église Saint-Pierre : Jeanne (x Genève, Saint-Pierre, 9 VI 1577, avec Humbert Parent) ; puis Marthe (° 12 III 1559), Marie (° 25 II 1561), Esther (° 25 XII 1564), Anne (° 1 VI 1568 ; † Genève, 8 VI 1568).  

Bissac* Nicolas (imprimeur à Noyers) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 25 VIII 1551. Epoux d'une femme prénommée Jeanne, d'où 2 filles : Sarah (° Genève, St-Pierre, 22 IV 1554), puis Marie (° Genève, St-Gervais, 19 III 1563).

Bissac* Pierre (imprimeur à Noyers) : il devient habitant de Genève lui aussi, le 25 VIII 1551.

BlafBernardin (menuisier à Tonnerre) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, et se fait enregistrer comme habitant de Genève le 21 V 1573.

- Blannay de, "Monceaux René de.

Blosset* Henri de : devenu calviniste, il rejoint l'armée de l'amiral Gaspard de Coligny ; Usiège de Poitiers, en août 1569. Fils de Jean de Blosset et d'Anne de Saint-Julien. Oncle de Louis de Blosset, qui suit.

Blosset* Louis de (sieur de Fleury et Villiers) : le 23 XI 1562, accusé d'avoir volé 2000 livres à François Vasseur, marchand à Paris, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé par le parlement de Paris contre lui, le capitaine Le Boys et François de Marraffin (et autres complices) ; ses biens, dont la saisie est ordonnée le même jour, doivent servir à rembourser le plaignant, suite à un arrêt pris le 4 XII 1562 par le parlement [AN : X / 2a / 130, folio 57 recto] ; le 27 IX 1567, il participe à la prise d'Auxerre, ce qui lui vaut d'être condamné par le parlement de Paris, qui ordonne sa mise aux arrêts le 28 II 1569 ; peu après, le 3 VIII 1569, il s'empare du château de Régennes, d'où il est délogé par les armes le 24 VIII suivant, puis il prend de force Chablis et Mailly-le-Château ; capitaine de la garnison huguenote de Vézelay, il résiste victorieusement à un siège de la ville par les catholiques, en octobre 1569 ; il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, s'inscrivant comme habitant de Genève le 6 IX 1572. Fils de Louis de Blosset et de Madeleine de Rodon. Mari d'Antoinette de Manieux, puis de Catherine d'Ardenay.

- Bochet, "Boucher Philibert

 Boileau Claude (pelletier à Noyers) : il devient habitant de Genève le 8 V 1559. Frère de Godefroy, qui suit.

Boileau Godefroy (pelletier à Noyers) : le 8 V 1559, il devient habitant de Genève. Frère de Claude, ci-avant.

BoisseauScipion (de Quenne) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 20 VIII 1574.

Bollot Isnert (pasteur réformé à Noyers) : il quitte Noyers et se réfugie en 1562 dans sa famille, après les massacres de protestants perpétrés à Sens et Auxerre [Challe].

Bon Etienne (archer du prévôt des maréchaux de Sens) : le 9 VIII 1569, il est déchu de son office d'archer à Sens par le parlement de Paris.

Bongars Agruet (du hameau de Varennes, à Diges) : il abjure le calvinisme à Auxerre, le 29 XI 1572.

Bonnefoy Germain (d'Auxerre) : il fait baptiser quatre de ses enfants en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir Nicolas (11 VII 1556), Didière (13 VI 1559), Françoise (9 XI 1562), et Madeleine (24 VIII 1564) ; il est également le parrain de six autres enfants, baptisés en la même église les 15 I 1560 (n.s.), 25 II 1560 (n.s.), et 27 IX 1562, puis les 6 III 1563 (n.s.), 30 IV 1563, et 6 X 1563 ; converti au calvinisme, il est engagé comme receveur par le capitaine Jean de Laborde*, lors de l'occupation d'Auxerre par les huguenots (27 IX 1567 - 14 IV 1568) ; le 11 X 1567, il lève un impôt de 3000 écus sur les Auxerrois, pour payer la nourriture des gendarmes protestants ; le 28 II 1569, il fait donc l'objet d'un mandat d'arrêt, émis par le parlement de Paris. Epoux de Françoise Dalenson (x a. 1556), puis de Marguerite Grasset (x ca. 1561).

Bonneprise Germain (potier d'étain à Auxerre) : il quitte la France après la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 11 IX 1572 (il a sans doute un lien de parenté avec un joueur d'instruments nommé François Bonneprise, qui, le 17 VII 1560, devant maître Nicolas Royer, notaire à Auxerre, s'engage avec d'autres musiciens à jouer pendant trois jours pour la confrérie Saint-Jacques fondée en l'église des Jacobins).

Bonnevie Jean : originaire de «Bainod», dans le diocèse de Sens, il devient habitant de Genève le 18 V 1556.

Bonneviste François (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée par les protestants auxerrois au roi Charles IX [Lebeuf & manuscrit 390].

Bonnier Pierre (d'Auxerre) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre, le 4 V 1573.

BosierAntoine : pasteur à Arnay-le-Duc et Vézelay, il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 19 IX 1572.

Bosset Jacques (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition qui est adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX [Lebeuf & manuscrit 390].

Bossuat Etienne (de Pourrain) : il abjure le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Bossuat Germain (d'Auxerre) : le 28 II 1569, un mandat d'arrêt est lancé contre lui par le parlement de Paris.

Bossuat Jean (d'Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Boucher* Michel (conseiller à Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), il fait l'objet d'un arrêt du parlement de Paris, l'enjoignant de se constituer prisonnier à la Conciergerie ; le 9 VIII 1569, le parlement de Paris lui confisque son office royal de conseiller au siège présidial de Sens ; † 16 X 1582. Epoux de Marie Coiffart. Fils de Guillaume Boucher et d'Eugénie Nugault

Boucher* Philibert (avocat à Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre plusieurs enfants issus de ses œuvres, à savoir, en l'église St-Eusèbe, sa fille Jeanne (27 XII 1561) et son fils François (22 III 1564, n.s.) , puis, en l'église Notre-Dame-la-d'Hors, ses cinq fils Charles (5 VI 1566), Edme (4 II 1570), Claude (2 III 1575), Jean (3 III 1577), et Philibert (1 VII 1579) ; il est aussi parrain de deux autres enfants, baptisés en l'église Saint-Eusèbe les 10 II 1561 (n.s.), et 5 VII 1561 ; il signe toutefois la pétition adressée au roi par les protestants auxerrois, ceci le 30 III 1564 (n.s.) ; puis, le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; il finit cependant par abjurer le calvinisme, le 25 XI 1572 à Auxerre. Fils de Philibert Boucher, lieutenant général en la prévôté d'Auxerre, et de Catherine Lévesque. Epoux de Claude Rémon (x 1560), sœur de Nicolas Rémon (voir ci-après). NB : il apparaît sous le nom de «Bochet» dans le manuscrit 390 rédigé par le chanoine Pierre Leclerc [BM Auxerre].

Bouchot Jean (d'Auxerre) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Boucquereaud Claude (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Boulainvilliers Gabriel de (baron de Courtenay) : pour faire libérer son pasteur privé, emprisonné à Sens, il fait prisonnier vers 1565 le lieutenant de l'officialité sénonaise, Etienne Haton, sur la route de Montargis [Challe].

Boulainvilliers Sinadoch de (seigneur de Courgis) : en dépit de son adhésion au calvinisme, il interdit au début de 1568 que l'on saccage l'église de Courgis ; le vicaire dudit lieu, Nicolas Chaulmard, peut toujours baptiser les enfants du village, ainsi que ceux de Beine et Préhy, mais ne peut tenir son registre des baptêmes du 23 X 1567 au 11 VII 1568 [ADY, 4 E 123, registre E 1].

Boulengiers Christophe de (conseiller à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques, malgré une résistance acharnée opposée par son fils et un valet, qui sont tués et jetés dans l'Yonne ; il parvient à s'échapper, quant à lui, par les toits [Haag] ; le 9 II 1563 (n.s.), il fait l'objet d'un arrêt du parlement de Paris, l'enjoignant de venir se constituer prisonnier à la Conciergerie ; le 9 VIII 1569, le parlement lui confisque son office royal de conseiller au siège présidial de Sens.

Bourbon Louis de (seigneur de Vallery et Noyers, prince de Condé*) : converti au calvinisme en 1559, il devient le chef militaire suprême des huguenots ; en 1563, après la paix d'Amboise, il vient s'installer à Vallery, où, en 1567, il prépare la prise de Sens, qui échoue, et d'Auxerre, qui réussit ; battu à Saint-Denis (10 XI 1567), il se replie sur le Sénonais avec son armée, massacrant la population de Pont-sur-Yonne et de Courlon (23 & 25 XI 1567), puis incendiant Pailly, Vertilly, pour ensuite assiéger Sens qui résiste victorieusement ; au début du mois de février 1568, il rançonne la ville de Tonnerre ; après le traité de paix de Longjumeau, il se réfugie jusqu'au 25 VIII 1568 à Noyers, qu'il fortifie ; UJarnac (16), 13 III 1569. Fils de Charles de Bourbon et de Françoise d'Alençon. Epoux d'Eléonore de Roye, puis de Françoise d'Orléans-Longueville.

Bourdin Jean (de Taingy) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre, le 29 XI 1572.

Bourgeois Bartholomé (pelletier domicilié à Villeneuve-l'Archevêque) : devient habitant de Genève le 3 VII 1559.

Bourgeois Pierre (serrurier à Sens) : il quitte la France après la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 1 XI 1572.

- Bourry, "Du Bec-Crespin Charles.

Bouvyer* Etienne (apothicaire à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.) , il est enjoint par le parlement de Paris de venir se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé ; ayant aussitôt obéi à cet ordre formel, il est libéré de prison le 1 III 1563 (n.s.), avec obligation de «faire profession de sa foi» devant son évêque, et de ne plus «hanter, fréquenter ni converser en aucune assemblée, conventicule, prêche fait à la mode de Genève» [AN : X / 2a / 130, folio 308 recto] ; en 1582, il aide le médecin Jean d'Ailleboust* à pratiquer l'autopsie du corps de Colombe Chatry, qui a gardé dans son ventre un fœtus pétrifié pendant 28 ans [Alain Noël]. Fils aîné d'Antoine Bouvyer et de Marguerite Delaporte. Epoux de Marie Cousin (x Paris, 15 IX 1552), laquelle est la sœur du peintre Jean Cousin fils (voir ci-après), et donc la fille du peintre Jean Cousin père et de Chrétienne Rousseau.    

BouzardThomas (procureur à Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Bret Etienne (de Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est saccagée par les catholiques.

Brichelet(d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Brigny Claude (de Courson-les-Carrières) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, ceci le 26 XI 1572 à Auxerre.

- Briquemault de, "Beauvais François de.

Brisseau Guillaume (procureur à Sens) : le parlement de Paris ordonne, le 9 II 1563 (n.s.), qu'il vienne se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Brisset Jean (de Chevannes) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme le 25 XI 1572, à Auxerre.

Brisset Pierre (de Chevannes) : il abjure le calvinisme à Auxerre, le 1 XII 1572, après la Saint-Barthélemy.

BrocardRobert (marchand à Auxerre) : il fait baptiser deux de ses enfants en l'église Saint-Regnobert à Auxerre, à savoir Nicolas (16 XII 1565) puis Louis (11 XI 1566) ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris. Mari d'Anne Chrétien.

Brochard Louis (de Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

Brunes Claude de (seigneur des hautes censives royales de Dixmont) : capitaine du châtelet de Châteaurenard, il fait brûler plusieurs maisons dans cette ville, en 1562, en réponse au massacre de Sens (12 IV 1562) ; il finit par se réfugier à Dixmont vers 1570, où il abjure le calvinisme après le bain de sang de la Saint-Barthélemy ; en 1575, il est parrain d'un enfant en l'église catholique de Dixmont ; † Dixmont, 15 V 1580 (inhumé dans le chœur de l'église). Fils de Grégoire de Brunes et d'Anne Tournebranle. Epoux de N. Fortet (x ca. 1559). [Alain Noël].

Bue Jean, dit d'Augy (de Courson-les-Carrières) : il finit par abjurer le protestantisme, le 27 XI 1572 à Auxerre.

Buffé Simon (de Vermenton) : le 25 XI 1572, à Auxerre, il abjure le calvinisme, à la suite de la Saint-Barthélemy.

Buisson Claude (charpentier à Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Bureteau Claude (marchand à Auxerre) : il fait baptiser trois de ses enfants, à savoir, en l'église Saint-Eusèbe, ses filles Etiennette (3 XI 1561) et Marie (12 X 1562), puis, en l'église Saint-Pierre-en-Vallée, son fils Baptiste (16 XI 1568) ; il est aussi parrain d'un autre enfant, baptisé quant à lui en l'église Saint-Eusèbe le 27 I 1563 (n.s.) ; en mai 1568, lors de la perquisition de son domicile à Auxerre, en son absence, la commission d'enquête menée par l'avocat Edme Bougault découvre des armes ; le 28 II 1569, il fait donc l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé par le parlement de Paris. Mari de Jeanne Chrétien.

 

C

Cabet Robert (cordonnier, du diocèse d'Auxerre) : accusé par le bailli d'Auxerre d'hérésie luthérienne, puis conduit à la prison parisienne de la Conciergerie, il est finalement condamné par le parlement de Paris, le 20 I 1547 (n.s.), à se rendre des prisons d'Auxerre jusqu'à la cathédrale, ceci pieds nus, en chemise et une corde autour du cou, un gros cierge de cire allumé entre les mains, puis, après avoir fait amende honorable à genoux, à être fouetté en public à tous les carrefours de la ville ; en outre, il est banni pendant un an du bailliage d'Auxerre, et enjoint «de bien vivre en la sainte foi catholique, comme un bon chrétien doit faire, sur peine du feu» [AN : X / 2a / 102].

Cadiotte Guillaume (de Bléneau) : après le massacre de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le protestantisme, ceci le 17 III 1573 à Auxerre.

Caillart Antoine (abbé de Molosmes) : imposé à la tête de l'abbaye par Jean d'Ancienville, son prédécesseur, qui est devenu protestant, il ne reste abbé de Molosmes qu'une seule année (1560-1561) ; convaincu d'hérésie calviniste, il est destitué par le pape et le roi.

Caroli* (chanoine de Sens) : accusé dès 1524 d'hérésie luthérienne, il se réfugie en 1536 à Genève, d'où il finit par être banni pour avoir conspiré contre Calvin.

Cartault* Ambroise (avocat à Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est saccagée par les catholiques ; † a. 1571. Fils probable de Jean Cartault et d'Etiennette Moncourt. Epoux de Jeanne Ferrand, puis de Barbe Grasset († 1571).

Cartault Antoine (pasteur à Sens) : réfugié à Londres en 1574, après la nuit de la Saint-Barthélemy, il est l'auteur d'un mémoire sur le massacre de Sens perpétré en 1562.

Cartault Jean (marchand à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), il est enjoint par le parlement de Paris de venir se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé ; ayant obéi à cet ordre, il est libéré de prison le 1 III 1563 (n.s.), avec obligation de «faire profession de sa foi» devant son évêque, et de ne plus «hanter, fréquenter ni converser en aucune assemblée, conventicule, prêche fait à la mode de Genève» [AN : X / 2a / 130, folio 307 verso].

Cazenove* Bertrand de (architecte de Saint-Florentin) : il dessine les plans du château de Tanlay pour François de Coligny, en 1563, et dirige le début des travaux.

ChacheréNicolas (avocat à Auxerre) : il figure parmi les gens qui signent, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois ; puis, le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris (dans l'acte, son nom apparaît sous la forme erronée de «Chargere») ; il finit toutefois par abjurer le calvinisme, le 25 XI 1572 à Auxerre ; il fait alors baptiser deux de ses enfants en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors, à savoir Catherine (8 IV 1575), puis Nicolas (21 III 1578) ; Fils de Guillaume Chacheré et de Marguerite Thierriat. Epoux de Catherine Rousse.

Challemaison* Mathieu de (doyen du chapitre de Sens, vicaire général de l'archevêque) : accusé d'être huguenot, à cause de sa tolérance, fort suspecte à l'époque, il échappe au massacre de Sens le 12 IV 1562, étant absent de la ville ce jour-là ; † 17 III 1577. Fils de Gaucher de Challemaison et d'Anne de Guerchy.

Chalmeaux* Jacques (prévôt d'Auxerre, puis lieutenant général du bailliage) : il fait baptiser son fils Etienne le 13 IV 1556, ceci en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe ; il est aussi parrain de trois autres enfants, baptisés à Auxerre les 8 II 1556 (n.s.) et 15 III 1560 (n.s.) en la même église, et le 9 X 1559 en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; au nom du corps municipal, il accueille à l'entrée d'Auxerre, le 8 XII 1560, le nouvel évêque Philippe de Lenoncourt ; devenu chef des calvinistes auxerrois, il doit quitter la ville le 17 V 1562 avec d'autres protestants ; le 29 IX 1566, il fait partie de ceux qui font inspecter à François de Coligny* les fortifications d'Auxerre, afin de préparer une attaque de la ville par les huguenots ; le 11 VI 1568, sa maison est fouillée, en sa présence, par la commission d'enquête de l'avocat Edme Bougault ; †' Auxerre, 18 X 1568 (au cours d'un massacre général de huguenots auxerrois) ; bien que protestant, il est inhumé dans le prieuré de Saint-Eusèbe, sous prétexte qu'il aurait abjuré le calvinisme juste avant sa mort [Lebeuf]. Fils de Pierre Chalmeaux et de Charlotte Girardin. Mari de Chrétienne Vautheron, marraine de deux enfants à Auxerre, baptisés les 8 VII 1563 et 16 IX 1565 en l'église Notre-Dame-la-d'Hors.

Chalmeaux Pierre (d'Auxerre) : en pension dès le 10 XII 1565 chez maître Portus, lecteur public de grec à Genève, il reconnaît devoir à Théodore de Bèze, en 1569, la somme de 181 livres, 12 sols et 9 deniers, qu'il a dû emprunter pour se vêtir et se nourrir . À la fin de ses études, il rentre en France, où il obtient la charge de conseiller au bailliage d'Auxerre (1578-1625), devenant doyen des conseillers à partir de 1617. Fils de Jacques Chalmeaux (voir ci-avant) et de Chrétienne Vautheron. Epoux d'Anne Moreau.

Chamerois Pierre : natif de «Versolle», dans le bailliage de Sens, il devient habitant de Genève le 2 X 1559. Mari d'une femme prénommée Jeanne (x1 a. 1562), puis d'Anne Girault (x2 Genève, église de La Madeleine, 8 IV 1571), d'où 5 enfants du premier lit et 1 du second, tous baptisés à Genève : 1) Jacques (° 8 IV 1562, St-Pierre), Anne (° 18 XII 1563, Saint-Pierre), Marie (° 13 I 1565, Saint-Pierre), Daniel (° 1 VI 1567, St-Gervais), et Marthe (° 20 X 1569, Saint-Gervais) ; 2) Samuel (° 20 VIII 1575, Saint-Pierre).

Champbenoist Claude (de Leugny) : le 25 XI 1572, il abjure le protestantisme à Auxerre.

ChantrierDidier (de Pisy) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 12 IX 1572.

- Chaonnes de & Charbenne de, "Chaulnes Jean de.

Chappière Blaise (d'Auxerre) : il se voit condamné pour hérésie protestante ; il est exécuté à Auxerre le 2 X 1548.

Chardon de (gentilhomme) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation, pour avoir pris les armes contre le roi dans l'Auxerrois.

ChareyJean (de Vézelay) : il quitte la France, puis se fait enregistrer comme habitant de Genève le 13 VI 1550.

Chariot Toussaint (d'Appoigny) : il abjure le calvinisme après la Saint-Barthélemy, le 25 XI 1572 à Auxerre.

Charles Edme (menuisier à Tonnerre) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 9 IX 1572. Epoux d'une femme nommée Marie, puis de Maurise Duvernet, native d'Arbusigny (x Genève, St-Pierre, 22 VIII 1574), d'où 5 enfants baptisés à Genève en l'église réformée de St-Pierre : 1) Anne (° 3 XII 1572) ; 2) Jérémie (° 13 XI 1575), Edme ou Amos (° 24 II 1577), Samuel (° 20 VIII 1579), et Isaac (° 9 X 1580).  

Charles Pierre (avocat à Auxerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris ; il abjure le calvinisme à Auxerre le 25 XI 1572 ; il devient alors parrain d'un enfant, baptisé le 2 XII 1574 selon le rite catholique, en l'église Notre-Dame-la-d'Hors à Auxerre. Mari de Jeanne Souchot [Etienne Meunier].

Charles Simon (de Tanlay) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 26 IV 1574.

Charmoy Jean (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition qui est adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX. NB : dans le manuscrit 390, il figure sous le nom de «G. Charmoy» [BM Auxerre].

Chaslons* Claude (procureur à Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, son domicile est pillé par les catholiques ; après la nuit de la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme, faisant baptiser sa fille Geneviève le 29 VII 1575, en l'église Saint-Hilaire à Sens ; † a. 1605. Mari de Louise de Poncy ( 1571). Fils de Nicolas Chaslons et de Jeanne Delaporte (demi-frère de Jean, qui suit).

Chaslons* Jean (avocat à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison sert de refuge à un groupe de protestants, puis est pillée par les catholiques qui tuent la plupart des occupants, dont le sieur de Mombaut [Haag] ; le 9 II 1563 (n.s.), il est enjoint par le parlement de Paris de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé ; après la Saint-Barthélemy, il se réfugie en 1574 à Saint-Julien-du-Sault, dernier bastion des calvinistes du Sénonais ; ayant fini par abjurer, il est parrain de sa nièce Geneviève Chaslons, le 29 VII 1575 en l'église St-Hilaire à Sens ; ° ca. 1530, † p. 1587. Epoux de Jeanne de Voves. Fils de Nicolas Chaslons et de N. Thomas.  

Chasneau Germain (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition qui est adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois ; en mai 1568, sa maison à Auxerre est perquisitionnée par la commission d'enquête catholique dirigée par l'avocat Edme Bougault.

- Châtillon Odet de, "Coligny Odet de.

Chauchefoin Jean (marchand à Auxerre) : il fait donner le baptême à deux de ses enfants en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir à ses filles Marie (18 VIII 1555), puis Anne (7 II 1560, n.s.) ; il est ensuite parrain de deux enfants en la même église, ceci le 23 IV 1560 puis le 26 III 1563 (n.s.) ; converti au protestantisme, il participe en 1567 au pillage de quelques lieux saints ; en mai 1568, sa maison à Auxerre étant perquisitionnée par la commission d'enquête menée par l'avocat Edme Bougault, on y trouve des livres d'église, dérobés dans la cathédrale et à l'abbaye Saint-Germain au cours de l'occupation de la ville par les huguenots ; † a. 1586. Epoux de Maxime de Marisy, qui assiste à la signature du contrat de mariage de son fils Jean Chauchefoin avec Barbe Petit, ceci le 17 XI 1585 devant maître Hélye Mamerot, notaire à Auxerre.

Chaulnes Jean de (drapier à Auxerre) : il fait baptiser deux de ses filles en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir Claude (8 V 1563), et Marie (24 VII 1564) ; malgré cela, le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée au roi par les calvinistes d'Auxerre (son nom y apparaît sous la forme «De Chaonnes», d'après l'abbé Lebeuf, ou bien sous celle de «Charbenne», d'après le manuscrit 390 dû au chanoine Pierre Leclerc) ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, émis par le parlement de Paris ; il finit par abjurer le protestantisme le 17 III 1573, à Auxerre. Epoux de Marie Ducrot (x a. 1559).

Chireo Pierre (corroyeur à Molinons) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 20 VI 1586.

Cholier Edme (d'Auxerre) : après sa mort, ses deux filles Marie (° ca. 1565) et Madeleine (° ca. 1568) reçoivent le baptême catholique, le 20 V 1571 en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors. Mari de Germaine Chasneau.

Chouet* Jacques (d'Auxerre) : né vers 1530, il s'établit à Dijon comme libraire ; après la Saint-Barthélemy, il quitte la France, devenant habitant de Genève le 16 IX 1572.

CistanGabriel (mercier à Avallon) : il devient habitant de Genève le 4 XII 1572, après la Saint-Barthélemy.

Claverger Jean (de Bléneau) : le 11 III 1573, à Auxerre, il finit par abjurer le calvinisme.

Clément Nicolas (d'Accolay) : il abjure le protestantisme après la Saint-Barthélemy, le 20 XII 1572 à Auxerre.

Clermont* Armand de (capitaine) : à la tête d'une unité de Gascons, il prend part au pillage de Pont-sur-Yonne le 23 XI 1567, à celui de Courlon le 25 XI 1567, puis à la prise d'Irancy et au massacre général de ses habitants, ceci le 7 II 1568 (n.s.). † 23 VIII 1572 (à la Saint-Barthélemy). Epoux de Jeanne de Durfort.

Clermont-Gallerande* Georges de (sieur de La Celle-Saint-Cyr) : il combat dans le camp protestant de 1562 à 1577, en dehors de l'Yonne. Il quitte la France juste après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 6 IX 1572. Fils de Louis de Clermont & Renée d'Amboise. Mari de Perrenelle de Blanchefort, puis d'Anne d'Alègre, et enfin d'Anne de Savoie-Tende.

Clermont-Tonnerre* Louise de (dame et comtesse de Tonnerre) : après son second mariage, elle se convertit au calvinisme et quitte la Cour ; ° 1504, † 1596. Fille de Bernardin de Clermont et de Jeanne de Husson. Femme de François du Bellay, puis d'Antoine de Crussol (x 1556).

Clopet Jean (cordonnier à Auxerre) : il fait baptiser deux de ses enfants en l'église auxerroise de St-Eusèbe, à savoir Guillaume (4 V 1561) et Edmée (16 IV 1564) ; il est aussi parrain de deux autres enfants en la même église, les 2 IX 1561 et 26 II 1564 (n.s.) ; il adhère ensuite au calvinisme ; en mai 1568, sa résidence est fouillée par la commission d'enquête menée par l'avocat Edme Bougault ; on y trouve des livres d'église, dérobés dans la cathédrale et à l'abbaye Saint-Germain au cours de l'occupation d'Auxerre par les huguenots (27 IX 1567-14 IV 1568) ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris ; après la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, le 28 XI 1572 à Auxerre. Mari de Marguerite Debierne (x a. 1559), puis de Guillemette (x ca. 1560).

Cochon Jean (avocat à Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition que les calvinistes auxerrois adressent au roi Charles IX ; le 28 II 1569, le parlement de Paris lance un mandat d'arrêt contre lui. NB : dans le manuscrit 390, il figure sous le nom de «Pourcian», ce qui correspond sans doute à «Pourceau» ou «Cochon» [BM Auxerre].

Cochon Pierre (mercier à Auxerre) : le 7 I 1567, sur les fonts de l'église Notre-Dame-la-d'Hors, il fait baptiser sa fille Anne selon le rite catholique ancien ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui par le parlement de Paris ; il est domicilié à Druyes quand il finit par abjurer le calvinisme, après la Saint-Barthélemy, ceci le 27 XI 1572 à Auxerre. Mari de Jeanne Moreau.

Codignon Carthod (de Bléneau) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 26 VI 1559.

Cœurderoy* Etienne (mesureur de grains à Auxerre) : le 13 XII 1560, il est parrain d'un enfant baptisé à Auxerre, en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; le 23 II 1562 (n.s.), en la même église catholique, il fait baptiser sa fille Anne ; il adhère ensuite au protestantisme ; le 30 III 1564 (n.s.), il figure parmi ceux qui signent la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois ; pendant l'occupation de la ville par les huguenots (27 IX 1567 - 14 IV 1568), il mène de nombreux assauts dans les campagnes environnantes, se faisant une réputation de grande cruauté à l'encontre des prêtres, coupant le nez aux uns, aux autres les oreilles ou le bout des doigts, voire même à quelques-uns les parties génitales [Lebeuf] ; en mai 1568, sa résidence à Auxerre, située en la paroisse Notre-Dame-la-d'Hors, est fouillée en son absence par la commission d'enquête dirigée par Edme Bougault ; on y découvre une grande quantité de blé, volé dans le palais épiscopal pendant l'occupation d'Auxerre par les huguenots ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; n'étant point venu se constituer prisonnier à la Conciergerie, il est déchu le 21 V 1569, par ledit parlement, de son office de mesureur de grains au magasin et grenier à sel d'Auxerre ; le 3 VIII 1569, il participe à la prise du château épiscopal de Régennes, à Appoigny, où il est fait prisonnier dès le 24 VIII 1569 par les catholiques venus reprendre l'édifice ; emmené à Auxerre, il est tué et son corps est découpé en quartiers par les bouchers, son cœur étant exhibé au bout d'une hallebarde dans les rues de la ville, puis grillé devant la foule, vendu et dévoré en petits morceaux sur la place du marché [Lebeuf]. Mari d'Anne Picard (x a. 1560), qui est marraine d'un enfant à Auxerre le 23 II 1565 (n.s.), en l'église Notre-Dame-la-d'Hors. NB : on trouve à Auxerre un autre Etienne Cœurderoy, époux d'une femme portant le nom de Chrétienne de Longuerue (x a. 1564).

Coligny* François de, dit d'Andelot (sieur de Tanlay) : converti au protestantisme en 1558, il traverse l'Yonne en 1563 avec son armée de reîtres et lansquenets allemands, saccageant Saint-Cyr-les-Colons et Jussy, et s'emparant de Mailly-le-Château ; le 29 IX 1566, en pleine paix, il vient séjourner à Auxerre en l'hôtel de La Grande-Madeleine, inspectant les fortifications de la ville en prévision d'un assaut par ses soldats ; il participe en 1567, à Vallery, à la préparation de la prise de Sens, qui échoue, et d'Auxerre, qui réussit ; le 13 V 1569, il est déchu par le parlement de Paris, avec d'autres gentilshommes, de sa charge d'officier dans les armées royales [AN : X / 2a / 138, folio 26 recto]. ° Châtillon (45), 18 IV 1521 ; † Saintes (17), 27 V 1569. Fils de Gaspard de Coligny et de Louise de Montmorency. Mari de Claude de Rieux , puis d'Anne de Salm.

Coligny*Odet de, dit de Châtillon (abbé de Vézelay, de Saint-Pierre-le-Vif à Sens, de Vauluisant à Courgenay, et de Quincy à Commissey) : bien que cardinal, il adhère au calvinisme en 1560, puis épouse sa concubine Elisabeth de Hauteville le 1 XII 1564, ceci en habits ecclésiastiques. Fils de Gaspard de Coligny & Louise de Montmorency.

ColinNicolas (d'Auxerre) : le 19 III 1556 (n.s.), il fait baptiser son fils Charles en l'église Saint-Eusèbe ; converti au protestantisme, il participe au pillage de quelques lieux saints ; c'est ainsi qu'en mai 1568, sa maison étant fouillée par la commission d'enquête menée par Edme Bougault, on y trouve des livres d'église, volés dans la cathédrale et à l'abbaye Saint-Germain au cours de l'occupation d'Auxerre par les huguenots. Mari de Guillemette.

Collet Pierre (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), il fait l'objet d'une ordonnance du parlement de Paris, qui l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie.

Collette (capitaine) : le 19 VI 1569, près de Gy-l'Évêque, il fait prisonnier Jean Guénin, conseiller du roi à Auxerre, l'emmenant avec lui à La Charité ; il finit pourtant par le faire évader contre la somme de 300 écus, détournant à son profit une partie de la rançon de 1200 écus exigée par François de Marraffin [Challe].

Compain Jean (mercier à Sens) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 19 IX 1572.

- Condé,"Bourbon Louis de.

Conte Abraham (de Sens) : Le 14 III 1585, à Genève, en l'église réformée de Saint-Pierre, il épouse Anne Cotaigne, fille de défunt François.

Coppé* Jean (procureur à Sens) : condamné pour hérésie luthérienne, en 1545, il doit assister, tête nue, dans la salle d'audience du bailliage de Sens, à la destruction par le feu de ses livres religieux prohibés ; étant resté protestant, il voit sa maison pillée par les catholiques le 13 IV 1562, un jour après le début du massacre de Sens.

Corbefousse Etienne (de Parly) : il abjure le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Corguilleray Hector de (du Gâtinais) : Devenu habitant de Genève le 15 V 1559, il y fait ses études dès 1560, puis regagne la France en 1571 après la mort de son père. Fils de Philippe de Corguilleray & Marguerite de Machault.

CorguillerayPhilippe de (seigneur de Sommecaise) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 3 V 1549. † a. 1571. Epoux de Marguerite de Machault.

Corne Guillaume (de Leugny) : il abjure le calvinisme à la suite de la Saint-Barthélemy, le 28 XI 1572 à Auxerre.

Cornet Claudine (de Pourrain) : elle abjure le calvinisme à Auxerre, le 28 XI 1572. Fille de feu Edme Cornet et de Jeanne Repoux (voir ci-après).

Cornet Françoise (de Pourrain) : elle abjure le calvinisme le 28 XI 1572, à Auxerre. Fille de feu Edme Cornet et de Jeanne Repoux (voir ci-après).

Cornet Isaac (de Pourrain) : il abjure le protestantisme le 28 XI 1572, en la ville d'Auxerre. Fils de feu Edme Cornet et de Jeanne Repoux (voir ci-après).

Cosson (potier d'étain à Auxerre) : le 23 VIII 1562, lors d'une émeute de mariniers provoquée par Jacques Creux, concierge des prisons royales d'Auxerre, il est battu dans sa maison, jeté par une fenêtre, puis achevé dans la rue à coups de levier ; son corps est jeté dans l'Yonne.

Cottenoire Jean (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois (dans le manuscrit 390, il figure sous le nom erroné de «Coulenois») ; le 27 I 1565 (n.s.), il fait toutefois baptiser à Auxerre sa fille Jeanne, ceci en l'église catholique de Notre-Dame-la-d'Hors (la marraine principale de l'enfant est Jeanne, femme du protestant Mathieu Arthé) ; puis, le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation. Mari de Jeanne. NB : il y a aussi à Auxerre un second Jean Cottenoire, époux de Perrette Fauchot, dont les enfants ont été baptisés quant à eux en l'église Saint-Pierre-en-Vallée, de 1556 à 1565.

Cottureau Pierre, dit Dumont (d'Arcy-sur-Cure) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le protestantisme à Auxerre, ceci le 10 I 1573. Voir aussi «Dumont», ci-après.

Couët* Jacques (pasteur à Avallon et Bussières) : né en 1546 à Paris, il s'inscrit comme étudiant à l'Académie de Genève le 16 III 1564, puis commence à prêcher en 1566. Réfugié en Ecosse après la Saint-Barthélemy, il devient ministre du culte à Avallon (1576), puis chapelain de la famille de Jaucourt (1579-1584), ceci à Bussières (château de Villarnoult) et Saint-Andeux (Côte-d'Or). Il se réfugie à Montbéliard en 1585, puis devient pasteur à Bâle (1588-1598), où il passe son doctorat de théologie en 1596. Il est nommé également aumônier du roi Henri IV, ceci en 1590. † Bâle (Suisse), 18 I 1608. Fils de Philibert Couët, avocat au parlement de Paris, & Marie Gohorry (fille de Pierre). Epoux de : Barbe Courtois, d'Avallon (x1 1567) ; Anne de Loriol (x2) ; Anne de Xonot (x3 27 V 1589). NB: Dans la notice consacrée à Jacques Couët, au tome I (p. 316), on a confondu par erreur sa mère et sa troisième femme.

- Coulenois, "Cottenoire Jean.

Coullault Guillaume (de Toucy) : il abjure le calvinisme le 28 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Coullault Laurent (de Toucy) : le 28 XI 1572, à Auxerre, il abjure lui aussi le protestantisme.

Coulon Philippe (hôtelier à Auxerre) : le 28 IX 1567, au lendemain de la prise d'Auxerre par les huguenots, il reçoit chez lui le capitaine Musnier, qui interroge le père Divollé et l'humilie en le faisant dénuder par ses soldats.

- Couroy,"Du Broc Guillaume.

Courtenay* François de (sieur de Bontin, aux Ormes) : il se convertit au protestantisme ; ° 1526, † 1578. Fils de Louis de Courtenay & Charlotte du Mesnil-Simon. Epoux de Louise de Jaucourt.

Courtenay* René de (seigneur de La Ferté-Loupière) : il se bat dans le camp des protestants ; U1562 (à Bourges). Fils d'Hector de Courtenay et de Claude d'Ancienville. Mari d'Anne de La Magdeleine.

Courtois Charles (d'Avallon) : il s'inscrit comme étudiant en lettres le 4 VI 1579 à l'Académie de Genève, devenant ensuite médecin à Bâle (-1585-) puis Heidelberg (-1586-). Jean-Edouard Du Monin lui adresse une pièce dans son Uranologie, publiée à Paris en 1583.

Cousin* Jean, père (artiste peintre à Sens) : il commence sa carrière dans le Sénonais, puis s'établit en 1539 à Paris, où il se spécialise dans la peinture sur verre pour décorer les édifices religieux ; il acquiert la métairie de Monthard, à Soucy, où il vient souvent séjourner ; ° Soucy, ca. 1490 ; † Paris, ca. 1560. Epoux de Marie Richer (de Thorigny), puis de Chrétienne Rousseau, fille de Philippe Rousseau et de Jeanne Chauvet (contrairement à ce qui est dit dans le tome I, elle n'est pas la fille de Lubin Rousseau ; en effet, le 24 V 1563, étant veuve de Jean Cousin, elle hérite de sa mère, Jeanne Chauvet, veuve de Guillaume Rousseau, qui lui laisse une maison en la paroisse Saint-Hilaire à Sens, près du carrefour du Loup [AD Yonne, 3 E 69 / 9 ; acte signalé par Alain Noël dans GEM-Info n° IX] ).

Cousin* Jean, fils (artiste peintre à Sens) : il continue l'œuvre de son père, au point qu'on le confond souvent avec lui ; il participe à la décoration des rues de Sens, juste avant l'entrée solennelle du roi Charles IX dans la ville, le 14 III 1563 (n.s.) ; ° Sens, ca. 1522 ; † Paris, ca. 1594. Fils de Jean Cousin père et de Chrétienne Rousseau.    

Coustel Jacques (tourneur à Sens) : ancien serviteur de la duchesse Marguerite de Savoie, il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 19 X 1573.

Coustier Jacques (médecin à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.  

Cutivet Valentin (tissier en toile à Tonnerre) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 23 VIII 1574.

 

D

Daffey (maréchal de camp à Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Dalenson Nicolas (hôtelier de La Galère, à Auxerre) : il est parrain d'un enfant, baptisé le 11 VII 1556 en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe ; puis, le 6 III 1563 (n.s.), il fait baptiser son fils Germain en la même église ; devenu calviniste, il fuit la ville après le massacre du 25 IV 1568 ; en mai 1568, sa maison à Auxerre, située en la paroisse Saint-Loup, est fouillée en son absence par la commission d'enquête d'Edme Bougault. Mari de Perrette David.

- Dambe,"Jambe Etienne.

Dangérard Jean (greffier à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Daubuz Charles (sergent au Châtelet, établi à Auxerre) : le 22 VIII 1555, son épouse est marraine d'un enfant né à Auxerre, baptisé en l'église St-Eusèbe ; le 20 VIII 1571, devant maître Nicolas Royer, notaire à Auxerre, il procède à la saisie d'une charbonnière, qui est située dans la forêt de Merry-la-Vallée (son fils Charles Daubuz deviendra principal du collège de Nérac, en Navarre ; son petit-fils Charles Daubuz*, né à Auxerre vers 1590, sera pasteur à Nérac et aura des descendants en Angleterre, convertis à l'anglicanisme). Mari de Nicole (x a. 1555).

Daudé Philippe (de Fontenay-sous-Fouronnes) : il abjure le protestantisme le 26 XI 1572, à Auxerre.

Daugy Jean (d'Arcy-sur-Cure) : il abjure le calvinisme à Auxerre, le 25 XI 1572, après la Saint-Barthélemy.

Daussy Jeanne (du diocèse de Sens) : le 1 V 1552, elle se marie à Genève avec François Eschalard, ceci en l'église réformée de Saint-Pierre. Son époux meurt en 1556. D'où deux enfants baptisés en ladite église St-Pierre à Genève : Jean (° 18 VIII 1555), Théodore (° 6 XII 1556).

Davau Jacques (sergent royal à cheval, à Auxerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; n'étant point venu se constituer prisonnier à la Conciergerie, il est déchu par le parlement de son office de sergent, le 7 V 1569 ; il finit par abjurer le protestantisme, le 25 XI 1572 à Auxerre. Mari de Nicole Bardot, qui est marraine de deux enfants, baptisés les 12 I 1561 (n.s.) et 5 II 1562 (n.s.) en l'église Saint-Eusèbe.

David Etienne (du hameau de Pesselières, à Sougères) : il abjure le calvinisme à Auxerre, le 29 XI 1572.

David Simon (du hameau de Pesselières, à Sougères) : il abjure le protestantisme le 29 XI 1572, à Auxerre.

Davion François (cordonnier à Merry-sur-Yonne) : après la Saint-Barthélemy, il quitte la France et se fait inscrire comme habitant de Genève, ceci le 15 IX 1572.

Debien Hercule (de Bléneau) : il abjure le protestantisme le 17 III 1573, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Delabarre (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX [Lebeuf & manuscrit 390].

Delacourt (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les protestants auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Delacourt Jacques (marchand à Auxerre) : il fait baptiser sa fille Germaine le 8 XII 1561, ceci en l'église auxerroise de St-Eusèbe ; il est aussi parrain de trois autres enfants, baptisés au même endroit les 8 II 1561 (n.s.), 18 IV 1561, et 18 I 1562 (n.s.) ; devenu calviniste, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Mari de Germaine Vautheron (x a. 1556).

Delacourt Pierre (mercier à Auxerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui par le parlement de Paris ; réfugié à Sougères, il doit abjurer le calvinisme après le massacre de la Saint-Barthélemy, ceci le 6 I 1573 à Auxerre ; il finit par quitter la France, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 20 IV 1573.

Delafaye (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Delafaye Sébastien (procureur à Sens) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il quitte la France et se fait inscrire comme habitant de Genève, ceci le 11 IX 1572.

Delafon Jean (sergent royal à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), il fait l'objet d'un arrêt du parlement de Paris, qui l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie ; le 9 VIII 1569, le parlement de Paris le déchoit de son office de sergent.

- Delafosse,"La Fosse.

Delafosse Guillaume (sergent royal à cheval, à Auxerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris ; ne s'étant point constitué prisonnier à la Conciergerie, il est déchu par le parlement de son office de sergent royal, ceci le 21 V 1569.

Delahaye (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois. NB : son nom n'apparaît pas dans le manuscrit 390 [BM Auxerre].

Delaroche, dit le jeune (de Gy-l'Évêque) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Delaroche, dit le vieil (de Gy-l'Évêque) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Delaveau Edme (avocat à Auxerre) : il fait baptiser sur les fonts de l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors son fils Etienne (18 I 1563, n.s.) ; le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée par les calvinistes d'Auxerre au roi Charles IX ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; il finit par abjurer le calvinisme, le 25 XI 1572 à Auxerre ; il fait alors baptiser trois de ses enfants en l'église Notre-Dame-la-d'Hors, à savoir Edmée (9 XII 1572), puis Pascal (2 XII 1574), et Germaine (11 II 1578). Mari d'Edmée Blondeau. NB : dans le manuscrit 390, il figure sous le nom erroné de «Dorabot» [BM Auxerre].

Delestre Jean (de Saint-Bris) : le 23 II 1546 (n.s.), ayant été convaincu d'hérésie luthérienne par le bailli d'Auxerre, puis mené à la prison parisienne de la Conciergerie, il est condamné par le parlement de Paris à assister à une messe solennelle en la cathédrale d'Auxerre, à genoux et tenant un cierge allumé [AN : X / 2a / 100] ; n'étant point résolu à respecter sa promesse de «vivre dorénavant en la sainte foi catholique», il finit par quitter la France ; il s'installe alors à Genève, où, le 20 X 1555, en l'église réformée de Saint-Pierre, il prend pour épouse Marie Bourdet, fille de Jean, née à Vernon en Normandie ; † Genève, 25 X 1569. D'où 5 enfants, dont 4 baptisés à Genève en ladite église Saint-Pierre : Jérôme (° 17 X 1557), Marie (° 12 V 1560 ; † 20 X 1569), Jean (° 9 V 1563), Pierre (° 28 VIII 1565), et une fille au prénom inconnu († Genève, 22 X 1569).

Delorme François (d'Auxerre) : en mai 1568, sa maison est fouillée en son absence par la commission d'enquête dirigée par l'avocat Edme Bougault ; puis, le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Demarnay Germain (de Pourrain) : le 29 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

Demarmay Jean (de Pourrain) : il abjure le calvinisme à Auxerre le 26 XI 1572, après la Saint-Barthélemy.

Déon Jean (menuisier à Ravières) : fils de Pierre Déon, il quitte la France, s'inscrivant comme habitant de Genève le 24 V 1585 ; dans l'acte, son nom est écrit «de Hon».

- Desauge Nicolas," Du Sauge Nicolas.

Desbrosses Jean (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

DeschampsGermain (d'Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Desruaux Jacquette (du diocèse d'Auxerre) : convaincue d'hérésie luthérienne par le bailli d'Auxerre, et attendu son jeune âge, elle n'est condamnée par le parlement de Paris, le 13 III 1546 (n.s.), qu'à être rendue «à ses père et mère pour la châtier, corriger et administrer» ; elle est invitée à «dorénavant se bien conduire et gouverner, sans plus tenir aucun mauvais propos contre la foi catholique, sur peine de prison» [AN : X / 2a / 100].

Desthiers (diacre de l'église réformée de Noyers) : le 24 IV 1562, il signe une missive qui informe la compagnie des pasteurs de Genève que le pasteur de Noyers, à savoir Isnert Bollot, est parti se réfugier dans sa famille à cause des massacres perpétrés à Sens et Auxerre [Challe].

Destrousses Pierre (marchand à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison et pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

Didier Barthélemy (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX [Lebeuf & manuscrit 390].

Dieu Jean (de Coulanges-sur-Yonne) : le 25 XI 1572, il abjure le calvinisme à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Dinteville Charlotte de (dame de Villeneuve-aux-Riches-Hommes) : elle se convertit au calvinisme, à la suite de son fils Jean Raguier ; † 1566 [Haag].

Dinteville* Marin de (abbé de Saint-Michel, Tonnerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris ; ne s'étant point constitué prisonnier à la Conciergerie, il est déchu par le parlement de sa dignité d'abbé, le 21 V 1569, ainsi que de tous les autres bénéfices qu'il possède ; ° ca. 1500 (enfant bâtard).

- Dorabot,"Delaveau Edme.

- Dote Pierre,"Beluotte.

Druide Philibert (d'Auxerre) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Du Bec-Crespin Charles (baron de Bourry) : capitaine au service de Condé, il participe à la prise d'Irancy et au massacre général de ses habitants, le 7 II 1568 (n.s.), ceci à la tête d'une unité de soldats normands. Fils de Charles Du Bec-Crespin, vice-amiral de France, et de Madeleine de Beauvilliers-Saint-Aignan. Epoux de Marie de Cléry, puis de Jeanne Du Laurent [Haag].

Du Bouloy (chevalier) : il participe à la prise du château de Régennes, le 3 VIII 1569, avec Louis de Blosset*.

Du Broc Guillaume, dit Couroy (avocat, bailli de Varzy, lieutenant criminel à Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre ses filles Paule et Gabrielle, les 7 XI 1559 et 26 XI 1560 en l'église Notre-Dame-la-d'Hors, puis ses fils François et Claude, ceci les 29 XII 1561 et 1 IV 1563 (n.s.) en l'église Saint-Eusèbe, et enfin sa fille Claudine, le 5 I 1565 (n.s.) en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; le 8 XII 1560, au nom des officiers de la justice séculaire d'Auxerre, il va saluer à l'entrée de la ville Philippe de Lenoncourt, nouvel évêque succédant à Robert de Lenoncourt [Lebeuf] ; il est ensuite parrain d'un enfant, baptisé le 23 II 1565 (n.s.) en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; devenu protestant, il figure parmi ceux qui font inspecter à François de Coligny*, le 29 IX 1566, les fortifications d'Auxerre en vue d'une attaque de la ville par les huguenots ; en mai 1568, après la libération d'Auxerre, sa résidence est fouillée en son absence par la commission d'enquête menée par Edme Bougault ; il est de retour chez lui en juin 1568 ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; enfermé à la prison de la Conciergerie, il est libéré le 7 V 1569, mais est déchu le même jour par le parlement de son office de lieutenant criminel, tout en étant banni d'Auxerre jusqu'à nouvel ordre ; il s'installe donc aussitôt chez maître Jacques Robert, son procureur à Paris ; ayant fini par abjurer le calvinisme, il est autorisé à retourner à Auxerre, où il récupère sa charge de lieutenant criminel ; le 16 VI 1573, il est parrain d'un enfant catholique, ceci en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors ; toutefois, le roi Charles IX, qui se méfie des huguenots nouvellement convertis, demande par écrit à la municipalité d'Auxerre, le 26 IV 1574, de ne confier la garde d'aucune porte de la ville au lieutenant criminel, bien que celui-ci soit rétabli dans ses fonctions depuis sa récente abjuration [Lebeuf]. † Auxerre, Notre-Dame-la-d'Hors, 24 XII 1605. Epoux d'Edmée de La Fontaine, fille de François de La Fontaine et de Perrette Boucher.

Duclos Jacques (de Cerisiers) : fils de Mathurin Duclos, décédé, il devient habitant de Genève le 4 IX 1559.

Ducoin (receveur du cardinal Odet de Coligny*) : le 13 IV 1562, un jour après le début du massacre de Sens, sa maison est pillée par les émeutiers catholiques.

Ducrot Jean (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition qui est adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation ; † a. 1573. Epoux de Marie Moreau (voir ci-après). Fils de Jean Ducrot et de Jeanne Leconte.

Ducrot Léonard (d'Ouanne) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre, le 21 III 1573.

Du Mé Edme (drapier à Villiers-Saint-Benoît): il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 27 IX 1572.

Dumont (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les protestants auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390]. Voir aussi «Cottureau Pierre» (même personnage ?).

- Dune,"Duru Etienne.

Dupont Nicolas : condamné pour hérésie protestante, il est brûlé à Auxerre en 1558.

Duport Nicolas (chaussetier à Sens) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 8 V 1559 ; lors du massacre de Sens, le 12 IV 1562, la maison qu'il possède dans cette ville est pillée par les catholiques. Fils de Claude Duport.

Durand François (de Guillon) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 18 XI 1555 ; le 8 XII 1555, ceci en l'église réformée de Saint-Gervais, à Genève, il prend pour femme Jacqueline Trucy, originaire de Guillon elle aussi. D'où un fils : Samson (° Genève, St-Gervais, 10 V 1564).

Duru Etienne (apothicaire à Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre trois de ses enfants, à savoir son fils Antoine en l'église Notre-Dame-la-d'Hors (29 VII 1561), puis son fils François et sa fille Anne en l'église St-Eusèbe (29 XI 1562 et 2 II 1564, n.s.) ; il est aussi parrain d'un autre enfant, baptisé le 6 IX 1559 en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; il signe toutefois, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition adressée au roi Charles IX par les protestants auxerrois ; en mai 1568, lors de la perquisition de son domicile à Auxerre, en son absence, la commission d'enquête dirigée par l'avocat Edme Bougault découvre des armes [Lebeuf] ; réfugié à Mouffy, il abjure le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy. Mari d'Anne Rémon. NB : son nom apparaît sous la forme erronée de «Dune» dans le manuscrit 390 [BM Auxerre].

Du Sauge Nicolas (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX. NB : dans le manuscrit 390, il figure sous le nom de «Desauge» [BM Auxerre].

Duverd Pierre (d'Auxerre) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Duvoyer Hugues (procureur à Auxerre) : il fait baptiser deux de ses filles en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir Marie (4 II 1562, n.s.), et Geneviève (17 VI 1563) ; il est aussi parrain d'un autre enfant, baptisé le 24 VI 1562 en la même église ; devenu calviniste, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Mari de Barbe Chacheré.

 

E & F

Enoc* Louis (pasteur à Vézelay ) : après un long séjour à Genève (1556-1567), où il exerce la fonction de pasteur, il finit par s'établir à Vézelay, ceci comme ministre du culte réformé ; ° Issoudun (36), ca. 1515 ; † Vézelay, II 1570. Mari de Françoise Minet, d'où un fils baptisé à Genève en l'église Saint-Pierre : Théodore (° 24 VI 1560).

- Esternay d'," Raguier Jean.

Etuts Berger (seigneur des Baudieux) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation (il s'agit sans doute d'un membre de la famille d'Estutt).

Fabre François (sergent royal, du hameau de Pesselières, à Sougères) : il abjure le protestantisme après le massacre de la Saint-Barthélemy, le 29 XI 1572 à Auxerre.

Fauchel Edme (de Champignelles) : il quitte la France et devient habitant de Genève, ceci le 24 VII 1559.

Faverolles madame de : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, elle est noyée dans l'Yonne avec ses deux filles.

Fayon Pierre (facteur d'instruments de musique, natif de Noyers) : après le massacre de la Saint-Barthélemy, il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 6 IX 1572. Epoux d'une femme prénommée Anne, d'où deux enfants baptisés à Genève : Sarah (° 3 X 1574, Saint-Gervais), et Jeanne (° 30 V 1576, Saint-Pierre).

Fernier Etienne (avocat à Auxerre) : le 29 IX 1566, il fait partie de ceux qui font visiter à François de Coligny* les fortifications d'Auxerre, pour préparer une attaque de la ville par les huguenots ; le 27 IX 1567, il participe à la prise d'Auxerre par les protestants, ceci avec le grade de capitaine enseigne [Lebeuf] ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé par le parlement de Paris, qui le qualifie de «capitaine enseigne des enfants d'Auxerre». Mari de Claudine Soufflot (x 1551), laquelle est marraine à Auxerre d'au moins sept enfants, dont cinq sont baptisés en l'église Saint-Eusèbe les 2 VII 1555, 21 II 1561 (n.s.), 7 IV 1561, 25 XI 1562, et 30 IV 1563, et les deux autres dans les églises Saint-Pierre-en-Vallée (le 21 X 1559) et Notre-Dame-la-d'Hors (le 5 I 1565, n.s.).

Ferrand Charles (avocat à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), une ordonnance du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé. Fils de Claude Ferrand et de Gillette Guyot [Alain Noël].

Ferrières* Edme de (seigneur de Maligny) : impliqué dans la conjuration d'Amboise, il est fait prisonnier le 20 III 1560 (n.s.), lors du combat de Château-Renault (37) ; condamné à la pendaison, il s'évade et se réfugie d'abord à Auxerre, puis en Provence ; il tente de s'emparer de Lyon, mais, ayant échoué, il se retire à Genève. Fils de François de Ferrières et de Louise de Vendôme.

Ferrières* Jean de (seigneur de Maligny) : il se bat dans le camp des protestants de 1562 à 1576, menaçant la ville de Tonnerre ; ° 1530, † 1586. Fils de François de Ferrières et de Louise de Vendôme. Mari de Françoise Joubert ; S.P.

Fillon Etienne (d'Auxerre) : le 18 XII 1553, il se marie à Genève avec une femme de Sens nommée Jeanne Tource, ou Jource, ceci en l'église réformée de Saint-Pierre.

- Finot Charlotte, "Pinon Charlotte.

Foin Claude (mercier à Auxerre) : le 15 VI 1561, il fait baptiser son fils Daniel, en l'église Saint-Pierre-en-Vallée à Auxerre ; en mai 1568, sa résidence est fouillée, en son absence, par la commission d'enquête menée par l'avocat Edme Bougault ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; il quitte la France après la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 6 IX 1572, en présence de Louis de Blosset et François d'Avantigny. Mari de Jeanne.

Folleville Simon de (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX ; en mai 1568, lors de la perquisition de sa maison, en son absence, la commission d'enquête dirigée par l'avocat Edme Bougault découvre des armes ; il fait ensuite l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; il finit par abjurer le calvinisme, le 5 XII 1572 à Auxerre. Mari de Jeanne Rétif (voir ci-après).

NB : il apparaît sous le nom erroné de «La Chapelle» dans le manuscrit 390 [BM Auxerre].

Fontaine Denis (menuisier à Villeneuve-la-Guyard) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 1 V 1559.

Fonteneau Michel (tondeur de draps à Tonnerre) : après la Saint-Barthélemy, il quitte la France, se faisant inscrire le 11 V 1573 comme habitant de Genève.

Fos Etienne de (écolier, de Merry-la-Vallée) : il quitte la France, devenant habitant de Genève le 24 IV 1559. Dès 1560, il retourne dans son pays, comme pasteur réformé à La Châtre (Indre). Après la nuit de la Saint-Barthélemy, il doit cependant s'exiler, se faisant enregistrer de nouveau comme habitant de Genève le 26 IX 1572. Il part ensuite s'installer à Lausanne le 17 III 1573.

Fosses Vincent de (écolier en médecine, d'Auxerre) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 25 IX 1572.

Foucher Jean (lieutenant des eaux et forêts d'Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre deux de ses enfants, à savoir son fils Israël en l'église Saint-Eusèbe (21 XII 1555), et sa fille Jeanne en l'église Notre-Dame-la-d'Hors (30 VII 1564) ; devenu calviniste, il se voit condamné le 21 V 1569 par le parlement de Paris, qui confisque son office de lieutenant des eaux et forêts. Mari de Jeanne Lemoine.

Fouchères Jean de (sergent royal à cheval, à Auxerre) : il fait baptiser trois de ses enfants en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors, à savoir Edmée (30 III 1559, n.s.), Perrette (9 X 1560), et son fils Claude (23 II 1562, n.s.) ; devenu calviniste, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; ne s'étant point constitué prisonnier à la Conciergerie, il est déchu par le parlement de sa charge de sergent royal, ceci le 21 V 1569. Mari de Laurence Content.

Frappé Simon (de Pourrain) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre, ceci le 24 II 1573.

FréminJacques (d'Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre son fils Jacques, le 24 V 1563 en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois ; un mandat d'arrêt est lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Frémy Jean (de Vermenton) : après la Saint-Barthélemy, il abjure avec sa femme, ceci le 25 XI 1572 à Auxerre.

Fromont Edmond (natif du diocèse de Sens) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 1 IV 1555.

Fron Jean : soldat huguenot logé chez un vigneron de la paroisse Saint-Pierre-en-Vallée, à Auxerre, ceci au cours de l'occupation de la ville par les troupes protestantes en 1567-1568, il tire un coup d'arquebuse sur une image qui orne la tour de l'église Saint-Pierre-en-Vallée, représentant la Sainte Vierge ; il tombe alors à la renverse, raide mort, devant ses coreligionnaires [AM Auxerre, manuscrit 173, folio 14 recto].

 

G

Gaboret Michel : condamné pour hérésie protestante, il est brûlé vif à Auxerre, à une date indéterminée (a. 1560).

Gallereux Claude (d'Auxerre) : le 28 II 1569, sa mise aux arrêts est ordonnée par le parlement de Paris.

Gardelle Henri (de Noyers) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 12 IX 1572.

Garet Germain (d'Auxerre) : il fait baptiser quatre de ses enfants en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors, à savoir Jacob (5 VI 1559), Pierre (23 IX 1560), Jean (22 I 1563, n.s.), et Amatre (21 XII 1564) ; il est aussi parrain de cinq autres enfants, baptisés les 24 V 1559, 27 X 1559, 8 III 1560 (n.s.), et 18 III 1562 (n.s.) en la même église, et le 18 IV 1561 en l'église auxerroise de St-Eusèbe ; ayant adhéré au protestantisme, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Mari de Maxime Ducrot.

Garnier Gilles (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Garnier Jean (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris ordonne qu'il vienne se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y subir un interrogatoire.

Garreau Etienne (de Maligny) : il quitte la France, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 8 V 1559.

Gasteboys Guillaume (greffier à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), une ordonnance du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Gastellier Germain (de Pourrain) : il abjure le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

- Gâtines de, "Sailly Balthazar de.

Gaultier Germain (d'Auxerre) : il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; il finit par abjurer le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre, alors qu'il est domicilié à Charentenay.

GaultierJean, dit Rousseau (menuisier à Auxerre) : il est accusé du «crime d'hérésie» en 1547, en même temps que Jean Bertrand, dit Dauxerre ; le 31 III 1547 (n.s.), ayant réussi à prendre la fuite, il fait aussitôt l'objet d'un mandat d'amener, émis par le parlement de Paris avant l'ouverture de son procès [AN : X / 2a / 102] ; il quitte finalement la France, devenant habitant de Genève le 4 IX 1551.

Gauthereau Loup (de Fouronnes) : le 26 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

Gauthier François (de Bléneau) : il abjure le calvinisme le 17 III 1573 à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Gauthier Jean (de Mouffy) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le protestantisme à Auxerre, le 26 XI 1572.

Gendrot Thomas (lieutenant de Fleury) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Génevoys Hélie (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi par les protestants auxerrois.

NB : il apparaît sous le nom de «Lélie Gomerois» dans le manuscrit 390 [BM Auxerre].

Genille Perrette (d'Entrains) : ayant été condamnée pour crime d'hérésie luthérienne, elle est brûlée vive à Auxerre en 1538, ceci avec Thomas Ansel, son mari.

Gényn Claude (d'Auxerre) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Geoffroy Guillaume (maître d'école à Trévilly) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 17 V 1587.

Gibier* Miles (avocat du roi à Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris ordonne qu'il vienne se constituer prisonnier à la Conciergerie. Fils de Nicolas Gibier et d'Altine Pichelin. Epoux de Marguerite Gaultier (veuve de Gilles Garnier), puis de la fille de celle-ci, Marie Garnier (x a. 1564).

Girardin* Louis (conseiller au bailliage d'Auxerre, bailli du Portail-Neuf) : il fait baptiser trois de ses enfants en l'église Saint-Eusèbe, à savoir Pantaléon (15 XII 1555), Jeanne (18 VII 1559), et Jean (4 I 1561, n.s.) ; il est aussi parrain d'un enfant en la même église, à Auxerre, ceci le 13 IV 1556 ; devenu calviniste, il fait partie de ceux qui signent, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition adressée au roi par les protestants auxerrois ; lors de l'occupation d'Auxerre par les huguenots (du 27 IX 1567 au 14 IV 1568), il sert d'assesseur et de conseiller privé aux deux gouverneurs Jean de Laborde puis Antoine de Marraffin ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé, contre lui par le parlement de Paris. Epoux de Marie Pion (voir ci-après). Fils de Louis Girardin et de Jeanne Minagier.

Girardin* Savinien (avocat à Auxerre) : il est le parrain d'un enfant, baptisé en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe le 4 I 1561 (n.s.) ; il fait ensuite baptiser sa fille Marie en la même église, le 1 XII 1564 ; il figure toutefois parmi ceux qui signent, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois ; pendant l'occupation de la ville d'Auxerre par les huguenots (du 27 IX 1567 au 14 IV 1568), il est assesseur et conseiller des gouverneurs protestants Jean de Laborde* et Antoine de Marraffin* ; en mai 1568, sa maison à Auxerre est perquisitionnée en son absence par la commission d'enquête menée par Edme Bougault ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; après la nuit de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, le 25 XI 1572 à Auxerre ; † 1605 (étant redevenu catholique, il est inhumé dans le cloître du prieuré de Saint-Eusèbe). Fils de Louis Girardin et de Jeanne Minagier. Epoux de Marie Leclerc (fille de Jean Leclerc & Barbe Chubrier).

Girardot Jean (de Coulanges-sur-Yonne) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, ceci le 25 XI 1572 à Auxerre.

Girault Gaspard (de Sens) : il quitte la France, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 11 IX 1559.

Godefins (capitaine) : en août 1568, tenant garnison à Champignelles avec le capitaine de L'Estaigne et une unité de 60 à 80 cavaliers, il menace la ville de Toucy.

- Gomerois Lélie, "Génevoys Hélie.

Gort Vincent (ancien jacobin à Auxerre) : le 28 IX 1567, au lendemain de la prise d'Auxerre par les protestants, il fait partie du groupe des pasteurs réformés qui interrogent le père Divollé chez le capitaine Laborde [BM Auxerre, manuscrit G 273, folio 4 recto].

Gortion Didier (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition qui est adressée par les protestants auxerrois au roi Charles IX. NB : son nom n'apparaît pas du tout dans le manuscrit 390 [BM Auxerre].

Gousté* Claude (prévôt de Sens) : il participe, comme député du tiers état du bailliage royal de Sens, aux états généraux de 1561 ; il publie à cette occasion à Paris, au cours de la même année, un "Traité de la puissance et autorité des rois", ainsi qu'une "Remontrance de Claude Gousté" (texte en français d'un discours qu'il a prononcé en latin lors des états généraux) [Haag] ; le 13 IV 1562, lors du massacre de Sens, son domicile est saccagé par les catholiques ; avec Jean Penon, il porte aussitôt plainte auprès du roi, et informe le prince de Condé qui proteste énergiquement dès le 19 IV 1562 ; le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie. Mari de Jeanne Hodoard (x a. 1542).

Gousté* Jacques (seigneur de Bracy, à Egriselles) : il se réfugie hors de France après la Saint-Barthélemy, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 21 XI 1572. Fils aîné de Claude Gousté et de Jeanne Hodoard.

Gousté* Paul (sieur de Champfêtu, à Theil) : gendarme dans la compagnie de l'amiral Gaspard de Coligny, il doit quitter la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 3 X 1572 ; de retour en France, il va s'installer à Vareilles (-1581-). Fils puîné de Claude Gousté et de Jeanne Hodoard. Epoux de Jeanne de Courtenay.

Goyer Quentin (potier de terre, à Sens) : le 10 V 1562, soit deux jours avant le massacre de Sens, des émeutiers catholiques pénètrent chez lui, puis chez son gendre, pour les molester [Haag ; BM Auxerre, manuscrit G 341].

Grangier Nicolas (maroquinier à Montigny-la-Resle) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 1 V 1559.

Grasset Philibert (d'Auxerre) : il fait baptiser deux de ses filles en l'église Saint-Pierre-en-Vallée à Auxerre, à savoir Catherine (21 X 1559) et Antoinette (7 III 1562, n.s.) ; le 15 IX 1561, il est parrain d'un autre enfant en la même église ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation. Mari de Madeleine.

GreyJean de (de «La Chapelle de Felone», Tonnerrois) : il quitte la France après la Saint-Barthélemy, s'inscrivant comme habitant de Genève le 9 X 1572.

Grimaud Jean, dit La Rue (de Cerisiers) : après avoir vécu à «Artaune», près de Soissons, il quitte la France peu de temps après la nuit de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 25 XII 1572.

Grivel* Guillaume de (sieur de Pesselières, à Sougères) : le 17 IV 1566, il accueille dans son château de Pesselières le roi Charles IX, pour la nuit ; le 7 II 1568 (n.s.), alors qu'il se trouve avec d'autres protestants à Val-de-Mercy, dans le château de son cousin Olivier de Chastellux (mari d'Anne de Grivel), il accepte d'aider les habitants assiégés de Coulanges-la-Vineuse, menacés d'un massacre général comme à Irancy ; il obtient le jour même la clémence du prince de Condé, en l'incitant à se contenter d'une rançon ; en novembre 1572, après la nuit de la Saint-Barthélemy, les huguenots réfugiés dans son fief de Pesselières doivent aller à Auxerre pour abjurer le calvinisme ; † ca. 1584. Epoux de Marie de Champs ( 15 II 1537). Fils d'Hugues de Grivel et de Madeleine de Pelourde.    

Grivel* Jean de (seigneur de Pesselières, à Sougères) : en 1568, il combat pour la cause protestante ; il fait donc l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; ° ca. 1538, † 1596. Epoux de Gabrielle de Damas (x 18 III 1585). Fils de Guillaume de Grivel et de Marie de Champs.

Gros-Ménil (capitaine) : le jeudi 29 V 1567, jour de la fête-Dieu, lors d'une procession religieuse des catholiques de la paroisse Saint-Eusèbe, à Auxerre, il accueille chez lui, rue de la Fènerie, plusieurs coreligionnaires huguenots, dont Germain Simonnet qui tire un coup d'arquebuse par une fenêtre, visant l'eucharistie de ladite procession mais blessant grièvement un certain Prix Soufflot ; le capitaine Gros-Ménil participe ensuite à la prise d'Auxerre par les protestants, le 27 IX 1567 [Lebeuf].

Guénin (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois.

NB : dans le manuscrit 390, son nom figure sous la forme de «Jeannin» [BM Auxerre].

Guesneau Noël (receveur à Escamps) : le 7 I 1572, au château d'Avigneau à Escamps, il signe un acte notarié au nom de François de Marraffin, son employeur.

Guespier Michel (peintre à Auxerre) : il fait baptiser en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors cinq enfants issus de ses œuvres, à savoir Nicolas (22 I 1560, n.s.), une fille prénommée Charle (17 II 1561, n.s.), puis Pierre (8 XI 1563), Marguerite (19 X 1565) et Marie (17 III 1569) ; il est aussi parrain d'un autre enfant, baptisé à Auxerre le 18 II 1561 (n.s.), en l'église Saint-Eusèbe ; il fait toutefois partie de ceux qui signent, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois ; le 28 IX 1567, un jour après la prise d'Auxerre par les huguenots, il participe au pillage de l'abbaye Saint-Germain, ainsi qu'au saccage des châsses et des reliques des saints ; ayant fini par abjurer le protestantisme, il est enseveli malgré tout, après sa mort, en l'église Notre-Dame-la-d'Hors [Lebeuf]. Mari d'Agnès Desprez.

Gugand Claude (de Brienon-l'Archevêque) : il quitte la France, devenant habitant de Genève le 10 VII 1559.

Guiard Claude (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne sa mise aux arrêts, pour avoir pris les armes contre le roi.

Guichard Nicolas (apothicaire à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

Guillard Jean (du diocèse de Sens) : il quitte la France, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 5 XII 1553. Epoux d'une femme prénommée Jeanne, d'où une fille qui est baptisée à Genève : Noémi (° 11 VIII 1555, St-Pierre).

Guillaumot Jean (de Nitry) : il abjure le protestantisme le 27 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Guimard Jean (de Coulanges-sur-Yonne) : il doit abjurer le calvinisme à Auxerre, le 25 XI 1572.

Guyard (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Guyollot Guillaume (de Leugny) : il abjure le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Guyon Pierre (d'Auxerre) : accusé d'hérésie protestante, il est exécuté à Paris le 26 V 1548.

Guyot Antoine (avocat à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), une ordonnance du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Guyot Michel (drapier à Vézelay) : après le massacre de la Saint-Barthélemy, il quitte la France, se faisant inscrire comme habitant de Genève dès le 6 X 1572 ; une semaine plus tard, ayant été «renvoyé», il doit se faire enregistrer une seconde fois, ceci le 14 X 1572.

Guyot Pierre (avocat à Sens) : suite à l'édit du 17 I 1562, il fait partie des quatre délégués protestants de la ville qui demandent au maire de Sens la permission de fonder un prêche calviniste dans le faubourg Saint-Pregts, tout près du Marché aux Pourceaux, mais qui n'obtiennent qu'une réponse négative au mois de février ; le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Guyotet Nicolas (de Sens) : accusé d'hérésie protestante, il est exécuté à Sens en 1558.

 

H

Harmon Edme (mercier, natif d'Avallon) : domicilié à Beaune (21), il quitte la France après la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 13 VIII 1573.

Harra Abraham (de Pourrain) : il abjure le calvinisme le 28 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Hay Jean (apothicaire à Auxerre) : le 4 VII 1555, il fait baptiser sa fille Louise en l'église Saint-Eusèbe à Auxerre, puis, le 20 VI 1559, il est parrain d'un enfant en la même église ; devenu calviniste, il fuit la ville après le massacre du 25 IV 1568 ; en mai 1568, sa maison est fouillée, en son absence, par la commission d'enquête qui est dirigée par l'avocat Edme Bougault ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris. Epoux de Marie Purorge (x a. 1555).

Hébert Edmond (de Pourrain) : le 26 XI 1572, il abjure le calvinisme à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Hérault Claude (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Herbelin Louis (sellier à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

Héron Marc (de Brienon-l'Archevêque) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 13 VII 1556. Fils de feu Laurent Héron.

Hesibt (maréchal à Appoigny) : le 28 II 1569, sa mise aux arrêts est ordonnée par le parlement de Paris.

Hilaire Laurent (d'Auxerre) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Hodoard Antoine (sieur de Michery) : en 1567, il rejoint l'armée huguenote, cessant de payer les droits de cens qu'il doit à l'abbaye Sainte-Colombe, à Sens ; après la signature de la paix d'Etigny, en 1576, il devient chef d'une bande de brigands, ravageant le Sénonais ; condamné à mort le 20 VIII 1580, par contumace, il est arrêté en 1584, conduit à la Conciergerie à Paris, et décapité sur la place des Halles. Fils de Potentien Hodoard (voir ci-dessous) et d'Anne de Boulengiers [Andrée Mignardot].

Hodoard Jacques (conseiller à Sens) : le 9 VIII 1569, le parlement de Paris décrète la confiscation de son office royal de conseiller au siège présidial de Sens.

Hodoard Potentien (conseiller à Sens) : le 10 IV 1562, il est enfermé dans la prison de l'archevêché, échappant ainsi au massacre de Sens deux jours plus tard ; le 12 IV 1562, sa maison est pillée par les émeutiers catholiques ; † 1574. Epoux d'Anne de Boulengiers. Fils d'Antoine Hodoard et de Catherine Picou.

Horry Toussaint (de Bléneau) : il abjure le calvinisme le 17 III 1573, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Houdart (avocat du roi à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, la maison de sa veuve est saccagée, et le blé est jeté par les fenêtres et emporté par les émeutiers.

Hurpoix Jean (orfèvre à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

 

I & J

Ithier Jacques (médecin à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est saccagée, sa femme est dénudée, violée et sauvagement mutilée devant ses deux filles, dont l'une est noyée dans l'Yonne avec elle.

Jacques Nicolas (de Bléneau) : il abjure le calvinisme le 17 III 1573, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Jaillard Jean (d'Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre, en l'église Notre-Dame-la-d'Hors, deux de ses filles, à savoir Brigide (18 III 1562, n.s.), puis Jeanne (28 VIII 1564) ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; il abjure le protestantisme le 29 XI 1572, à Auxerre. Mari de Jeanne.

Jamard Pierre (de Sens) : suite à l'édit du 17 I 1562, il fait partie des quatre délégués protestants qui demandent au maire de Sens, Robert Hémard, la permission de fonder un prêche calviniste dans le faubourg Saint-Pregts de la ville, près du Marché aux Pourceaux, mais qui, en février, n'obtiennent qu'une réponse négative.

Jambe Etienne (avocat à Auxerre) : le 15 IX 1561, il fait baptiser son fils Paul à Auxerre, en l'église catholique de Saint-Pierre-en-Vallée ; puis, le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois ; le 29 IX 1566, il fait partie du groupe qui fait inspecter toutes les fortifications de la ville à François de Coligny*, pour préparer une attaque ultérieure ; le 28 II 1569, le parlement de Paris lance donc un mandat d'arrêt contre lui. Epoux de Jeanne Soufflot, marraine d'un enfant baptisé à Auxerre le 1 X 1563, ceci en l'église St-Eusèbe. NB : dans le manuscrit 390, il figure sous le nom erroné de «Dambe» [BM Auxerre].

Jaucourt Bernard de : il sert dans l'armée de l'amiral de Coligny comme enseigne d'une compagnie de gendarmes ; 1569 (au fort de Pilles). Fils de Jean de Jaucourt et de Françoise de Bar.

Jaucourt* Edme de : U1594 (occis par les ligueurs de la garnison d'Epoisses). Fils de Jean & Françoise de Bar.

Jaucourt* François de : il sert dans l'armée du prince de Condé ; U10 XI 1567 (à la bataille de Saint-Denis). Fils de Jean de Jaucourt et de Françoise de Bar. Mari de Louise Edmée d'Anlezy ; S.P.

Jaucourt* Jacques de (abbé de Pontigny, 1527-1543) : il se convertit au protestantisme (1543) ; † 17 IV 1547. Fils d'Aubert de Jaucourt et de Renée Le Roux.

Jaucourt Jacques de (sieur de Villarnoult, à Bussières) : chevalier de Malte en 1560, il se convertit au calvinisme et installe un prêche dans son château, à Villarnoult ; ° 1545, † 1588. Fils de Jean de Jaucourt et de Françoise de Bar.

Jaucourt* Jean de (seigneur de Villarnoult à Bussières) : enseigne de cent gentilshommes, qui devient protestant ; U1552. Fils d'Aubert de Jaucourt et de Renée Le Roux. Mari de Françoise de Bar.

Jaucourt* Louis de (sieur de Villarnoult, à Bussières) : devenu lui aussi calviniste, il fonde un prêche réformé à Saint-Andeux ; † 1592. Mari d'Elisabeth de La Trémoille, épousée en 1570. Fils de Jean de Jaucourt (voir ci-avant) et de Françoise de Bar.

- Jeannin, "Guénin.

Jeubert Pierre (de Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

Joan André (sergent à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Joliet Marin (de Sens) : en 1585, il assiste à l'inscription comme habitant de Genève de quatre protestants français, dont Pierre Marin, cordonnier originaire d'Auxerre, inscrit le 29 mars (voir ci-après). Epoux de Marie Camus, fille de Robert (x Genève, Saint-Pierre, 16 V 1585).

Jouault Pierre (d'Auxerre) : le 11 V 1562, il fait baptiser son fils Pierre en l'église Notre-Dame-la-d'Hors ; devenu protestant, sa maison est perquisitionnée en son absence, en mai 1568, par les membres de la commission d'enquête dirigée par l'avocat Edme Bougault.

Jullian Bernard (de Trévilly) : il quitte la France, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 25 VIII 1551.

 

L

Labbays Pierre (seigneur de Chaumot) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), une ordonnance du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Labinet Jacques (de Leugny) : le 26 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

La Boise de (chancelier à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

Laborde* Balthazar de (sieur de La Chesnault, fief sis à Charbuy) : le 23 VIII 1562, sa maison à Auxerre est pillée par les catholiques menés par Edme Bougault ; † 1596. Mari de Jeanne de La Fontaine, puis de Marie de Blosset. Oncle de Jean de Laborde, qui suit.  

Laborde* Jean de (seigneur de Serin, à Chevannes) : sa maison à Auxerre, dans la grande rue de Saint-Germain, est le lieu de rencontre des protestants aisés de la ville ; le 29 IX 1566, il fait partie de ceux qui montrent à François de Coligny* les fortifications d'Auxerre, pour préparer une attaque de la ville par les huguenots ; le 8 V 1567, jour de l'Ascension, il se moque publiquement d'une procession de chanoines se rendant de la cathédrale d'Auxerre à l'abbaye Saint-Germain ; le 27 IX 1567, il participe à la prise de la ville par les protestants ; il ordonne ensuite, le 7 X 1567, qu'un impôt de 3000 écus soit levé sur les Auxerrois, pour payer la nourriture des troupes d'occupation ; il empoche les deux tiers de cette somme, collectée le 11 X 1567 par Germain Bonnefoy, son receveur particulier ; en janvier 1568, il doit céder son poste de gouverneur d'Auxerre à Antoine de Marraffin* ; après la rétrocession de la ville aux catholiques (14 IV 1568), sa maison est incendiée le 25 IV 1568, lors d'un massacre général des protestants auxerrois ; réfugié à Noyers, il suit le prince de Condé qui part le 25 VIII 1568 pour La Rochelle ; fait prisonnier au château de Mirebeau, il est exécuté le lendemain à coups de pistolets († décembre 1568) ; le parlement de Paris, qui ignore son décès, ordonne le 28 II 1569 son arrestation. Fils de Sacre de Laborde et de Guillemette de La Chasse.

Laborde-Pétau Villedieu, dit Le moine Pétau: le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

- La Chapelle,"Folleville Simon de.

- La Chesnault de, "Laborde Balthazar de.

Lachau (capitaine) : en 1568, il s'empare du prieuré et de la ferme fortifiée de Gurgy, dont il est délogé peu après par le capitaine catholique Noyon [Challe].

La Fin* Jean de (seigneur de Beauvoir-la-Nocle) : faisant partie de la conjuration d'Amboise, il est fait prisonnier le 20 III 1560 (n.s.), au combat de Château-Renault (37) ; il s'évade avec Edme de Ferrières, son beau-frère, et part se réfugier à Auxerre ; après la Saint-Barthélemy, il quitte la France, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 29 IX 1572. Mari de Béraude de Ferrières.

La Fin* Philippe de (seigneur de Saligny) : il participe en 1569 aux sièges de Lusignan et de Poitiers, puis se réfugie aux Pays-Bas en 1572 [Haag].

La Fontaine Philippe de (capitaine) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

La Fosse (avocat à Sens) : le 12 IV 1562, au premier jour du massacre de Sens, il se réfugie dans la maison de Jean Chaslons, puis, la porte d'entrée ayant été percée par un tir d'artillerie, il arrive à s'échapper en tentant une sortie avec le sieur de Mombaut ; il quitte la ville dans la nuit [Haag].

NB : son nom figure sous la forme de «Delafosse» dans le manuscrit G 341 [BM Auxerre].

La Grange (capitaine, originaire d'Avallon) : il participe le 27 IX 1567 à la prise d'Auxerre par les huguenots ; le 28 II 1569, il fait donc l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris.

Lallement (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX [Lebeuf & manuscrit 390].

- Lallement Nicole,"Lecœur Nicolas.

- La Maison-Blanche de,"Loron Adrien de.

- La Maisonfort de,"Beaujeu René de.

Lambert de VaufinGrégoire (seigneur de Vaufoin, fief à Villeneuve-sur-Yonne) : gentilhomme du duc François d'Alençon, il quitte la France après la Saint-Barthélemy, s'inscrivant comme habitant de Genève dès le 4 IX 1572 ; vivant à Châteaurenard en 1579, il devient gentilhomme du roi de Navarre, puis capitaine de Châtillon-sur-Loing, gouverneur de Châteaurenard, et ambassadeur d'Henri IV en Hollande. Mari de Blanche Cadou (x ca. 1580). Fils de Pierre Lambert de Vaufin, procureur au bailliage de Sens, et de Judith Bernage [Alain Noël].

Lamberty (ancien cordelier) : devenu calviniste, il entre en 1562 au service de Jean Raguier, seigneur d'Esternay, ceci comme chapelain particulier [Haag].

LamyAndré (d'Auxerre) : il fait baptiser sa fille Marie en l'église Saint-Eusèbe, le 25 V 1560 ; devenu calviniste, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Epoux de Marie.

Lamy Jean (compagnon ciergier, de Vinneuf) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 30 I 1559.

Lamyot Jean (de Courson-les-Carrières) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il abjure à Auxerre le 24 I 1573.

Landrier (receveur à Sens) : le 12 IV 1562, pendant le massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

Landry (marchand à Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, il est précipité par l'une des fenêtres de sa maison, et reçu sur les pointes acérées de hallebardes ; son corps est ensuite jeté dans un égout.

Langlois* Jean (avocat à Sens) : convaincu d'hérésie, et refusant obstinément d'abjurer le luthéranisme et de faire pénitence, il se voit condamné par le parlement de Paris à avoir la langue tranchée puis à être brûlé vif ; il est donc exécuté à Sens le 22 I 1547 [n.s.] ; son oncle, le chanoine Gilles de Barville, qui l'a dénoncé aux juges, approuve la sentence et fournit le bois du bûcher [AN : X / 2a / 102].

- Lantage,"dame de : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

La Perrière (de l'Auxerrois) : le 28 II 1569, sa mise aux arrêts est ordonnée par le parlement de Paris.

La Place Claude de (praticien à Brienon-l'Archevêque) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, et devient habitant de Genève le 12 XI 1572.

La Rivière* Jacques de (écuyer, seigneur de La Garde) : de son château à Beaumont, il vient abjurer le calvinisme à Auxerre, le 11 III 1573. Fils de Gabriel de La Rivière et de Bénigne de Vingles. Mari de Léonarde de Loron (x 1576).

La Rivière Mathurin (archer du prévôt des maréchaux de Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

La Rochefoucauld François de (comte) : un jour après que le sieur de Prunereaux ait dû essuyer des coups de feu sous les murs de Coulanges-la-Vineuse, il se présente à son tour devant le bourg, le 8 II 1568 (n.s.), où il entre avec son régiment de 2000 chevaux ; il laisse la vie sauve aux habitants, qui ont accepté de payer une grosse rançon pour éviter le sort de la population d'Irancy, massacrée la veille ; il quitte le bourg le 10 II 1568 (n.s.), emmenant un groupe d'otages pour s'assurer du versement de la rançon.

†' Paris, 24 VIII 1572 (nuit de la Saint-Barthélemy). Fils de François de La Rochefoucauld et d'Anne de Polignac. Mari de Sylvie Pic de La Mirandole, puis de Charlotte de Roye, belle-sœur du prince de Condé (x 1557).

Laroze(d'Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Launay Jean de (pasteur réformé de Vézelay) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, et devient habitant de Genève dès le 19 XI 1572, en présence de Théodore de Bèze ; il retourne en France en 1573, se fait aussitôt arrêter, puis est condamné à mort, à Auxerre ; ayant fait appel de la sentence, il est conduit à la prison de la Conciergerie, à Paris. Mari de Françoise Conneilles, qui se remarie avec Ozias Mathieu le 21 VII 1574, en l'église réformée de Saint-Pierre à Genève.

Lautreau Jean (de Vermenton) : le 25 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

La Verne Claude (de Vincelles) : après le massacre de la Saint-Barthélemy, il quitte la France, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 15 IX 1572.

- La Vieille-Ferté de,"Quinquet Charles de.

- Lavot,"Verdot.

Lebœuf Edmée (de Bléneau) : fille d'André, elle quitte la France et s'installe à Genève, où le 24 VI 1555, en l'église réformée de Saint-Pierre, elle épouse Jean Posset, fils de Mathieu, venu de Tours (37).

Lebœuf Guillaume (de Bléneau) : il quitte la France, se faisant inscrire comme habitant de Genève le 11 IX 1559. † Genève, 1564 ou 1565. Mari d'une femme prénommée Antoinette, d'où un fils posthume baptisé par Théodore de Bèze à Genève : Isaac (° 23 IV 1565, Saint-Pierre).

Lebœuf Jean (drapier à Bléneau) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 24 VIII 1551. Epoux d'une femme prénommée Anne, d'où un fils baptisé à Genève en l'église Saint-Pierre : Denis (° 8 II 1563).

Le Boys, dit Le Boys de Mérille (capitaine) : le 23 XI 1562, accusé d'avoir volé 2000 livres à François Vasseur, marchand à Paris, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé par le parlement de Paris contre lui, Louis de Blosset et François de Marraffin (et autres complices) ; ses biens, dont la saisie est ordonnée le même jour, doivent servir à rembourser le plaignant, suite à un arrêt pris le 4 XII 1562 par le parlement [AN : X / 2a / 130, folio 57 recto] ; peu après, le 3 III 1563 (n.s.), il s'empare de La Charité, qu'il défend victorieusement pendant une semaine contre les catholiques, venus l'assiéger dès le 6 III 1563 (n.s.) ; ayant participé également aux combats de 1567 et 1568, avec la reprise de La Charité puis la prise de Donzy, il fait l'objet d'un second mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; † 1569.

Leclerc(d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Leclerc* Antoine (seigneur de La Forest) : clerc tonsuré à Auxerre en 1580, il devient calviniste et rejoint en 1583 l'armée huguenote ; il abjure le protestantisme en 1595, ceci dans la foulée du roi Henri IV. ° Auxerre, 13 IX 1563. Fils de Jean Leclerc et de Germaine Chevalier. Epoux de Bernarde Briant (x 15 X 1599).

Lecœur Nicolas (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois. NB : il porte le nom de «Nicole Lallement» dans le manuscrit 390 [BM Auxerre].

Leconte Eusèbe (cordonnier à Auxerre) : fils de François Leconte, il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 17 II 1556 ; puis, le 8 III 1556, ceci en l'église réformée de Saint-Pierre, il épouse Marie de La Chaussée, fille de Christophe, venue quant à elle de Senlis (60).

Le Cosquyno* Jean (sieur de Fulvy) : devenu calviniste, il quitte la France en 1586 avec sa femme, pour se réfugier dans le comté de Montbéliard ; il abjure à la fin de sa vie. ° 12 IV 1520, † a. 1594. Fils de Jean Le Cosquyno et de Marie Le Candrat. Epoux d'Antoinette Véluot (x 1564).

Lefebvre Pierre (procureur à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie.  

Lefoul Vincent (d'Auxerre) : il est parrain d'un enfant né à Auxerre, baptisé en l'église Notre-Dame-la-d'Hors le 21 II 1560 (n.s.) ; il fait baptiser deux de ses propres enfants en la même église, à savoir sa fille Anne (23 II 1565, n.s.) , et son fils François (25 IX 1566) ; devenu calviniste, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Epoux de Perrette Berger, qui est la marraine d'un enfant baptisé le 20 II 1561 (n.s.) en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe.

Legagneur Marie (de Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

Legendre Pierre (d'Appoigny) : le 29 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

Léger Edme (procureur à Auxerre) : il fait baptiser quatre de ses enfants en l'église Notre-Dame-la-d'Hors à Auxerre, à savoir Marie (13 XII 1560), Edme (5 IX 1564), une fille prénommée Philippe (19 VII 1566), et puis Anne (26 VII 1571) ; le 28 II 1569, le parlement de Paris lance contre lui un mandat d'arrêt. Mari d'Antoinette Chasneau.

Legrand (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Le Gros Colas,dit Le Béarnais (tavernier à Auxerre) : sa taverne, dans le faubourg auxerrois de Saint-Amatre, près du prêche protestant, est le principal lieu de rencontre des calvinistes de condition modeste, où s'est préparée la prise de la ville par les huguenots (27 IX 1567) ; il fait alors l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

 Le Jollivet Benoît (prêtre marié, domicilié à Courson) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne de l'arrêter.

Lemaire Etienne (cordonnier à Sens) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 15 IX 1572.

Lemaire Louis (marchand à Auxerre) : en 1543, il est mis en prison avec Henri Baudant, puis relâché contre la promesse de ne plus se répandre en propos contre la foi.

Le Maistre Paul (de Tonnerre) : médecin par quartier des rois Henri IV et Louis XIII (1588-1624), il reste au sein de l'Eglise protestante de Genève après l'abjuration d'Henri IV. Fils de Jean Le Maistre et d'Etiennette Luyt.

Le Maistre* Rodolphe (médecin à Tonnerre) : médecin ordinaire du roi Henri IV, il abjure en 1595 à la suite de celui-ci ; ° Tonnerre, ca. 1553 ; † Tonnerre, 17 I 1637 ; redevenu catholique, il est inhumé en l'abbaye tonnerroise de St-Michel. Fils de Jean Le Maistre et d'Etiennette Luyt. Epoux de Jeanne Le Touchain (x Uzès, 8 III 1586).

Lemoine Vincent (de Mailly-le-Château) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, ceci le 26 XI 1572 à Auxerre.

Le Muet Charles (avocat, sieur d'Ardeau à Merry-Sec) : le 19 III 1556 (n.s.), il est le parrain d'un enfant en l'église Saint-Eusèbe, à Auxerre ; devenu calviniste, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; réfugié à Varzy, il finit par abjurer le protestantisme le 27 XI 1572, à Auxerre. Fils de Philibert.

Lenoble (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée par les protestants auxerrois au roi Charles IX [BM Auxerre, manuscrit 390].

NB : il ne figure pas dans la liste publiée par Lebeuf.

Le Paige Mathurin (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Le Prévost Jean (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.) , il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi par les protestants auxerrois.

NB : il porte le nom de «Jean Bassinot» dans le manuscrit 390 [BM Auxerre].

Le Rable Edme (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois.

NB : dans le manuscrit 390, son nom figure sous la forme de «Le Hable» [BM Auxerre].

Le Rasle (cordonnier à Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Le Roux Jacques (prédicateur à Sens) : le 5 VIII 1545, il est porté sur la liste des prédicateurs protestants qui font l'objet d'une enquête confiée par François Ier au conseiller Claude des Rames, conseiller au parlement de Paris.

- Le Roy, "Roy Palamèdes.

Lescagne Louis de (capitaine) : né en Biscaye, capitaine de Saint-Julien-du-Sault, occupant Vézelay en 1569, il se met à la tête d'une bande de pillards qui rançonnent les voyageurs ; †' ca. 1570 (pendu à Paris). Fils de Gengou de Lescagne et de Jeanne de Beaujeu.

Lespinette Jean (de Pisy) : il quitte la France, se faisant inscrire comme habitant de Genève le 25 VIII 1551. Mari de Catherine Rossin (x Genève, Saint-Pierre, 8 II 1551).

Lessoré (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois.

Lessoré Jean (d'Auxerre) : il fait baptiser, sur les fonts de l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, trois de ses enfants, à savoir Jean (13 VII 1560), Germain (10 III 1563, n.s.), et Guillaume (25 III 1564, n.s.) ; il est aussi le parrain d'un autre enfant, baptisé au même lieu le 24 II 1556 (n.s.) ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; après la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, le 29 XI 1572 à Auxerre. Mari de Geneviève Callart.

Lessoré Thomas (d'Auxerre) : le 11 IV 1556, en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, il fait baptiser sa fille Jeanne ; converti au calvinisme, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; après la Saint-Barthélemy, il abjure le protestantisme, ceci le 25 XI 1572 à Auxerre. Mari de Barbe.

L'Estaigne de (capitaine) : en août 1568, en garnison à Champignelles avec le capitaine Godefins et une troupe de 60 à 80 cavaliers, il menace la ville de Toucy.

Le Tort François (pasteur, de Tonnerre) : entré comme ministre du culte au service de la maison de monsieur de Vesmes, il quitte la France après la Saint-Barthélemy, se faisant inscrire comme habitant de Genève le 27 XI 1572, en présence de Théodore de Bèze.

Létreau Guillaume (de Sougères): le 29 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

Longpré Jean de (concierge des prisons de Sens) : le 10 II 1550, à la requête de Blanchet Tournebranle, prévôt des maréchaux de Sens, il est assigné à comparaître devant le parlement de Paris [AN : X / 2a / 107] ; le 12 IV 1562, pendant le massacre de Sens, il est castré, puis noyé dans l'Yonne, avec ses parties génitales attachées au front.

Loret Antoine (sergent royal à Sens) : le 9 VIII 1569, le parlement de Paris décrète la confiscation immédiate de son office de sergent royal.  

Loron* Adrien de (sieur de La Maison-Blanche à Crain): le 27 IX 1567, à la tête de 80 gendarmes, il participe à la prise d'Auxerre par les huguenots, et au pillage de la ville ; il ramène en son château, à Crain, une bonne douzaine de charrettes, chargées de coffres contenant des objets volés, dont la châsse de saint Germain qu'il fait enfouir par un maçon en un lieu secret (Lebeuf attribue ce fait à Jacques de Loron, frère d'Adrien, se fondant sur un témoignage tardif datant du 15 XII 1610) ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation. Fils de Pierre de Loron et d'Hippolyte de Gamaches. Mari de Claudine de La Rivière (x 15 II 1548), puis de Marie Chevalier (x 2 I 1560).

Loron* Philippe de (sieur de Tharot) : clerc tonsuré en 1535, il devient calviniste, brûlant les églises, interdisant le culte catholique à Angely, Girolles, Magny, Menades et Tharot ; à la fin de 1569, il prend part à la défense de la ville de Vézelay contre les troupes catholiques [Haag]. Fils de Pierre de Loron et d'Hippolyte de Gamaches. Epoux de Reine d'Aulenay (x 1546).  

Lullier Jacques (de Sens) : il quitte la France, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 26 VI 1559.

 

M & N

Magdelaine Jean (du hameau de Pesselières, Sougères) : il abjure le protestantisme à Auxerre, le 29 XI 1572.

Mahyette Jérôme (prévôt des maréchaux à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie.

Malvoisin Philippe (de Bléneau) : le 10 III 1573, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

Mamerot Guillaume (orfèvre à Auxerre) : il est parrain de deux enfants, baptisés en l'église St-Eusèbe, à Auxerre, les 25 VIII 1562 et 22 XI 1562 ; le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX ; après la prise d'Auxerre par les huguenots, le 27 IX 1567, il garde en dépôt chez lui, en la paroisse de Saint-Eusèbe, près de l'horloge, un grand nombre d'objets précieux volés dans les églises de la ville ; il accompagne Adrien de Loron jusqu'au château de La Maison-Blanche, à Crain, où il fond en lingots le butin amené sur place, et où il essaie, en vain, d'ouvrir la châsse de saint Germain ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui et d'autres protestants par le parlement de Paris (dans l'acte, son nom est écrit «Guillot Monerot»).

Mamerot Pierre (orfèvre à Auxerre) : il fait baptiser en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe deux de ses enfants, à savoir Edmée (22 XI 1562), et Simon (16 I 1564, n.s.) ; le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois. Mari de Jeanne Paris, marraine le 20 VIII 1565 en l'église Notre-Dame-la-d'Hors.

MarcaultJean (avocat à Auxerre) : en mai 1568, son domicile, situé en la paroisse Notre-Dame-la-d'Hors, est fouillé par la commission d'enquête catholique menée par l'avocat Edme Bougault ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Maréchal Antoine (de Bléneau) : le 17 III 1573, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

Marie* Antoine (marchand à Auxerre) : il fait baptiser deux de ses enfants en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir Guillaume (6 X 1560), et Barbe (5 II 1563, n.s.) ; il est aussi parrain de trois autres enfants au même endroit, les 17 IX 1561, 30 IV 1563, et 17 VII 1564 ; puis, devant maître Nicolas Royer, notaire à Auxerre, il achète à deux tonneliers de Poilly-sur-Tholon jusqu'à 600 tonneaux d'un muid chacun, le 14 V 1566 ; ayant adhéré au calvinisme, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; le 26 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le protestantisme, à Auxerre. Epoux de Marie Guénin (x a. 1559), marraine de 16 enfants en l'église St-Eusèbe (1560-1564), ainsi que de deux autres enfants, l'un baptisé en l'église auxerroise de Saint-Pierre-en-Vallée (21 III 1567, n.s.), et le second en l'église Notre-Dame-la-d'Hors (11 XI 1573).

Marin Pierre (cordonnier à Auxerre) : il s'inscrit comme habitant de Genève le 29 III 1585. Fils de Laurent Marin.

Marraffin* Antoine de (sieur de Guerchy, à Treigny) : en 1568, de janvier au 14 avril, il est le second gouverneur protestant d'Auxerre, pendant l'occupation de la ville par les huguenots ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; il est fait prisonnier dès le 5 III 1569, à la bataille de Jarnac. Fils de Jean de Marraffin et d'Edmée de Fontenay.

Marraffin* François de (sieur d'Avigneau, à Escamps) : le 8 XII 1560, à Auxerre, il assiste à la prise de possession du diocèse par l'évêque Philippe de Lenoncourt ; devenu calviniste, il riposte en octobre 1562, avec ses cavaliers, aux assauts des catholiques auxerrois, tuant 14 adversaires à la sortie de la ville, puis 16 autres au passage à gué de Vaux ; en représailles, son château d'Avigneau est pillé en son absence ; le 23 XI 1562, accusé d'avoir volé 2000 livres à François Vasseur, marchand de Paris, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé par le parlement de Paris contre lui, le capitaine Le Boys et Louis de Blosset ; ses biens, dont la saisie est ordonnée le même jour, doivent servir à rembourser le plaignant, suite à un arrêt pris le 4 XII 1562 par le parlement [AN : X / 2a / 130, folio 57 recto] ; le 27 IX 1567, il participe ensuite à la prise d'Auxerre par les huguenots, à la tête de 70 hommes à cheval ; il prend part au pillage de la ville, cachant dans son château d'Avigneau le métal issu de la fonte des cloches de la cathédrale ; il fait alors l'objet d'un nouveau mandat d'arrêt, émis par le parlement le 28 II 1569 ; peu après, il accueille sur ses terres une armée composée en partie de soldats allemands, amenés par Wolfgang de Bavière, duc des Deux-Ponts ; le 20 V 1569, il participe avec eux à la prise de La Charité, devenant gouverneur de la ville. † Paris, 24 VIII 1572 (à la Saint-Barthélemy). Fils de Jean de Marraffin et d'Edmée de Fontenay. Epoux de Marie de Champs.

Marraffin* Jean de (chanoine d'Auxerre depuis 1546) : devenu abbé, entre autres, de Cessy, il épouse secrètement Jeanne de Vielbourg vers 1555, se convertissant ensuite au calvinisme en 1562 ; le 28 II 1569, un mandat d'arrêt est lancé contre lui et d'autres protestants par le parlement de Paris Fils de Jean de Marraffin et d'Edmée de Fontenay.

- Martin René,"Martineau René.

Martineau* René (médecin à Auxerre) : il fait baptiser trois de ses enfants en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir Etiennette (29 X 1559), René (10 VII 1562), puis Jacques (5 V 1564) ; il est aussi parrain de deux enfants, l'un baptisé en la même église le 2 XII 1561, et le second en l'église Notre-Dame-la-d'Hors le 4 II 1570 ; il figure toutefois parmi ceux qui signent la pétition adressée au roi par les calvinistes auxerrois, le 30 III 1564 (n.s.), puis, en 1568, sa maison à Auxerre est fouillée en son absence par la commission d'enquête catholique dirigée par l'avocat Edme Bougault [Lebeuf : «Je trouve, dans l'acte signé en 1564 par nos huguenots, un Martineau bien écrit et non un Martinot. L'enquête faite en 1568 nomme aussi parmi nos bourgeois huguenots un René Martineau», Lettres de l'abbé Lebeuf, n°100] ; ° Pontvallain (Sarthe), ca. 1516 ; † 25 VI 1573. Epoux de Marie Boucher (x 11 VII 1554).

NB : si l'abbé Lebeuf cite René Martineau en 1722 dans sa lettre n°100, il évite ensuite de le nommer, en 1723, dans son livre sur la prise d'Auxerre par les huguenots ; dans son ouvrage, il omet en effet de le compter parmi les signataires de la pétition de 1564, et ne l'inclue au nombre des protestants de 1568 que sous le nom tronqué de «René Martin» ; dans le manuscrit 390, en revanche, le chanoine Pierre Leclerc cite clairement «Martineau» dans la liste des huguenots ayant signé en 1564.  

MaslardClaude (conseiller à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris ordonne qu'il vienne se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

- Mathias,"Matthieu.

Matthieu (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois.

NB : dans le manuscrit 390, il apparaît sous le nom de «Mathias» [BM Auxerre].

Maure Jacques (savetier à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques.

Maurin Louis (avocat à Sens) : sa maison est saccagée le 12 IV 1562 par les catholiques, lors du massacre de Sens ; il n'a la vie sauve que grâce à sa fille, restée dans le giron de l'Eglise de Rome, qui intervient en sa faveur [Haag].

Mauroy Savinien (procureur à Sens) : lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée le 12 IV 1562 par les émeutiers catholiques.

Mercier Jean (charpentier à Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre, en l'église Saint-Eusèbe, son fils Claude (16 VI 1556), puis sa fille Jeanne (30 IV 1562) ; s'étant converti au protestantisme, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Epoux de Perrette Cordier.

- Merdelin,"seigneur de : le 12 IV 1562, sa résidence est pillée par les catholiques, lors du massacre de Sens.

Michaut Etienne (de Parly) : condamné à Auxerre pour avoir osé tenir «des propos scandaleux, erronés contre la sainte foi catholique», il voit cette sentence confirmée le 10 mars 1543 (n.s.) par le parlement de Paris, et doit donc faire amende honorable devant l'église de Parly, subir des coups de verges en public, puis s'exiler pendant trois ans du bailliage d'Auxerre [AN : X / 2a / 94].

Michaut Pierre (de Pourrain) : il abjure le calvinisme le 24 II 1573, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Michel Jean (élu de Sens) : le 12 IV 1562, sa maison est pillée par les catholiques, lors du massacre de Sens ; le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Michelet Pierre (avocat au bailliage de Sens) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, et se fait enregistrer comme habitant de Genève le 11 IX 1572.

MignotJean (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée au roi Charles IX par les protestants auxerrois ; en mai 1568, sa maison est perquisitionnée par la commission d'enquête dirigée par Edme Bougault.

Millaux Louis de (sieur du Vaulx, bailli d'Auxerre) : il favorise la prise d'Auxerre par les huguenots, en publiant le 25 IX 1567, deux jours avant l'attaque prévue, diverses ordonnances interdisant aux bourgeois de la ville de porter des armes, aux marchands de vendre de la poudre à canon, et à la milice de garder les portes de la ville, obligeant tout un chacun à déposer ses armes à l'hôtel de ville [Lebeuf] ; le 21 V 1569, le parlement de Paris décrète la confiscation de son office de bailli ; Ayant sans doute fini par abjurer le protestantisme, il obtient le 21 VIII 1573 une provision de charge, à la fois comme bailli et gouverneur d'Auxerre ; il doit toutefois renoncer à sa fonction de gouverneur, car la municipalité lui refuse cette qualité le 27 XII 1573, et ne le reçoit officiellement le 19 I 1574 qu'en tant que bailli.

Minagier* Marguerite (de Sens) : le 29 VII 1561, après son mariage, elle devient la marraine d'un enfant, baptisé en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors ; devenue protestante comme son mari, elle finit par s'installer dans son château de Mivoisin, à Dammarie-sur-Loing (45) ; elle apparaît alors souvent comme marraine dans les registres réformés de Châtillon-sur-Loing (45), ceci jusqu'en 1616 ; † 29 IV 1625. Fille de Jean Minagier & Françoise Clardin. Femme de Jean d'Ailleboust (x ca. 1561) [Alain Noël].

Mollet Claude (d'Auxerre) : le 22 II 1579, à Genève, ceci en l'église réformée de Saint-Pierre, il épouse une femme nommée Pernette Sansen, fille de Claude.

Mombaut de (gentilhomme) : le 12 IV 1562, pendant le massacre de Sens, il se réfugie dans la maison de l'avocat Jean Chaslons, avec d'autres protestants, puis, la porte d'entrée ayant été percée par un tir d'artillerie, il est tué en tentant une sortie avec un serviteur, l'épée à la main.

Monceaux René de (seigneur de Blannay) : en garnison à Entrains avec Louis de Blosset*, il doit évacuer cette place forte le 11 VI 1563, avec la plupart des protestants, ceci sous la pression des catholiques ; le 12 XII 1563, aux côtés de Blosset, il participe à la reprise d'Entrains, puis, peu après, tue le sieur de Trouan venu assiéger ce bourg fortifié avec ses hommes [Lebeuf].    

Monot Ogier (pelletier à Tonnerre) : il quitte la France, s'inscrivant comme habitant de Genève le 2 I 1559.

- Morcar,"Moreau (ci-après).

Moreau(d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée par les calvinistes d'Auxerre au roi Charles IX.

NB : dans le manuscrit 390, il figure sous le nom erroné de «Morcar» [BM Auxerre].

Moreau Jacques (avocat à Auxerre) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; il finit par abjurer le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre. Epoux de Marie, qui est marraine d'un enfant baptisé à Auxerre, ceci le 26 I 1561 (n.s.) en l'église Saint-Eusèbe.

Moreau Jean (avocat à Auxerre) : il abjure lui aussi le calvinisme à Auxerre, le 26 XI 1572.

Moreau Jérôme (avocat à Auxerre) : le 28 II 1569, son arrestation est ordonnée par le parlement de Paris.

Moreau Marie (d'Auxerre) : elle abjure le protestantisme après la Saint-Barthélemy, ceci le 17 III 1573 à Auxerre. Veuve de Jean Ducrot (voir ci-avant).

Moret Nicolas (charpentier à Sens) : il est exécuté à Paris le 31 VIII 1559, comme protestant [AN : X / 2a / 124].

- Mossand,"Terrefaud.

Moussor Sirven (menuisier à Sens) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 15 XI 1585. C'est peut-être la même personne qu'Hilaire Moussar, époux d'une femme prénommée Pernette (x1 a. 1579), puis de Marie Genest, veuve de Jean Jugod (x2 Genève, St-Pierre, 30 VII 1581), et père de Jean Moussar (° Genève, St-Pierre, 7 I 1579).

Munoys Jean (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Musnier (capitaine) : le 28 IX 1567, au lendemain de la prise d'Auxerre par les huguenots, il interroge et humilie le père Divollé chez l'hôtelier Philippe Coulon ; plus tard, avec sa femme, il met le feu à la nouvelle tour de l'église Saint-Pierre-en-Vallée ; participant à des attaques hors de la ville, il est tué avec son épouse lors du premier siège de Cravant par les protestants (fin 1567 ou début 1568).

Née Jean (de Druyes) : après la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le protestantisme, le 25 XI 1572 à Auxerre.

Nourry Edmée (de Sens) : le 16 VII 1559, elle se marie à Genève avec un homme de Villeneuve-l'Archevêque qui s'appelle Jean Tricher, ceci en l'église Saint-Pierre. Fille de Martin Nourry, qui suit.

Nourry Martin (mercier à Sens) : il quitte la France, et se fait inscrire comme habitant de Genève le 12 VI 1559.

Noyer (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

 

P & Q

Pailly (conseiller à Sens) : le 12 IV 1562, sa maison est pillée par les catholiques, lors du massacre de Sens.

Pallisseau Guillaume (apothicaire à Metz) : conduit à la prison d'Auxerre en 1559, par ordre du sieur de Séneterre, lieutenant du gouverneur de Metz, il est relaxé par ordre de la Cour, les juges d'Auxerre ayant refusé d'instruire son procès en hérésie [Lebeuf].

Pasquier Etienne (d'Auxerre) : réfugié à Saint-Maurice-Thizouaille, il finit par abjurer le calvinisme le 24 X 1573, à Auxerre, après le massacre de la Saint-Barthélemy.

Pelé Léonard (orfèvre à Vézelay) : ayant quitté la France après la Saint-Barthélemy, il devient habitant de Genève le 16 IX 1572, ceci en présence de Théodore de Bèze.

Pelletier Jean (d'Appoigny) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le protestantisme à Auxerre, le 25 XI 1572.

Penon Jacques (procureur du roi à Sens) : le 13 IV 1562, lors du massacre de Sens débuté la veille, sa résidence est pillée et saccagée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), il est enjoint par le parlement de Paris de venir se constituer prisonnier à la Conciergerie ; le 14 III 1563 (n.s.), il est de retour à Sens lors de l'entrée solennelle du roi Charles IX dans la ville ; le 28 III 1563 (n.s.), il rejoint le roi à Troyes, mais ne peut l'approcher pour se plaindre du massacre perpétré à Sens un an plus tôt [Challe]. Epoux de Jeanne Guénard. Fils de Louis Penon et d'Etiennette Chevalier.

Penon Jean (procureur du roi à Sens) : après le massacre de Sens, perpétré le 12 IV 1562 par les catholiques, il va aussitôt porter plainte auprès du roi, avec Claude Gousté, et informe le prince de Condé qui proteste énergiquement dès le 19 IV 1562 ; devenu le chef du parti protestant de Sens, il fait l'objet d'un arrêt du parlement de Paris, rendu le 9 II 1563 (n.s.), qui l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé par le procureur du roi. Fils de Louis Penon et d'Etiennette Chevalier.

Péricaudet Etienne (de Pourrain) : le 24 II 1573, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

Péricaudet Léger (de Pourrain) : il abjure le calvinisme le 24 II 1573, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Perret Antoine (maçon à Vincelles) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 15 IX 1572.

Perret Jean (archer du prévôt des maréchaux de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), il fait l'objet d'un arrêt du parlement de Paris, l'enjoignant de venir se constituer prisonnier à la Conciergerie ; le 9 VIII 1569, le parlement de Paris finit par le déchoir de son office d'archer à Sens.

Perret Michel (sergent royal, doyen du guet à Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée par les catholiques ; le 9 II 1563 (n.s.), il fait l'objet d'un arrêt du parlement de Paris, l'enjoignant de venir se constituer prisonnier à la Conciergerie ; le 9 VIII 1569, le parlement de Paris le déchoit de sa charge de sergent et de doyen du guet, interdite désormais à tout huguenot.

Perrin Colas (d'Auxerre) : il abjure le calvinisme après la Saint-Barthélemy, le 29 XI 1572 à Auxerre.

Perrin Jacques (pasteur à Vézelay) : il est tué au cours du siège de Vézelay par les catholiques, en 1569, ceci par un boulet de canon tiré par les assiégeants.

Pesnot Tristan (marchand à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

- Pesselières de," Grivel Guillaume & Jean de.

Picot Edme (du Sénonais) : accusé du «délit d'hérésie» par Guillaume Garnier et son neveu Nicolas Garnier, il est acquitté par le bailli de Sens ; il se retourne aussitôt contre ses deux accusateurs, convaincus du crime de subornation de témoins ; le 5 I 1551 (n.s.), le parlement de Paris finit par condamner Guillaume Garnier, retenu prisonnier à la Conciergerie, à faire amende honorable au grand auditoire du bailliage de Sens, puis à être fouetté à chaque carrefour de la ville, avant d'être envoyé aux galères à perpétuité.  

Piget Pierre (de Tonnerre) : après la Saint-Barthélemy, il se fait inscrire comme habitant de Genève le 4 V 1573.

Pinon Charlotte (native de Donzy) : ancienne religieuse à Cosne, sous le nom de dame de l'Annonciade, elle quitte le voile et se réfugie à Genève avec un prêtre défroqué, qu'elle épouse et à qui elle donne trois enfants ; son mari, arrêté, est dégradé le 23 IX 1551 par l'évêque de Bethléem devant le portail de la cathédrale d'Auxerre, puis étranglé et brûlé le 28 IX 1551 sur la place de la Fènerie. Fille de Jean Pinon, de Donzy. Femme d'Etienne Bertin (x 1545). [AM Auxerre, Saint-Regnobert, GG 123, page 143].

Pion Marie (d'Auxerre) : devenue calviniste en 1564, elle est la toute première à abjurer le protestantisme après le massacre de la Saint-Barthélemy, le 17 X 1572 à Auxerre. Epouse de Louis Girardin (voir ci-avant).

Plessier Etienne (bonnetier à Saint-Julien-du-Sault) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 24 IV 1559.

Poillot Jean (de Leugny) : après la Saint-Barthélemy, il abjure le protestantisme à Auxerre, le 28 XI 1572.

Polaine Didier (de Vermenton) : il abjure le calvinisme après la Saint-Barthélemy, le 25 XI 1572 à Auxerre.

Pomot Jean (de Leugny) : le 26 XI 1572, à Auxerre, il abjure le protestantisme, après la Saint-Barthélemy.

Poullet (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes d'Auxerre.

NB : dans le manuscrit 390, son nom apparaît sous la forme de «Poullot» [BM Auxerre] .

- Poullot,"Poullet.

- Pourcian,"Cochon Jean.

Prestat Nicolas (de Noyers) : il se fait enregistrer comme habitant de Genève le 25 VIII 1551, en même temps que Jean Thiébley, son beau-père (voir ci-après).

Privé François (de Sens) : étudiant à Genève en 1567, il devient pasteur de l'hôpital de la ville en 1571, ainsi que régent du troisième collège de Genève de 1571 à 1577 ; il est admis comme bourgeois de la ville le 23 II 1576, puis devient pasteur à Céligny (Suisse) du 12 X 1577 à janvier 1584 ; † décembre 1584. Fils d'Edme Privé, de la ville de Provins. Mari d'Anne Chaperon (x Genève, La Madeleine, 1 XI 1573), d'où deux filles baptisées en l'église St-Pierre à Genève : Sarah (° 31 X 1577), et Anne (° 15 III 1580).

Privey Louis (receveur à Auxerre) : le 11 X 1567, il lève une taille de 3000 écus sur les habitants d'Auxerre, pour l'entretien de la garnison huguenote du capitaine Laborde, qui vient de s'emparer de la ville [Lebeuf] ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Provençal Jean (cardeur de laine à Vault-de-Lugny) : il quitte la France, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 24 V 1585. Fils de Simon Provençal.

Prunereaux* de (capitaine) : après la défaite de l'armée huguenote à la bataille de Saint-Denis (10 XI 1567), il suit Condé qui se replie dans l'Yonne ; le 7 II 1568 (n.s.), soit le même jour que le pillage d'Irancy par les protestants, il se présente devant Coulanges-la-Vineuse pour y prendre ses quartiers, avec ses troupes, mais il est accueilli par des coups de feu ; les habitants n'acceptent d'ouvrir les portes de leur bourg fortifié que le lendemain, évitant le massacre en payant une rançon au comte de La Rochefoucauld, venu appuyer le capitaine huguenot en difficulté [Lebeuf].

Puyviaux (capitaine) : le 7 II 1568 (n.s.), il participe à la prise d'Irancy et au massacre de ses habitants [Haag].

Pythou* Pierre (bailli de Tonnerre) : après ses études à l'université de Paris puis de Bourges, il devient avocat et jurisconsulte à Paris ; il quitte la capitale en 1568, allant se réfugier à Sedan puis à Bâle ; de retour à Paris en 1570, il échappe de peu à la Saint-Barthélemy, parvenant à fuir en chemise de nuit par les toits ; il abjure le protestantisme en 1573, entre les mains de Simon Vigor, curé de l'église Saint-Paul à Paris ; devenu catholique, il se fait toutefois l'apôtre du gallicanisme, restant opposé à Rome [Haag] ; il s'établit à Tonnerre, comme bailli de la ville (1574-1579). ° Troyes, 1 XI 1539. † Nogent, 1 XI 1596. Fils de Pierre Pythou et de sa seconde épouse.

Quinquet* Charles de (seigneur de La Vieille-Ferté, fief situé à La Ferté-Loupière) : maître de camp au service du capitaine protestant Jean de Laborde*, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; le 26 XI 1569, il est accusé par Jean Lechin, lieutenant de Parly, amodiateur des terres de Parly et Beauvoir, de lui avoir volé les deniers et grains qui sont dus au chapitre d'Auxerre, au cours de la dernière guerre civile (1567-1568) [voir Pierre Armant, notaire à Auxerre, dépôt d'André Guimard] ; † a. 1594. Fils de Guillaume de Quinquet et d'Edmée de Courtenay. Epoux de Françoise d'Avantigny (x 4 XII 1561).

 

R

Rabolin Jean (d'Auxerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; réfugié à Charentenay, il abjure le protestantisme le 25 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Rabutin (d'Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Ragon (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Ragon Monet (de Toucy) : après la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, le 28 XI 1572 à Auxerre.

Ragon Pierre (de Toucy) : il abjure le protestantisme le 28 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Ragon Pierre fils (de Toucy) : le 28 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme.

Raguier* Françoise : le 4 IX 1578, elle vend à réméré au médecin calviniste Jean Ailleboust* le fief de Prédaissy à Saint-Mards-en-Othe [Alain Noël]. Fille de Louis Raguier & Charlotte de Dinteville. Veuve de Marc de Langhac*.

Raguier* Jean (seigneur d'Esternay, de la Motte-Tilly, de Saligny et de Villeneuve-aux-Riches-Hommes) : converti au protestantisme en 1554, il entraîne dans sa conversion son frère François, ses sœurs Françoise et Marguerite, et sa mère ; en 1561, il assiste au colloque de Poissy, comme député des églises réformées de Brie et Champagne ; à la suite de l'édit du 17 I 1562 (n.s.), il demande la permission d'établir un prêche à Provins, engageant comme chapelain privé, dans ses châteaux, un cordelier défroqué du nom de Lamberty ; en 1562 et 1567, il rejoint le prince de Condé pour combattre sous ses ordres, participant à la bataille de Saint-Denis (10 XI 1567) ; profitant de son absence, les catholiques de Sens attaquent son château de Villeneuve, à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, mais sa femme et ses serviteurs repoussent l'assaut (1568) ; quelques jours plus tard, son château de Saligny est dévasté par l'ennemi ; en 1569, il part combattre en Picardie ; † 1569 (d'une fièvre). Fils de Louis Raguier et de Charlotte de Dinteville. Epoux de Marie de Béthune (voir ci-avant) [Haag].

Raguier* Louis (seigneur de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes) : vidame de Châlons, il participe comme député de la noblesse du bailliage de Sens aux états généraux de 1561, où il plaide la cause de la tolérance religieuse devant le Conseil du Roi ; † Orléans, 1562 ou 1563 (de la peste). Epoux de Charlotte de Dinteville. Fils de Jean Raguier et de Marie de Beauvarlet.

Raguier* Marguerite (abbesse de Cordelières) : son frère Jean la convertit au calvinisme. Fille de Louis Raguier et de Charlotte de Dinteville [Haag].

Raoul Gabriel (gentilhomme) : il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris. Frère d'Odes Raoul, qui suit.

Raoul Odes, dit Larmelie (capitaine huguenot) : il est le parrain d'un enfant à Auxerre, baptisé le 12 IX 1563 en l'église catholique de Saint-Eusèbe ; devenu calviniste, il participe le 27 IX 1567 à la prise d'Auxerre par les troupes protestantes (l'abbé Lebeuf l'appelle «Raval») ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne donc son arrestation ; † p. 1586. Fils de Gilles Raoul, bailli de Saint-Florentin, et de Marie Desbordes [Etienne Meunier].

Raoullin Guillaume (sergent royal à Sens) : le parlement de Paris décrète, le 9 VIII 1569, la confiscation immédiate de son office de sergent royal.

- Raval,"Raoul Odes.

Raveau Jean (de Nitry) : après la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, le 27 XI 1572 à Auxerre.

Ravier Claudine (servante à Crain) : peu après la prise d'Auxerre par les huguenots (27 IX 1567), elle aide son maître Adrien de Loron* à enfouir la précieuse châsse de saint Germain en un lieu secret, dans le parc du château de La Maison-Blanche, à Crain ; elle témoigne de ce fait le 15 XII 1610 devant le juge de Donzy, précisant que son maître lui a mutilé la langue avec un couteau pour qu'elle ne puisse plus parler pendant plusieurs mois, et qu'il a fait occire le maçon qu'il avait engagé pour enfouir la châsse ; ° Arcy-sur-Cure, 14 VI 1549. Fille de Jean Ravier et de Claudine Anne Verrier. Femme de Claude Villain (° Arcy, ca. 1570), pionnier à Saint-Martin-du-Pré (58) [Lebeuf].

Regnard Germain (d'Auxerre) : le 29 VII 1555, il fait baptiser sa fille Marie en l'église Saint-Eusèbe ; converti au protestantisme, il signe la pétition qui est adressée au roi par les protestants auxerrois, ceci le 30 III 1564 (n.s.) ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris. Epoux d'Eugène (x a. 1555), puis de Marie (x a. 1560).

Regnard Philippe (de Sainpuits) : il abjure le calvinisme le 29 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Regnard Pierre (ciergier à Removille, diocèse de Sens) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 9 V 1558.

RémonNicolas (avocat à Auxerre) : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris. Fils de Girard Rémon & Jeanne de Boulengiers.

Renoncet Etienne (du diocèse d'Auxerre) : accusé par le bailli d'Auxerre d'hérésie luthérienne, et mené à la prison parisienne de la Conciergerie, il finit par être acquitté par le parlement de Paris, le 7 III 1547 (n.s.), avec dommages et intérêts [AN : X / 2a / 102] .

Repoux Jeanne (de Pourrain) : le 28 X 1572, à Auxerre, elle finit par abjurer le calvinisme. Veuve d'Edme Cornet. Mère de Claudine, Françoise et Isaac Cornet.

Restre Nicolas (marchand à Sens) : le 12 IV 1562, lors du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

Rétif Claude (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition qui est adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX ; en mai 1568, sa maison est perquisitionnée par la commission d'enquête dirigée par Edme Bougault ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne de l'arrêter.

Rétif Guillaume (potier d'étain à Auxerre) : il fait partie de ceux qui signent, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition qui est adressée au roi Charles IX par les protestants auxerrois ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris ; après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme, le 26 XI 1572 à Auxerre ; il fait alors baptiser sa fille Barbe selon le rite catholique, le 4 V 1575 en l'église Notre-Dame-la-d'Hors. Mari de Nicole Mignot.

Rétif Jeanne (d'Auxerre) : après la Saint-Barthélemy, elle abjure le protestantisme en présence de sa mère, ceci le 29 X 1572 à Auxerre. Femme de Simon de Folleville. Fille de Claudine Chesneau, laquelle assiste à l'abjuration.

Rétif Michel (d'Auxerre) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Ribompierre (lieutenant) : à la fin de 1569, ceci sous les ordres de Louis de Blosset*, il participe à la défense de la ville de Vézelay, assiégée par les catholiques [Haag].

Richebois Gilles (imprimeur à Sens) : le 10 IV 1562, il est battu chez lui par les catholiques, et laissé pour mort ; deux jours après, le 12 IV 1562, lors du massacre général des protestants de la ville, il est égorgé dans son lit avec sa femme, enceinte, et sa maison est livrée au pillage.

Robin Claude (de Pourrain) : il abjure le protestantisme le 26 XI 1572, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Robin Noël (cordonnier à Auxerre) : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Roboam : le 3 VIII 1569, il livre le château de Régennes à Louis de Blosset* et au chevalier Du Bouloy, puis part se réfugier à Saint-Fargeau [Lebeuf] .

Remarque: peut-être s'agit-il en fait de Roboam Moreau, dont la femme, Anne Bonnemain, est marraine à Auxerre le 18 III 1556 (n.s.), ceci en l'église St-Eusèbe ; il y a également un Roboam Moreau, époux cette fois de Guillemette, qui fait baptiser sa fille Marguerite le 27 VI 1576 en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors.

Roche Gaspard (du hameau de Pesselières, à Sougères) : il finit par abjurer le calvinisme, le 25 XI 1572 à Auxerre.

Rognon Pierre (pasteur à Quincerot) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 26 IX 1572.

Roncin François (sergent royal à Auxerre) : il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; ne s'étant pas constitué prisonnier à la Conciergerie, il est déchu par le parlement de son office de sergent royal, ceci le 7 V 1569.

Rondot Jean (de Sens) : il s'établit à Genève, où, le 13 VI 1563, en l'église réformée de St-Gervais, il épouse Marie Delorme, originaire de Meung-sur-Loire (45).

Rouif (il s'agit de trois frères, de Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, leur maison est pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

Rousseau Gorgon (de Sens) : il quitte la France, puis se fait enregistrer comme habitant de Genève le 7 VI 1557. C'est peut-être lui qui, sous le nom de Gorgon de Roussel, épouse peu après une certaine Catherine de Tory, fille de René (x Genève, Saint-Pierre, 18 VII 1557), d'où un fils : Etienne de Roussel (° Genève, Saint-Pierre, 18 V 1558).  

Rousselet Jean (médecin à Sens) : ancien chirurgien de Renée de France, amie des protestants, il aide le médecin Jean d'Ailleboust*, en 1582, à Sens, à pratiquer l'autopsie du corps de Colombe Chatry, qui a gardé dans son ventre un fœtus pétrifié pendant 28 ans.

Roy Palamèdes (avocat à Auxerre) : le 16 IV 1564, il est parrain d'un enfant né à Auxerre, baptisé sur les fonts de l'église Saint-Eusèbe ; il figure cependant parmi ceux qui signent, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition que les calvinistes auxerrois adressent au roi Charles IX (il apparaît sous le nom de «Le Roy» dans l'ouvrage de l'abbé Lebeuf, mais aussi dans le manuscrit 390 écrit par le chanoine Pierre Leclerc) ; plus tard, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; il abjure le protestantisme le 25 XI 1572, à Auxerre. Mari d'Edmée Ferroul, laquelle est marraine de deux enfants baptisés en l'église St-Eusèbe, ceci les 9 III 1564 (n.s.) et 18 VI 1564.

Royer Nicolas (notaire royal à Auxerre de 1553 à 1588) : il est parrain de trois enfants nés à Auxerre, baptisés en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe les 26 X 1559, 4 XII 1561, et 18 I 1562 (n.s.) ; devenu protestant, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui le 28 II 1569 par le parlement de Paris ; ne s'étant point constitué prisonnier à la Conciergerie, il est déchu par le parlement de sa charge de notaire, le 7 V 1569 ; il finit par abjurer le calvinisme le 26 XI 1572, à Auxerre ; il devient alors parrain d'un autre enfant, baptisé le 11 XI 1573 selon le rite catholique, en l'église Notre-Dame-la-d'Hors. Epoux de Marie Le Roy.

Royer Pierre (avocat à Sens) : le 12 IV 1562, sa maison est pillée par les catholiques, lors du massacre de Sens.

Rozier François (d'Arcy-sur-Cure) : le 12 III 1573, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

RyMartin de (mercier, de l'Auxerrois) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, se faisant enregistrer comme habitant de Genève le 25 XII 1572.

 

S

Sage Claude (de Courson-les-Carrières) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il quitte la France et se fait inscrire comme habitant de Genève le 18 XI 1572.

Sagre Jean (épinglier à Courson-les-Carrières) : il quitte la France et se fait enregistrer comme habitant de Genève le 15 X 1557, puis le 2 I 1559.

Sailly Balthazar de (seigneur de Gâtines, à Branches) : en juillet 1589, il est fait prisonnier dans son château par les ligueurs d'Auxerre.

- Sainte-Maure, le seigneur de : le 28 II 1569, sa mise aux arrêts est ordonnée par le parlement de Paris.

- Saint-Jean, la meunière de : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

- Saint-Vincent, le seigneur de : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est pillée et saccagée par les émeutiers catholiques.

Sarrazin (capitaine) : le 27 IX 1567, il participe avec ses hommes à la prise d'Auxerre par les huguenots ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris ; avec Louis de Blosset*, il se retire à Vézelay, qu'il défend vigoureusement lors du siège de la ville par les catholiques ; UVézelay, automne 1569 (tué d'un coup d'arquebuse pendant le siège) [Lebeuf].

Scieur Pierre, dit Groslard (de Sens) : le 12 IV 1562, au cours du massacre de Sens, sa maison est saccagée par les émeutiers catholiques.

Sequace Guillaume (mercier à Auxerre) : le 17 III 1573, après la nuit de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le protestantisme, à Auxerre.

Sergonnes Pierre de (praticien au hameau d'Avigneau, à Escamps) : le 4 XII 1561, il fait baptiser sa fille Barbe en l'église Saint-Eusèbe, à Auxerre ; converti au calvinisme, il finit par abjurer le protestantisme à Auxerre, le 8 I 1573. Epoux de Marie de Fouchères.

Simon Jacques (du hameau de Pesselières, à Sougères) : il abjure le protestantisme à Auxerre, le 29 XI 1572.

Simoneau Edme (d'Appoigny) : le 25 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

SimonnetGermain (d'Auxerre) : il fait baptiser quatre de ses enfants en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir Jeanne (12 XII 1559), Marie (8 III 1561, n.s.), Anne (4 XI 1562), et Christophe (2 XI 1564); il est aussi parrain de trois autres enfants, qui sont baptisés au même endroit les 8 IX 1562, 27 I 1563 (n.s.), et 15 III 1563 (n.s.) ; il adhère ensuite au calvinisme ; le 29 V 1567, jour de la fête-Dieu, alors qu'il se trouve chez le capitaine Gros-Ménil, il tire un coup d'arquebuse par une fenêtre, visant l'eucharistie d'une procession organisée par les catholiques de la paroisse Saint-Eusèbe ; il rate son coup et blesse Prix Soufflot, l'un des quatre bourgeois tenant les bâtons du dais recouvrant le saint sacrement [Lebeuf]. Mari de Jeanne Guyard.

Sotiveau Etienne (avocat du roi au bailliage d'Auxerre) : il fait baptiser trois de ses enfants en l'église auxerroise de Saint-Eusèbe, à savoir son fils Etienne (18 VI 1560), puis ses filles Madeleine (23 VII 1561), et Marie (9 IX 1564) ; il est aussi parrain de cinq autres enfants, baptisés en la même église les 15 I 1560 (n.s.), 5 III 1561 (n.s.), 24 XI 1561, et 12 VII 1564, ainsi que le 26 XII 1560 en l'église auxerroise de Notre-Dame-la-d'Hors ; devenu calviniste, il est molesté chez lui le 9 X 1562 par Edme Bougault et ses comparses ; en juin 1568, il est de retour à Auxerre lors de la fouille de sa maison par la commission d'enquête menée par ledit Bougault ; le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne de l'arrêter, avec d'autres calvinistes ; † a. 1581. Epoux de Marie Rousselet († p. 1581).

Soufflot Jean (d'Auxerre) : devenu protestant, il fuit la ville après le bain de sang du 25 IV 1568 ; en mai 1568, sa maison est fouillée en son absence par la commission d'enquête menée par Edme Bougault ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par le parlement de Paris ; il abjure le calvinisme le 25 XI 1572, à Auxerre.

Spifame André (sieur de Passy) : fils de Jacques Spifame et de Catherine de Gasperne, il quitte la France avec ses parents en 1559, puis se marie à Genève le 16 VII 1560 avec Odette de Briquemault, ceci en l'église Saint-Pierre, uni par Jean Calvin en personne. D'où 7 enfants, baptisés en l'église Saint-Pierre à Genève : Samuel (° 27 IX 1561), Jacques (° 8 X 1564), Anne (° 25 X 1565), Odette (° 9 I 1567), Jean (° 7 VIII 1568), André (° 9 IX 1571), et puis Daniel (° 28 XII 1572).

Spifame* Jacques (sieur de Passy) : évêque de Nevers depuis le 14 X 1548, il démissionne le 20 II 1559 (n.s.), puis quitte la France avec sa concubine et ses deux enfants naturels (nés en 1539 et 1541) ; converti au calvinisme, devenu habitant de Genève le 17 IV 1559, il épouse sa compagne et se met au service de son ami Théodore de Bèze*, qui l'envoie comme pasteur en France, en 1561, puis comme chancelier au royaume de Navarre, en 1564 ; accusé de trahison, il est condamné à mort le 22 III 1566 ; ° ca. 1502 ; †' Genève, 23 III 1566. Fils de Jean Spifame et de Jacquette Ruzé. Mari de Catherine de Gasperne, son ancienne maîtresse (x Genève, 27 VII 1559). [Dauphin].

 

T

Tachaule (d'Egleny) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Taffineau François (de Pourrain) : il abjure le calvinisme le 24 II 1573, à Auxerre, après la Saint-Barthélemy.

Tardif Georges (de Sens) : accusé d'hérésie protestante, il est brûlé vif en 1557, à Sens.

Tartarin Claude (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi par les protestants auxerrois [Lebeuf & manuscrit 390].

Tartres Etienne (du hameau de Pesselières, à Sougères) : il abjure le calvinisme à Auxerre, le 29 XI 1572.

Tellier Guillaume (du hameau de Pesselières, Sougères) : il abjure le protestantisme le 29 XI 1572, à Auxerre.

Tellier Robert (de Sens) : le 12 IV 1562, sa maison est pillée par les catholiques, lors du massacre de Sens.

Terrefaud (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois.

NB : dans le manuscrit 390, il figure sous le nom de «Mossand» [BM Auxerre].

Théveneau Edme (du hameau des Bries, à Appoigny) : il abjure le calvinisme à Auxerre, le 25 XI 1572.

Thévenin Edmond (de l'Auxerrois) : le 20 IV 1547, mis en prison à la Conciergerie à cause des propos qu'il a tenus contre l'Eglise catholique, il est soumis par le parlement de Paris aux affres de «la torture et question extraordinaire, pour savoir par sa bouche, plus amplement, la vérité de ses blasphèmes» ; ayant persisté à nier son crime entre les mains du bourreau, il n'est point condamné à mort par le parlement, qui se contente, le 29 IV 1547, de l'astreindre à faire amende honorable devant la cathédrale d'Auxerre, en chemise et la corde au cou, avant d'être fouetté puis banni à jamais du royaume [AN : X / 2a / 102].

- Thévenot,"Thumereau.  

ThiébleyJean (potier d'étain à Noyers) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 25 VIII 1551. Il a un gendre nommé Nicolas Prestat (voir ci-avant).

- Thiénot,"Tielement.

Thion Denis (de Bléneau) : après la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le calvinisme, le 17 III 1573 à Auxerre.

Thoin Jean (sergent royal à Sens) : le parlement de Paris décrète, le 9 VIII 1569, la confiscation immédiate de son office de sergent royal.

Thoulouzault Jean (d'Auxerre) : sa maison est fouillée en mai 1568 par Edme Bougault et ses enquêteurs.

Thumereau (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe la pétition qui est adressée par les calvinistes auxerrois au roi Charles IX.

NB : dans le manuscrit 390, son nom figure sous la forme de «Thévenot» [BM Auxerre].

Tielement (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il signe lui aussi la pétition qui est adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois.

Remarque : dans le manuscrit 390, son nom apparaît sous la forme de «Thiénot», tout à fait plausible [BM Auxerre].

Totée Philibert (lieutenant au bailliage d'Arcy-sur-Cure) : il abjure le calvinisme le 12 III 1573, à Auxerre ; jeté en prison pour n'avoir point remboursé ses dettes contractées envers Charles de Piédefer, seigneur de Borderegnolle, il n'est libéré qu'après avoir payé l'argent dû, le 16 X 1581 devant maître Christophe Daulmoy, notaire à Auxerre.

Tournay Claude de (d'Auxerre) : le 4 I 1563 (n.s.), il fait baptiser son fils Baptiste à Auxerre, en l'église catholique de Notre-Dame-la-d'Hors ; il devient ensuite protestant ; en mai 1568, lors de la perquisition de sa maison, en son absence, la commission d'enquête catholique dirigée par l'avocat Edme Bougault trouve des armes ; le 28 II 1569, il fait donc l'objet d'un mandat d'arrêt, qui est lancé contre lui par le parlement de Paris. Epoux d'Anne Rémon, sœur de Nicolas Rémon (voir ci-avant). Celle-ci est la marraine d'un enfant né à Auxerre, baptisé en l'église Saint-Eusèbe le 18 II 1562 (n.s.).

Tournay Pierre de (d'Auxerre) : il fait baptiser sa fille Anne le 8 VI 1555, en l'église auxerroise de St-Eusèbe ; il se convertit ensuite au calvinisme, mais, après la nuit de la Saint-Barthélemy, il doit abjurer à Auxerre, le 25 XI 1572. Epoux de Catherine (x a. 1555).

Tournebranle Anne (dame des hautes censives royales de Dixmont) : après la mort de son mari, décédé en 1553, elle devient calviniste, comme son fils Claude de Brunes. Fille de Nicolas Tournebranle & Louise La Hure. Femme de Grégoire de Brunes, avocat à Sens [Alain Noël].

Tournebranle Louis (écuyer, seigneur de Vilhabert) : le 13 IV 1562, un jour après le début du massacre de Sens, son domicile est pillé par les émeutiers catholiques de la ville ; le 9 II 1563 (n.s.), le parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y subir un interrogatoire. Neveu d'Anne Tournebranle (qui précède). Fils de Blanchet Tournebranle et de Savinienne Vincent. Mari de Madeleine Duluc [Alain Noël].

Traillon (dignitaire de l'église réformée de Noyers) : le 24 IV 1562, il signe une lettre qui informe la compagnie des pasteurs de Genève que le pasteur de Noyers, à savoir Isnert Bollot, est parti se réfugier dans sa famille à cause des massacres perpétrés à Sens et Auxerre [Challe].

Traves de (lieutenant) : à la fin de 1569, sous les ordres de Louis de Blosset*, il participe à la défense de Vézelay contre les catholiques venus assiéger la ville [Haag].

Tribolé Germain (procureur à Auxerre) : il fait baptiser à Auxerre six de ses enfants, à savoir, en l'église St-Eusèbe, Perrette (22 I 1556, n.s.), Pierre (29 VI 1559) et Marie (29 XI 1561), puis, en l'église Notre-Dame-la-d'Hors, sa fille Chrétienne (8 VII 1563) et ses deux fils jumeaux Pierre et Paul (12 XII 1568) ; devenu calviniste, c'est lui qui rédige, le 30 III 1564 (n.s.), la pétition adressée au roi Charles IX par les protestants auxerrois ; le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui par le parlement de Paris. Epoux de Marie Delyé (x a. 1555).

Tricher Jean (de Villeneuve-l'Archevêque) : tailleur de pierre, il devient habitant de Genève le 12 VI 1559. Mari d'Edmée Nourry, fille de Martin (x Genève, Saint-Pierre, 16 VII 1559), d'où un fils baptisé en l'église Saint-Pierre à Genève : Samuel (° 7 II 1562).

Trucy Jacqueline (de Guillon) : le 8 XII 1555, en l'église réformée de Saint-Gervais, à Genève, elle épouse François Durand, venu de Guillon lui aussi.

 

V & Y

- Vanne, le seigneur de (enquêteur) : le 13 IV 1562, lors du massacre de Sens (qui a débuté la veille), sa maison est pillée par les émeutiers catholiques.

- Vaulx du,"Millaux Louis de.

- Venarré, le seigneur de : son arrestation est ordonnée le 28 II 1569 par le parlement de Paris.

Verdot (d'Auxerre) : le 30 III 1564 (n.s.), il fait partie de ceux qui signent la pétition adressée au roi Charles IX par les calvinistes auxerrois.

NB : dans le manuscrit 390, son nom apparaît sous la forme de «Lavot» [BM Auxerre].

Vérin Jacques, dit du Verneil (du diocèse d'Auxerre) : il se fait inscrire comme habitant de Genève le 9 V 1558.

Véron Nicolas (du diocèse de Sens) : il quitte la France, devenant habitant de Genève le 25 IX 1559.

Vérot Gervais (sergent à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), une ordonnance du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Vérot Jean (sergent à Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

Verrières Blaise (de Brienon-l'Archevêque) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 15 IX 1572, en présence de Louis de Blosset*. Frère de Claude, Jacques et Pierre.

Verrières Claude (de Brienon-l'Archevêque) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 15 IX 1572, en présence de Louis de Blosset*. Frère de Blaise, Jacques et Pierre.

Verrières Jacques (de Brienon-l'Archevêque) : il quitte la France après la nuit de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 15 IX 1572, en présence de Louis de Blosset*. Frère de Blaise, Claude et Pierre.

VerrièresPierre (de Brienon-l'Archevêque) : il quitte la France après le massacre de la Saint-Barthélemy, devenant habitant de Genève le 15 IX 1572, en présence de Louis de Blosset*. Frère de Blaise, Claude et Jacques.

Viguereux Edmond (de Pourrain) : le 26 XI 1572, après la Saint-Barthélemy, il abjure le calvinisme à Auxerre.

- Vilhabert de,"Tournebranle Louis.

Villette Claude (d'Auxerre) : le 28 II 1569, le parlement de Paris ordonne son arrestation.

Villiers Nicolas (de Sens) : le 9 II 1563 (n.s.), un arrêt du parlement de Paris l'enjoint de se constituer prisonnier à la Conciergerie, pour y être interrogé.

VincentEtienne (avocat à Auxerre) : le parlement de Paris ordonne son arrestation le 28 II 1569.

Yver Jean (prêtre défroqué, de Pourrain) : après la nuit de la Saint-Barthélemy, il finit par abjurer le protestantisme, ceci le 20 XII 1572 à Auxerre.

- (...)arot,"seigneur de : le 28 II 1569, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé contre lui et d'autres protestants par le parlement de Paris (son nom, illisible en partie dans la pièce originale consultée aux Archives nationales, figure sous la forme erronée de «Grimarot» dans la liste qui a été publiée en 1900 dans l'Annuaire de l'Yonne).

- Une femme (épouse du châtelain d'Avallon) : au cours d'une émeute à Auxerre, le 25 VIII 1562, elle est dénudée par les catholiques, qui la traînent ensuite jusqu'à l'Yonne, la blessent de plusieurs coups de dagues aux cuisses et aux reins, la jettent dans la rivière et l'assomment dans l'eau, avant d'enterrer son cadavre dans un champ.

 

Pierre Le Clercq

[Family History Library à Salt Lake City, CARAN, AD Yonne, BM Auxerre (manuscrit 390/p.123), AM Auxerre ; livres de Lebeuf, Challe, Haag , Alain Noël]